Quarante-cinq : Della Balda

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PDV Enola :

Lamario avait raison, je n'ai rien vu de choquant. Seulement des hommes et des femmes entrain de boire du champagne et de discuter. Et pour ce qui est des soumises presque nues ou attachées il suffit de ne pas tout scruter dans les moindres détails pour ne pas les voir. Mais ma curiosité a pris le dessus sur mon malaise.

Alors je laisse trainer mes yeux dans toutes les directions possible afin de ne rien rater. Chose qui ne semble pas plaire à tout le monde puisque j'ai déjà croiser quelques regards qui ont essayé de me faire baisser les yeux et d'autre qui semblaient vouloir ma mort. Mais malheureusement pour eux, un homme qui est bien plus impressionnant qu'eux, m'a appris a soutenir son regard.

- Enola, je sais que c'est moi qui t'ai dit d'arrêter de systématiquement baisser les yeux mais provoquer du regard tout les dominants d'Italie n'est pas forcément la meilleure idée que tu ais pu avoir.

- Mi scusi Signore. Lui répondis-je dans un accent probablement horrible tout en baissant les yeux sur mes chaussures.

J'ai le droit à un petit sourire en coin en guise de réponse avant qu'il ne retourne à sa discussion en italien avec deux maîtres et leur soumises. N'ayant plus la possibilité d'observer le monde qui m'entoure et ne pouvant participer à la conversation qui se joue devant moi je m'ennuie fortement.

- Vas nous choisir une table.

Je relève la tête pour croiser le regard de la brute et me rend compte que mon ennui est plus que visible puisque même les autres s'en sont rendu compte. Je secoue la tête pour lui signifier que je ne veux pas m'éloigner de lui mais son regard se durcie alors je capitule.

En traînant limite des pieds, je rejoins une table au hasard puis m'y assois. Sans faire exprès j'ai pris une des meilleures. Elle ne possède que quatre places, est un peu à l'écart des autres et a une très bonne visibilité sur le reste de la salle et de la scène. Elle est aussi pile dans la ligne de mire de Lamario puisque je sens son regard me brûler les épaules.

Pour m'astreindre à ne pas reprendre mon inspection des lieux, je croise mes bras sur la table et y cache mon visage. Une position ce qu'il y a de plus impolie mais je m'en fiche complètement.

- Cherches tu à t'attirer des ennuis ?

Je sursaute à l'entende d'une voix froide dont je ne reconnais absolument pas le propriétaire. Je me redresse donc et fait face à un homme. Un dominant aussi grand que Lamar si ce n'est pas encore plus. Je le détail sans gêne pendant qu'il s'installe sur la chaise en face de la mienne.

Il est plutôt bel homme bien qu'il ne soit pas du tout mon style. Il a plus ou moins la même coupe de cheveux que mon mafieux à la différence que ceux du dessus sont plus court et ne lui retombe pas dans les yeux en plus d'être lisse et presque blond. Lui aussi arbore une petite barbe de trois jours et respire le pouvoir.

Comme la plupart des hommes, ce soir, il porte un costume noir avec une chemise blanche. Je fais bien attention à ne pas le regarder dans les yeux alors je suis dans l'incapacité de dire de quelle couleur ils sont. Sans vraiment savoir pourquoi, je sens que cet homme est aussi autoritaire et dominant que Lamario si ce n'est même plus.

- Ce n'est pas très polis de détailler les gens comme ça petite soumise.

Il maîtrise parfaitement ma langue mais son très fort accent rend la compréhension bien plus compliquée que lorsque je parle avec Samy qui a pourtant un accent prononcé. Je pense qu'il n'est pas italien car son accent ne ressemble à rien de ce que j'ai pu entendre ici.

Je hausse les épaules pour toutes réponses ne sachant pas si lui réponde me vaudra plus de réprimande et ne me sentant pas assez à l'aise en sa compagnie pour user de ma voix.

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant