▪️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑽𝑰𝑰𝑰▫️

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La pluie est déferlante et le vent gifle les arbres avec violence, le soleil est caché par d'énormes nuages, comme si le jour n'allait jamais apparaître. Les bras croisés, je jette un œil vers la cheminée de la chambre, mon corps est enivré de cette chaleur en contradiction avec l'intempérie.

Je décide ensuite de m'asseoir sur un fauteuil, les coudes plantés dans les genoux, mes mains frottant mon visage. Une légère douleur vient assommer mes tempes, sentant mon cœur battre à l'intérieur de mon crâne. Un mal-être persistant, et ce, depuis quelques jours. Je pensais que ça allait s'arrêter, seulement, plus le temps avance, plus cela résiste.

Je cogite beaucoup trop.

Cette mission me demande le courage et le sang-froid que je ne possède pas, malgré les remarques plus que positives de mon allié. Car en un mois, j'ai pu acquérir de nouvelles bases solides et le tir à l'arc est devenu un entraînement simple, néanmoins, je n'en vois pas l'utilité.
Je me sens presque à l'aise dans ce manoir, en sécurité dans ma chambre, mais ma détresse se lit fortement lorsque j'ai affaire à lui.

Bien que ses paroles traduisent la sympathie, son visage reste sérieux et froid. Les repas en sa présence me donnent l'impression de reculer et mes mots sonnent faux.

Pourtant, Murray m'assure que cette quête avance, mais que je refuse de voir les bonnes choses que je fais. Son comportement envers moi est beaucoup plus compréhensif et amical, se révélant être de bon conseil. Je dois avouer qu'il m'aide énormément et je ne compte même plus les fois où il a rattrapé mes erreurs devant lui.

Je me lève, sortant afin de rejoindre la cuisine. Trouver un remède contre cette douleur devient presque vital, luttant contre depuis trop longtemps.

Je fouille dans les placards cependant je ne repère rien.

- Monsieur Jimin, que recherchez-vous si hâtivement ?

La voix âgée et sympathique de Meredith résonne, je lui souris fautivement, l'impression d'avoir été pris la main dans le sac.

- Hum... Je cherchais des médicaments.

Ses sourcils se froncent légèrement et elle plisse les yeux, réfléchissant.

- Pour soigner quoi exactement, jeune homme ?

- Eh bien, contre le mal de tête.

Elle acquiesce, s'en allant ensuite sans dire un mot.

J'inspire grandement et expire bruyamment, sentant mon crâne sur le point d'exploser. Je ferme les yeux un instant, comme si je pouvais dévier la douleur.

Puis des pas résonnent et une boite se pose sur la table.

- Tenez, ça devrait vous soulager, prenez-en deux, mais toutes les quatre à six heures, pas plus d'accord ?

- Entendu, merci, Meredith. Je souris.

Elle me rend un rictus charmant avant de disparaître à nouveau.

Je prends ensuite le paquet de Tylenol, détachant deux comprimés avant de saisir mon verre. Je m'empare de mon téléphone posé sur le marbre.

(Le Tylenol est l'équivalent du Doliprane ou Dafalgan, en France.)

Une notification de Murray, m'envoyant ceci :

« Je ne serais pas là pendant une bonne partie de la journée. Je suis avec Mr Kim au siège de l'entreprise, on se voit plus tard. »

Projet 7 : Abolition T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant