Treize : Sans accro ?

3.4K 170 73
                                    

PDV Enola :

J'ai pas fait grand chose de la journée, comme tous les autres jours en vérité. Mais cette fois il y avait une raison particulière. J'ai pas voulu me lancer dans quoique ce soit pour être sûre de ne pas rater la "libération" de Lilio. Mais j'ai rencontré un problème et de taille.

Le problème ?

Elle n'est jamais venue. On a déjà dîner que Lilio n'est toujours pas réapparu. Et c'est clairement pas parce qu'il fuit la conversation que nous devons avoir. Non c'est parce que la brute n'a toujours pas décolérée et donc ne veut pas le laisser sortir.

Et pire que tout, je ne crois pas que Lamar lui ait fait apporter de la nourriture. Du moins je ne l'ai pas vu se rendre aux prisons et à ce que je sache le personnel de maison n'y a pas accès. C'est pourquoi je me suis lancer dans une mission sauvetage.

Et pour ce faire je suis bien évidemment accompagné de mon plus fidèle soldat. Pas que je sois assez bête pour croire qu'il sera en mesure de me protéger de la foudre du grand mafieux, roi et tyran de ces lieux, j'ai nommé : monsieur Lamario Bartoli.

Mais il a quand même une utilité et pas des moindres. Il doit me montrer le chemin parce que moi, contrairement à ce sale gosse qui n'a pour seul but dans la vie que d'aller jouer dans les caves obscures, je ne sais absolument pas comment arriver jusqu'à Lilio.

Donc nous voilà tout deux dans la cuisine, après que j'ai fuis ma chambre en prenant soin de ne pas me faire repérer par qui que ce soit, en train de terminer notre plan pour que la mission se passe sans accro. Et par accro, je veux dire sans que Lamario ne nous voit et ne nous étripe pour lui avoir (encore) désobéi.

- Toi Nono tu prends les sandwichs et la bouteille d'eau et moi je prends la couverture d'accord ?

- Oui Tigrou.

Le petit garçon pousse un cris tout sauf discret avant de plaquer sa main sur sa bouche. Il reste figé quelques secondes avant de me lancer un regard coupable de sa bouille de bébé malicieux. Puis voyant que j'ai terminé de préparer la nourriture, il se saisit de la couverture qui dans ses petits bras paraît énorme et prend la tête de notre petit convoi.

Tout du long du trajet, je fais bien attention au chemin que nous empruntons parce qu'au retour je n'aurai plus mon petit guide. Car notre plan infaillible prévoit que Maho s'échappe aussitôt nous ayons localisé notre cible. Comme ça si la brute débarque, il sera sorti d'affaire. J'ai bien retenu la leçon depuis la dernière fois. Lorsque je prévois de désobéir à Lamario je ne dois surtout pas y mêler Maho parce que son grand frère n'hésitera pas à le punir lui aussi.

Soudain le petit s'écrie :

- Là regarde ! Il est là Nono !

- Oui, je vois. Merci petit monstre. Aller file maintenant. Lui chuchotai-je tout en lui prenant la couverture. Puis je le laisse partir en courant sans oublier de lui faire un bisou sur la joue pour le remercier de son aide.

Je continue mon chemin, jusqu'à me retrouver devant les barreaux de la première cellule à ma droite. Lilio ne me remarque pas de suite, ce qui me permet d'observer longuement ce qui m'entoure. Je me trouve dans un long couloir très peu éclairé, qui contient de ses deux cotés de très nombreuses cellules. Certaines doivent être habitées puisque des gémissements de souffrances résonnent, ce qui ne manque pas de me faire frissonner de peur.

Pour me rassurer, je me reconcentre sur celle qui me fait fasse. C'est une pièce de quelques mètres carré en grande majorité vide. Il n'y a absolument aucun meuble, juste une petite fenêtre ouverte avec des barreaux qui laisse rentrer le vent froid. Sur le sol il y a une petite couverture, qui isole de l'humidité apparente du sol, du mieux qu'elle peu la masse d'apparence humaine qui y repose.

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant