Dix-sept : Tête à tête

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PDV Enola :

Lilio vient juste de réapparaître après plus d'une heure d'attente. Et comme je suis toujours reliée à la brute et que ce dernier était décidé à l'attendre dans le salon, j'ai du moi aussi patienter sans rien faire.

Il y a aussi un ado avec Lilio, celui que nous avions croisé avec Lamario lors de l'attaque. Mais je me souviens plus de son prénom. Je dis un ado mais il doit être à peine plus jeune que moi de deux ou trois ans.

Ce qui me choque c'est que tous deux soient recouvert de sang. Lilio en a même pleins les cheveux, on dirait qu'il s'est recoiffé alors que ses mains été pleines de sang.

En vérité je ne veux pas savoir d'où vient tout ce sang ni à qui il appartient. Tout ce que je sais c'est que la personne devait probablement le mériter. Du moins je lespère, parce que sinon je ne verrai plus jamais Lilio de la même façon.

J'ai beau savoir que c'est un mafieux, je ne peux m'empêcher de croire qu'il ne tue pas d'innocent. Voir même qu'il ne tue que lorsqu'il n'a pas d'autre choix.

Pour la brute je me fais beaucoup moins d'illusion. Je sais que lui a la gâchette facile. Ou plutôt la violence tout court de facile.

D'ailleurs en parlant du loup, ce dernier se lève et s'en va comme si de rien n'était. Sauf que la chaîne qui nous relie n'est pas extensible jusqu'à l'infini et me fait me lever de force si je ne veut pas me faire arracher le poignet.

- Aller mocciosa j'ai pas tous ton temps moi.

Je me dépêche donc de le rejoindre afin que notre cohabitation ne commence pas avec une brute sur les nerfs. Parce que je risquerais de me retrouver six pieds sous terre plus rapidement que prévu.

Arrivée devant la voiture, je me demande comment nous allons faire pour nous installé. Mais Lamario détache tout simple la chaîne au niveau de son poignet.

***

J'observe d'un œil surpris le salon de l'appartement. Qui ne semble avoir gardé aucune trace de la venue des hommes de Filipo.

Voyant mon trouble, Lamario m'explique :

- J'allais pas tout laisser en bordel. J'ai remplacé ce qui était trop abimé et rangé le reste. Et bien sûr j'ai renforcé la sécurité. Cet immeuble est une véritable forteresse.

Je n'ai pas le temps de me saisir de mon écran pour pouvoir lui poser une question que déjà il y répond ayant visiblement anticipé mes interrogations.

- Tout l'immeuble m'appartiens. Je m'en sers pour loger mes hommes de confiance ou pour mes rencontres.

Je ne pose pas de question sur le type de rencontre qu'il fait, n'étant pas sûre que la réponse me plaira le connaissant.

- Bon maintenant suis moi, j'ai des trucs à faire quelques étages plus bas et tu ne peux pas m'accompagner.

Je le suis jusqu'au couloir des chambres mais bizarrement il ne s'arrête pas devant la porte de la pièce que j'ai occupé la dernière fois. Au contraire il continue en direction de ce que j'avais identifier comme étant sa chambre.

J'essaye de planter mes pieds dans le sol pour l'empêcher d'avancer plus loin mais sa force comparais à la mienne. Ne se compare pas justement.

Alors il continue son chemin comme s'il n'avait même pas senti la soudaine tension au niveau de son poignet. Je suis donc une nouvelle fois contrainte de le rejoindre.

A peine ai-je pénétré la pièce qu'il retire sa menotte pour mieux la refermer sur l'un des barreaux encadrant son lit. Je me retrouve donc une fois de plus attachée au lit. Mais je note tout de même une amélioration puisque la longueur de la chaîne me permet de légèrement me mouvoir dans la pièce.

Je me rend soudainement compte que je dois être bien trop habituée à ça car je ne ressens que de la lassitude et de l'énervement. Et non de la peur et de la panique comme c'était le cas avant.

Je lui lance quand même un regard noir pour ne pas qu'il pense que je suis daccord. Mais ça ne fait naître chez lui qu'un léger sourire narquois en guise de réaction.

- Tant fait pas je reviens vite. C'est juste pour tembêter. S'empresse-t-il de m'informer avant de m'abandonner à mon triste sort.

Le clin d'œil qu'il ne manque pas de me lancer avant de quitter la pièce me fait penser que Lilio déteint bien trop sur lui. Manque plus que le petit monstre s'y mette et la boucle est bouclée.

***

PDV Lamario :

Ayant récupéré les plats que m'a laissé le cuisinier que j'ai engagé. Je me dépêche de remonter pour ne pas la laisser seule trop longtemps.

Je dois être entrain de devenir un véritable canard puisque l'idée de la laisser seule sans surveillance pendant un petit quart d'heure me fait presque angoisser.

Et pourtant je sais que personne ne peut l'atteindre et qu'elle ne peut pas se faire la malle puisque je l'ai attaché à mon lit.

D'ailleurs la savoir attachée à mon lit à m'attendre bien sagement me donne des idées qu'elle n'apprécierait pas beaucoup. Mais bon ça ne restera pour l'instant que de simple idées.

Arrivé à l'appartement, je vais d'abord poser les plats à la cuisine et mettre la table. Puis je rejoins la sauvageonne afin de la libérée.

Cette dernière semble m'attendre de pied ferme puisque elle se tient assise au bord du lit, face à la porte, les bras croisés. Ce qui marrache malgré moi un petit ricanement.

Si elle savait ce que je lui réserve pour la suite, peut-être se montrerait elle plus conciliante. Mais je ne veux pas gâcher l'effet de surprise. Ni qu'elle tente d'esquiver ce que je lui réserve.

Cette fois je la détache complétement afin de laisser le temps à son poignet de se remettre des longues heures qu'il a passé maltraité par la menotte.

Je lui prend la main délicatement et l'emmène à la cuisine où un bon repas nous attends pour un petit tête à tête. Je l'ai entendu discuter avec Maho de leur plat préféré alors jai décidé de lui en procurer. Peut-être comme ça me pardonnera-t-elle la suite.

Voyant son regard interrogatif face à la cloche devant elle, je lui fais signe de la soulever. Elle s'exécute et immédiatement son visage sillumine.

- Tu as intérêt à tous finir cette fois. La prevenai-je.

Elle ne me répond pas, préférant s'attaquer à son repas. Alors j'en fais de même. Le dîner se passe dans le calme et le silence. Je la surprend plusieurs fois à m'observer mais je ne relève pas. Lui laissant tous le plaisir de m'admirer.

Lorsqu'elle se lève pour déposer son assiette vide dans l'évier, je la renverse sur mon épaule, ce qui lui fait lâcher un cris de surprise et l'emporte avec moi dans ma chambre pour la suite des événements qui s'annonce haute en couleur.

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SALUUUUT, j'espère que vous avez passé de bonnes fêtes. Je suis désolée pour mon absence durant le mois de décembre mais j'ai enchaîné examen, grippe, fêtes et vacances. Je n'ai donc pas eu le temps d'écrire. (ce chapitre a été écrit dans le train retour de mes vacances)

Je n'ai pas cours pendant encore deux semaines donc normalement vous devriez avoir plusieurs chapitres rapidement.

J'espère que ce petit chapitre vous a plu, je vous dis à très vite. 😘

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant