Neuf : Faible et fragile

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PDV Enola :

Lamario n'est pas resté très longtemps après notre "discussion". Il s'est vite lassé de mon absence de réaction et a quitté la pièce en me signalant que j'étais libre d'aller où je voulais tant que je ne quitte pas la propriété.

J'aurai voulu lui demander si sa chambre et son bureau faisait partie des endroits où je suis autorisée à aller mais aucun mot n'a accepté de franchir la barrière de mes lèvres. Pas que je compte me rendre dans l'une de ces deux pièces mais avant je n'avais pas le droit d'y accéder et il n'a rien précisé alors je ne sais pas trop.

Cela doit faire bien cinq minutes que je me triture les méninges pour essayer de trouver la réponse par moi même. Mais rien n'y fait. Lamario est trop difficile à cerner pour savoir si il ne l'a pas préciser parce que j'ai bien le droit d'aller partout ou au contraire si c'est parce qu'il considère que je connais les règles et que ça ne sert à rien de me le préciser.

Lui poser directement la question serait bien plus facile mais ça voudrait dire lui adresser la parole et lui laisser entendre que je puisse vouloir aller dans sa chambre. Hors ce n'est pas le cas, je n'ai aucune envie d'aller me balader dans l'entre du diable.

Et je n'ai pas non plus envie que le diable se fasse des idées. Perdue dans mes pensées depuis bien trop longtemps pour que ça soit normal au vu du sujet de ma réflexion. C'est mon estomac qui me sort de mon état de trans.

Je ne sais plus de puis combien de temps je n'ai rien avalé, surtout que je ne sais même pas combien de temps j'ai été inconsciente. Et ces couillons de mafieux n'ont même pas eu l'idée de m'apporter de la nourriture. A croire que le plomb de leurs armes a finit par détruite le peu de neurones qu'ils avaient. Prenant mon courage à deux mains je décide donc de prendre la direction de la cuisine dans l'espoir de ne pas me perdre avant d'avoir remplis mon estomac.

Troublée mais pas peu fière j'arrive à la cuisine sans encombre. Je passe d'abord ma tête par l'encadrement de la porte pour vérifier qu'elle est vide. Mais ça serait trop beau que ça soit le cas. Alors pour mon plus grand malheur, les deux mafieux y sont ainsi que le petit monstre. C'est d'ailleurs lui qui me repère en premier et qui alerte les deux autres de ma présence en criant mon prénom. Fichu pour fichu je pénètre la pièce et prend place sur la seule chaise restante.

Rapidement des couverts et une assiette pleine de ce qui me semble être un appétissant gratin dauphinois, apparaissent devant moi. Mon regard remonte le long des bras qui finissent de déposer mon verre, jusqu'à croiser un regard aussi bleu que l'eau des caraïbes, qui me fixe déjà. Je baisse alors les yeux et tombe sur son perpétuel sourire narquois mais qui pourtant aujourd'hui me semble bien triste.

Alors pour essayer de lui rendre son sourire de canaille qui le caractérise si bien, je souffle un "merci" si bas que je doute fort qu'il l'ait entendu. Et pourtant immédiatement ses lèvres se soulèvent dans une expression de victoire dirigé vers celui qui à l'autre bout de la table n'a pas raté une miette de notre échange.

Mais contrairement à ce que je m'attendais, il ne s'énerve pas, ne menace personne et ne souffle même pas pour montrer son agacement. Non bien au contraire, il ignore Lilio et m'offre un sourire débordant de fierté.

Intimidée je baisse les yeux sur mon assiette et à de ma fourchette commence à jouer avec ce qu'elle contient pour me donner contenance. Mais je suis bien vite reprise à l'ordre :

- Cesse de baisser les yeux. Au contraire, affronte moi. Me dit-il toujours aussi autoritaire mais je décèle quand même une certaine appréhension.

Je relève doucement mon regard jusqu'à rencontrer le sien, d'un marron clair et rassurant comme je n'en n'ai jamais vu ailleurs.

Visiblement content que je lui ai obéit, c'est à son tour de céder et de détourner les yeux comme pour me laisser avoir le dessus sur notre échange. Mais il ne peut s'empêcher d'être lui même et rajoute :

- Mange maintenant, sinon ça va être froid. Et au lieu de me braquer face à son ton impérieux je m'exécute un lui lançant un regard faussement ennuyé qui ne manque pas de lui soutirer un sourire narquois. Chose qui agace immédiatement Lilio.

- Tu ne peux pas t'en empêcher hein ? Toi et tes ordres une vraie histoire d'amour. Laisse la respirer un peu non ? Lui reproche-t-il plus acerbe que jamais.

Avant même que Lamario n'est le temps de répondre, Maho quitte la table puis carrément la pièce presser de se retirer de cette atmosphère qui devient de plus en plus tendu à chaque secondes qui s'écoulent.

- Je peux savoir de quoi tu te mêle monsieur le donneur de leçon ? J'ai rien dit pendant plus d'un mois mais tu commences à trop prendre la confiance. Alors si tu ne veux pas te retrouver avec mon poing dans la gueule, tu as intérêt à te rappeler où est ta place. Sinon je me ferais un plaisir de le faire pour toi. Le menace-t-il visiblement à bout du comportement de son bras droit.

Mais il en faut plus pour faire taire Lilio, bien plus. Je me demande même si il se tait de temps en temps car j'ai cru comprendre qu'il parlait même en dormant.

- Il ne s'agit pas de savoir qui est le chef, il s'agit d'elle. Alors arrête de faire le con et prends soin d'elle.

- Et tu crois que je fais quoi quand je lui demande de manger ?

Il ne m'a pas exactement demandé plus ordonner mais bon j'ai l'habitude et bizarrement venant de lui ça ne me déplaît pas autant que ça le devrait. Alors je me concentre sur justement manger et ne me mêle pas de leur conversation.

- Il est bien la le problème, tu ne lui demande pas. Tu crois que c'est en était si autoritaire que tu vas l'aider. S'énerve Lilio, à bout que son meilleur ami ne comprenne pas ce qu'il lui dit et ne fasse pas d'effort.

- Bah oui justement, ce n'est pas en la traitant comme une pauvre petite chose fragile qu'elle va aller mieux. C'est au contraire en étant nous même et oui, je suis un connard autoritaire. Réplique Lamario.

- Sauf que, c'est une pauvre petite chose fragile, c'est une victime ! Elle est FAIBLE !

Je laisse tomber ma fourchette dans mon assiette, ce qui créer un bruit strident et coupe Lamario qui aller lui répondre. Puis bientôt ce sont mes larmes qui coulent en cascade le long de mes joues. C'est donc comme ça que Lilio me voit. Comme une fragile, une faible. Comme un poids.

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Et oui Lilio aussi peu se comporter comme un con. Et je vous vois venir à lui trouver des excuses alors que vous continuez d'insulter Lamar mais la suite pourrait vous surprendre alors réfléchissez bien avant de défendre qui que ce soit.

J'espère que le chapitre vous a plus, comme d'habitude n'hésitez pas à venir me donner votre ressenti sur insta.

Sinon question importante, qui à pu aller au DLF. Moi j'y suis allée et c'était vachement bien, je suis juste déçus de ne pas avoir pu faire dédicacer Captive et Perfectly wrong à Sarah à cause de l'organisation qui m'a fait perdre mon tour mais bon je dois pas être la seule dans ce cas.

Bref finis de raconter ma vie nulle.

Chose assez drôle c'est que peut-être vous m'avez croisé ou qu'on a discuté sans même qu'on le sache.

A la prochaine prenez soin de vous 😘

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant