Alzarsi | T.2

Quarante-six : Famille

Quatre ans plus tard :

PDV Enola :

J'observe Maho jouer avec les chiens dans un grand champs pas très loin de chez nous. J'ai pris le prétexte d'aller promener Raik et Sieco pour me retrouver seule avec lui. Parce qu'en ce moment c'est un peu compliqué à la maison entre lui et Lamar.

Mahorys aura dix ans dans quelques mois et si jusque là il s'est contenté du peu d'information qu'il possède sur sa mère. Ce n'est plus le cas depuis quelques temps. Il voudrait que Lamario lui parle d'elle, qu'il lui partage ses souvenirs et lui montre les objets qui lui ont appartenue.

Mais c'est toujours un sujet délicat pour le mafieux. S'il ne tient plus pour responsable Maho de la mort de sa mère, ce n'est pas pour autant qu'il est prêt à ne plus être le seul détenteur de son souvenir. Et ça, ça attriste énormément le jeune garçon qu'est Mahorys.

Alors après en avoir parler hier soir avec la brute. Et qu'il est accepté de faire des efforts, je dois maintenant avoir une discussion à ce sujet avec le mini mafieux. Je ne veux pas lui faire de faux espoirs mais j'ai réussis à négocier que Lamario l'emmène voir la tombe de sa mère. Il faut donc que je le prépare à cela.

- Tigrou, ça te dit qu'on aille se prendre une petite glace. Lui proposai-je alors que nous prenons le chemin du retour et passons devant un glacier.

- Oh oui, trop cool !

Je l'envoie commander tandis que je reste à l'écart de la petite foule avec les deux chiens. Il revient une dizaine de minutes plus tard avec deux petits pots de glace. Une boule au yaourt pour moi et une à la pêche de vigne pour lui. Je l'embrasse sur la joue pour le remercier et nous reprenons notre route.

- Tu sais, j'ai remarqué que ça n'allait pas trop avec Lamar en ce moment. Il se contente d'hausser les épaules, comme s'il s'en fichait alors je reprends. Tu peux me parler de tout. Je serai toujours là pour toi.

- C'est rien de grave ne t'en fais pas.

- Si ça te rend triste alors c'est forcément grave. C'est au sujet de votre mère n'est-ce pas ?

- Ui. Il veut pas en parler avec moi. Alors que moi je n'ai aucun souvenir d'elle. Il dit qu'il faut la laisser là où elle est mais moi je veux juste en savoir un peu plus sur ma maman. M'explique-t-il en reniflant.

- Et c'est normal Tigrou. Tu as tout à fait le droit de vouloir connaître ta mère. Mais il faut aussi que tu comprennes qu'il ne fait pas ça pour être méchant, il est triste lui aussi. Ce n'est pas parce que c'est un adulte qu'il ne ressent pas d'émotion, qu'il n'a pas de sentiment. Tu comprends ?

- Oui. Tu crois que si je lui fais un câlin, il sera moins triste ?

- C'est possible. Mais tu sais quoi petit cœur ? Je lui ai parlé et il a accepté de t'amener sur la tombe de votre mère.

- C'est vrai ? Quand ?

- Dès qu'on rentre.

- Alors viens vite Nono. Il ne faut pas la faire attendre.

Il se met à courir, un magnifique sourire sur le visage, pour être de retour le plus rapidement possible. Sieco le poursuit et manque de le faire tomber quand il passe en courant entre ses jambes. Ce qui loin de lui avoir fait peur lui fait au contraire lâcher un rire cristallin comme j'aime les entendre.

* * *

Le soir :

- J... je... J'ai pensé que je pourrais donner l'album photo de ma mère à Mahorys. Tu en penses quoi ?