Vingt-quatre : Massage

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PDV Enola :

Après plus de deux heures à m'acharner sur mon stylo, je n'en ai même pas fait la moitié. Pire j'en ai fait seulement une trentaine. Ça n'a pas l'air comme ça mais en vérité ça prend trois plombes de recopier trente fois un paragraphe de cinq lignes. Surtout que je n'ai plus tenu de stylo depuis des mois et que je n'ai jamais aimé écrire.

Ça fait un moment maintenant que j'ai une crampe au poignet qui accompagne chacun de mes mouvements et qui me fait souffrir. Pourtant je ne m'arrête pas plus de quelques secondes de temps en temps pour secouer mon bras et réactiver la circulation sanguine.

Il y a quelques minutes de ça, il est venu m'apporter un sandwich et une bouteille d'eau. Il n'a pas prononcer un mot se contentant d'entrer, de déposer mon maigre repas puis de ressortir aussi sec. Et depuis que j'ai entendu ses pas s'éloigner, c'est silence radio. Peut-être qu'il est carrément parti.

Je boude même mon repas pour ne pas perdre de temps en faisant une trop longue pause. Mais je n'ai pas eu le temps de faire dix lignes de plus que mon ventre se met à gargouiller. Dans un premier temps je l'ignore mais bien vite la faim me tiraille le ventre et m'empêche de me concentrer sur ma tâche. Alors je me dépêche d'échanger mon stylo contre le sandwich que m'a préparé la brute.

C'est un repas simple mais efficace puisqu'en cinq minutes à peine je suis déjà prête à me remettre au travail. J'ai tout de même eu le temps de noter que le sandwich n'était constitué que de chose que j'affectionne. Simple coïncidence ou acte de gentillesse de la part de la brute, je ne sais pas. Mais ce qui est sûr c'est que je ne vais pas m'en plaindre.

* * *

J'y suis depuis une éternité et pourtant je suis bien loin d'avoir fini. Je pense que je vais finir par tomber de fatigue avant même d'en avoir fait la moitié. Je crois que je viens de déclarer une tendinite au poignet mais je ne m'arrête toujours pas, maintenant plus de peur de ne pas pouvoir m'y remettre que de perdre quelques minutes.

Lorsque je désespère de revoir un jour la lumière du jour, Lamario revient. Je le vois du coin de l'œil contourner son bureau et attraper une des feuilles que j'ai déjà entièrement rempli. Je profite qu'il soit concentré à me lire pour l'observer.

Il est vêtue de son pyjamas. Un simple teeshirt noir et un jogging gris qui lui tombe bas sur les hanches. Ses cheveux qui lui retombent sur le front à cause de leur longueur, bouclent à cause de l'eau dont ils semblent encore légèrement imprégnés. Ses bras dépourvu de tout tatouage contrairement à son torse sont nus me laissant tout le loisir d'admirer les veines qui les serpentes.

Je remonte mon inspection sur son visage pile au moment où un sourire amusé vient orner ses lèvres. Je finis même par plonger mon regard dans ses yeux marrons/verts quand il me lance un coup d'œil en coin voulant être discret.

Mais comme je me suis arrêtée d'écrire, bien que je ne m'en sois pas rendu compte trop absorbée par mon inspection, nous nous fixons maintenant droit dans les yeux. Pourtant je le sens perdu dans ses pensées.

* * *

PDV Lamario :

Ça faisait un moment qu'elle était occupée à sa punition et il était maintenant l'heure d'aller dormir. Alors je suis venu la chercher. Je l'ai trouvé concentré sur ses lignes, la lèvres inférieure coincé entre ses dents. Ne voulant rompre immédiatement l'image que j'ai surpris, j'ai commencé par vérifier son travail. Mais quel ne fut pas ma surprise lorsque que j'ai découvert qu'elle avait pris la liberté de changer ma phrase.

Délaissant ma formule "mon protecteur" pour "la brute". J'avais déjà remarqué à quelques reprises qu'elle s'amusait à me surnommer ainsi mais jamais jusque là elle n'avait assumé. Si cette petite imprudente savait qu'habituellement quand je donne ce genre de punition, elle s'effectue à quatre pattes parterre. Peut-être aurait elle réfléchit à deux fois avant de me provoquer de la sorte.

Lorsque je me reconcentre sur la réalité je me rend compte que nous nous fixons. Je détourne rapidement mon regard pour m'intéresser à sa main qui masse dans un geste inconscient son poignet qui a souffert de ces heures passé à écrire. Son geste me rappelle ce que j'avais au départ prévu pour ce soir.

Je ne perd donc pas plus de temps et l'invite à me suivre jusqu'à ma chambre que je peux d'ailleurs maintenant désigner comme étant notre chambre. Après un bref passage à la salle de bain pour chacun, on s'installe dans le lit comme à notre habitude depuis une semaine maintenant. Je lui explique que je vais lui faire un massage et que pour une fois elle n'a rien à faire si ce n'est se détendre.

Je commence donc à lui masser les pieds, les jambes, les mains et les bras. Puis je lui demande de s'installer confortablement sur le ventre. Elle s'effectue rapidement bien que je note qu'elle se raidit légèrement.

- Je vais juste soulever ton teeshirt pour avoir accès à ton dos. N'ai pas peur, d'accord ?

- Ok

Délicatement je commence à soulever son teeshirt pour me laisser voir son dos, de ses reins à ses épaules. Bien qu'elle ne réagisse pas particulièrement je la sens hyper vigilante à la moindre de mes actions. Je m'éloigne un peu pour la laisser reprendre ses esprits et en profite pour attraper la bougie de massage que j'ai préparé à l'avance.

- Rassure moi, tu n'es pas allergique aux huiles de massage ?

- Pas que je sache. Marmonne-t-elle la tête entre les deux oreillers.

- Je vais te faire couler de la cire de bougie sur le dos, c'est une bougie spéciale qui quand elle fond se transforme en huile de massage. N'ai pas peur ça ne va pas faire mal, ça sera juste chaud. Si jamais c'est trop pour toi ou que ça te brûle n'hésite pas à utiliser le mot d'urgence.

- D'accord.

Je place la bougie à une bonne distance de son dos et commence à faire couler la cire. La première goutte lui arrache un sursaut mais elle ne semble pas avoir eu mal.

Je continue mon manège et à chaque goutte de plus je la vois se détendre un peu plus. Je manque de lâcher un rire quand j'imagine la tête qu'elle ferait si elle s'avait à quoi me sert cette bougie habituellement. Elle ferait même probablement une crise cardiaque.

Lorsque la quantité d'huile qui recouvre son corps me convient je m'attaque au massage. Elle sursaute quasi pas quand je pose mes mains sur elle sans la prévenir.

Je m'applique pendant une vingtaine de minutes à lui détendre le moindre muscle qui compose son dos. Je m'absente quelques secondes pour aller chercher un gant que je passe sous l'eau chaude et doucement je viens lui nettoyer le dos.

Sa respiration est calme et régulière, preuve de son niveau de détente. Je la rejoins dans le lit après avoir tout rangé, mais je suis surpris qu'elle se s'installe pas pour dormir. Après quelques secondes d'hésitation je la tire sur moi et c'est avec surprise que je la trouve déjà endormie.

Mon massage a donc plus que porté ses fruits. La confiance dont elle a fait preuve en s'endormant alors que je la tripotais témoigne des progrès qu'elle a fait en seulement une semaine.

Je l'embrasse délicatement sur le front puis lui souffle :

- Sogni d'oro la mia piccola selvaggia.





















(Fais de beaux rêves ma petite sauvageonne)

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H

eyyyy, finalement j'ai eu un énorme trou entre 2 cours hier donc j'ai pu écrire le chapitre.

Je ne sais pas si yen aura d'autre cette semaine parce que je suis pas là du week-end mais on verra bien.

Je sais pas si vous le sentez vous aussi mais bientôt ça va devenir chaud et pas a cause des bougies 😏.

Prenez soin de vous et à bientôt. 😘

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant