Alzarsi | T.2

Prologue

PDV Enola :

Au bout de dix minutes seule dans le silence et la douleur, la porte s'ouvre pour la deuxième fois depuis que je suis ici me faisant sursauter. La même dame que tout à l'heure rentre, elle me souris lorsqu'elle croise mon regard vide de vie mais en échange elle n'obtient rien venant de moi. Bien loin de s'en formaliser, elle part s'asseoir sur la petite chaise du bureau.

Elle a beau se tenir le plus loin de moi possible je me sens quand même en danger au vu de la petitesse de la pièce. Je ne connait pas cette femme et bien qu'elle dit ne pas me vouloir de mal. Je ne peux pas lui faire confiance.

Non, je ne peux plus. Plus jamais.

Elle tient dans ses mains une fiche et je peux y voir par transparence une image. Une photo, une photo de moi. Une photo de moi avant tout ça. La photo de ma carte d'identité. D'ailleurs ça me fait penser que je n'ai aucune idée d'où peuvent bien être mes papiers d'identité. En admettant que j'en ai encore bien sûr.

- Je vais te poser quelques questions, mais tu n'es pas obligée de me répondre d'accord ? Brise-t-elle le silence réconfortent dans le quel je m'étais plongée.

- Je vois que tu prends à cœur joie ton droit de ne pas me répondre c'est bien. Tente elle sur le ton de l'humour. Mais ça me fait tout sauf rire.

-Bref commençons. Tu t'appelles bien Enola Hayden Müller ?

Premier hochement de tête.

- Tu as 21 ans ?

Deuxième hochement de tête.

- Tu es née le 6 février 2000 ?

Troisième hochement de tête.

- Tu fais des études pour devenir journaliste ?

Quatrième hochement de tête.

- T'es deux parents sont décédés dans un crash aérien ?

Cinquième hochement de tête.

- Tu n'as qu'un seul frère plus âgé que toi de trois ans ?

Sixième hochement de tête.

Première douleur à la poitrine.

- Tu as été enlevé le 17 mars 2021 ?

Septième hochement de tête.

Deuxième douleur à la poitrine.

- Tu as disparu pendant un peu plus de cinq mois, soit exactement 165 jours puisque nous sommes le 29 aout, d'accord ?

Huitième hochement de tête.

Troisième douleur à la poitrine.

- Tu t'es faite kidnapper par un trafiquant italien ?

Neuvième hochement de tête.

Quatrième douleur à la poitrine.

Premier haut le cœur.

- Ton frère à participé à ton enlèvement ?

Dixième hochement de tête.

Cinquième douleur à la poitrine.

Deuxième haut le cœur.

- Tu étais enfermée, retenue prisonnière ?

Onzième hochement de tête.

Sixième douleur à la poitrine.

Troisième haut le cœur.

Première larme.

- On t'a fais du mal, tu as été violenté ?

Douzième hochement de tête.

Septième douleur à la poitrine.

Quatrième haut le cœur.

Deuxième larme.

- A-t-on abusé de toi ?

Treizième hochement de tête.

Huitième douleur à la poitrine.

Cinquième haut le cur.

Troisième larme.

Et toujours aucune parole prononcée.

La dame n'as pas arrêté de noter sur le coté de sa feuille mes réponses tout en me souriant pour je pense m'encourager. Mais je me suis contenté de souffrir en silence une fois de plus en acquiesçant à chacune de ses questions qui ce sont étrangement toute avérée exacte.

- Très bien merci de m'avoir répondu. Ça va nous aider à finir de compléter ton dossier et ainsi pouvoir de construire un programme de réhabilitation.

Elle enferme la feuille contenant je suppose toute les informations sur moi dans une pochette que je ne vois que maintenant, beaucoup trop perdu dans mes pensées pour y avoir fait attention plutôt. Mon cerveau est déjà bien trop occupé à surveiller les moindres gestes de la femme pour en plus se préoccuper des meubles.

- Je vais te laisser tranquille promis mais avant de partir je dois t'expliquer les règles, ne t'en fait pas il n'y en a pas beaucoup. Me promet elle ce qui me fait doublement grincer des dents.

D'une part parce que je ne lui fait pas confiance et que sa parole n'a aucune valeur à mes yeux et d'autre part, surtout car je ne veux plus jamais entendre parler de règle.

Mais elle ne saisit absolument pas mon trouble puisqu'elle reprend :

- Première règle, tu dois aller voir un infirmier, moi où n'importe qui d'autre si tu as un problème. Deuxième règle, tu ne dois pas t'en prendre au autres pensionnaire. Troisième règle, tu dois te nourrir convenablement. Quatrième règle, à partir de 20h tu ne dois plus quitter ta chambre et à 21h tu dois être couchée. Cinquième et dernière règle tu dois voir ta psychologue, donc moi au moins un jour sur deux. Ça va ce n'est pas trop compliqué ?

Je secoue la tête de droite à gauche par pur automatisme car son petit discours a fait remonter de nombreuse chose que je préfèrerais pourtant supprimer de ma mémoire pour toujours.

Maria si je me souviens bien, prend ses clics et ses clacs et quitte la pièce en m'informant que mon repas me sera apporté dans une trentaine de minutes. Et que pour l'instant je n'ai pas l'autorisation de sortir de "ma" chambre.

Pas prisonnière qu'elle me dit. On doit pas avoir la même définition de prisonnière. Car d'après elle je ne le suis pas et pourtant je suis enfermée dans une petite pièce, dans laquelle je n'ai pas envie d'être. Sans avoir la possibilité de la quitter et sans savoir exactement où je me trouve.

Mais bon d'une autre coté même avec sa stupide autorisation je ne serai pas sortie de cette pièce dans laquelle je suis relativement en sécurité pour me retrouver dans un endroit complètement inconnue avec la possibilité de croiser des personnes encore plus inconnues et pas très net voire même dangereuse étant donné que je semble être dans un espèce d'hôpital psychiatrique.

Bordel ce putain de mafieu m'a non-seulement laissée, abandonnée, rejetée mais en plus dans un lieu rempli de fou. J'espère pour lui qu'on ne se recroisera jamais sinon il risque d'en baver sévère, parce que je compte être sans pitié.

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Ceux de insta le savent déjà mais la publication ne vas pas commencer directement, je publierais activement lorsque le tome 1 aura atteint les 100k de vues.

En attendant, j'espère que vous allez bien depuis le temps et que ce prologue vous a plu.

N'hésitez pas à venir me suivre sur Insta pour être au courant de la publication de la suite et pour avoir de temps en temps des avants premières.

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A bientôt bisous 😘.