Quarante-quatre : Donjon Club

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PDV Enola :

Lorsque j'arrive au niveau du lit, Lamario ne me laisse pas le temps de m'assoir qu'il me tire sur ses genoux. D'une poigne ferme il saisit ma gorge et m'attire à lui pour me donner un baiser aussi dominateur que lui.

Sa langue s'impose dans ma bouche, me coupant le souffle. Et sa main sur mon cou n'aide pas l'air à circuler normalement. Il ne serre pas assez pour me faire véritablement mal. Juste de quoi contrôler ma respiration.

Je me rend compte trop tard, et sans savoir comment il y est parvenu, que mes mains sont retenues prisonnière dans mon dos. Il me fait basculer sur le dos ce qui rend d'ailleurs l'emplacement de mes mains douloureux. Pas de quoi en faire toute une histoire mais assez pour que ça soit désagréable.

L'une de ses mains, aventureuse, se glisse entre mes jambes et entreprend de me caresser à travers mon sous-vêtement. Suffisamment longtemps pour m'emmener au bord de l'orgasme mais pas assez pour que je l'obtienne car sa main disparaît aussi vite qu'elle ne s'est glissée là.

Il me redresse en position assise et me libère les poignés. Signe qu'il ne compte pas continuer mais bel et bien me laisser dans cet état de frustration.

Il le confirme d'ailleurs mettant de la distance entre nous puis prend la parole :

- C'est ta punition pour tout à l'heure. Mais ne croit pas que tu échapperas aux fessés. C'est juste que nous n'avons pas le temps. D'ailleurs je vais enfin te dire où nous allons, enfin si tu acceptes d'y aller. Si je ne te l'ai pas dit plus tôt ce n'est pas pour te torturer mais parce que je ne voulais pas que tu passes la semaine à te demander si c'est une bonne idée d'y aller et à imaginer toute sorte de chose plus effrayante les unes que les autres.

- Quand tu m'aura dit où on est sensé aller, je devrais dire si on y va ou pas ?

- Oui c'est exactement ça. Pour commencer, tu es déjà au courant que je suis un dominant. Il m'est arrivé d'aller dans un club pour pratiquer. Et il s'avère que ce club organise chaque année une soirée pour juste discuter avec les personnes du milieu sans qu'il n'y est des gens qui pratiques dans tout les coins comme c'est le cas dans les autres soirées. J'ai pour habitude de m'y rendre mais je n'ai pas pu l'an dernier alors ma présence est plus que demander cette fois. Mais je ne vais pas te forcer à y aller.

- C'est juste une soirée avec d'autre dominant ? Tu me promet que personne n'essaiera de me toucher ?

- Premièrement il y aura aussi leur soumises. Deuxièmement il n'y aura pas de pratique si ce n'est peut-être un spectacle que nous ne seront pas obligé de regarder. Troisièmement tu m'appartiens et personne n'osera ne serait-ce que te regarder quand il le sauront. Et en plus si je t'ai demandé te porter une robe blanche c'est parce que ça indique que tu es une novice. Absolument personne ne tentera quoique ce soit, je te le promet.

- Alors c'est d'accord mais est-ce qu'on pourra partir si je ne suis pas à l'aise ?

- Bien évidemment. Je vais maintenant t'expliquer quelques règles avant qu'on ne puisse enfin y aller.

- Des règles et encore des règles. Toujours plus de règles.

Il me sourit tendrement face à mon air las. Et vient délicatement m'embrasser le front.

- C'est juste pour ce soir ne t'en fait pas. Déjà tu vas devoir t'adresser à moi avec le plus grand respect dont tu es capable, me vouvoyer et m'appeler Monsieur.

- Et puis quoi encore ? Maître aussi ?

- En théorie oui mais on se contentera d'un simple Monsieur. Pour ce qui est des dominants évite de les fixer dans les yeux et si tu dois leur répondre vouvoie les. Pour les soumis, vous n'êtes pas sensé parler sans autorisation donc ne pas vous adresser la parole mais je te présenterais un couple d'amis avec qui tu pourras échanger plus librement.

- Comment suis-je sensé faire la différence entre les dominants et les soumis ?

- Déjà dans la posture. Les soumis, pour la plupart des soumises, reste en retrait de leur maître et on tendance à fixer le sol pour éviter de croiser le regard de qui que ce soit. Quand leur maître s'assoit ils se positionnent à leurs pieds ou sur leur genoux. Et surtout la plupart ne sont pas très couvert.

- Moi aussi je devrais me mettre à tes pieds ?

- Non, sur mes genoux afin de bien montrer au autres que tu m'appartient. Tu veux toujours y aller ?

* * *

Le bâtiment dans lequel nous venons de pénétrer ne ressemble pas du tout à ce à quoi je m'attendais. Il est bien plus proche de l'hôtel que de la boîte de nuit. Nous ne nous arrêtons pas à l'accueil mais pénétrons directement dans le premier ascenseur qui nous fait face.

Lamario appuis sur un bouton puis tape une série de chiffre avant que la boîte de métal ne se mette en route. Il me serre contre lui et m'embrasse chastement comme pour nous donner du courage.

Moi parce que je m'apprête à rentrer dans un monde qui me dépasse. Et lui pour ne pas étriper le premier qui s'approchera à moins d'un mètre de moi.

- J'ai oublié de te le préciser mais ici Lamario n'existe pas. Je ne suis que Cassio. Me chuchote-t-il à l'oreille au moment ou la porte s'ouvre et une voix artificielle articule "Bienvenue au Donjon Club".

Une femme ou peut-être plutôt une soumise au vue du peu de vêtement qu'elle porte, se dirige vers nous aussitôt avons nous quitté l'ascenseur et récupère nos affaires en nous faisant signe de la suivre.

Mais Lamario ne l'entend pas de cette oreille et la dépasse en me tirant à sa suite pas la main pour que je passe moi aussi devant elle.

Je ne sais pas si ça a une signification particulière mais la femme semble en faire une interprétation de domination puisqu'elle baisse la tête dans un signe de soumission.

Lamario doit vraiment bien connaître le lieu puisqu'il ouvre la marche d'un pas assuré. Arrivé dans un couloir, la soumise prend un chemin différent du notre et disparait derrière une petite porte en bois sombre.

Quand je me reconcentre sur ce qu'il se passe devant nous. Nous faisons face à une double porte en bois tout aussi sombre que l'autre mais les poignées semble avoir été dorée à l'or fin.

Je prends une grande inspiration pour me donner du courage.

Puis il pousse les portes nous dévoilant une vaste salle remplis d'homme et de femme. Où il y règne une ambiance chaude et sensuel entretenu par la lumière tamisée et la musique en fond sonore.

Notre entrée ne passe pas inaperçu puisque bon nombre de convive ont stoppé leur discussion pour nous observer ou plutôt m'observer.

Je me décale donc pour me cacher dans l'ombre de la brute afin de me soustraire aux regards scrutateurs des dominants et surpris des soumis.

Lamario avait raison, je distingue sans trop de mal les deux castes qui constitue cette étrange soirée.

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Hello.

J'espère que le chapitre vous a plus même s'il ne s'y passe presque rien.

Bravo à ceux qui avaient deviné.

Je vous dis à ce week-end. Prenez soin de vous. 😘

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant