Onze : Obéissance

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PDV Lamario :

Une fois mon explication finit et m'être assuré qu'elle en est saisie l'importance, je la replace sur mes genoux dos à moi pour reprendre où l'on en était.

Mais c'est sans compter sur son caractère de chipie qui la pousse tout de même à continuer à me résister. Et pourtant elle sait aussi bien que moi que je vais être le gagnant de ce ridicule bras de fer.

Je me saisis donc cette fois de la cuillère pour ne pas la blesser et replace ma main sur son menton pour l'empêcher de m'esquiver. Il ne reste donc plus que le problème de lui faire ouvrir la bouche.

Et puisqu'elle se comporte comme une enfant je vais me servir d'une des techniques que j'utilisais pour faire manger Maho.

C'est la tout l'intérêt de prendre une cuillère parce que ça me permet de la frotter sur ses lèvres pour y laisser une traînée béchamel sans la griffer comme l'aurait fait les dents d'une fourchette.

Je recule l'ustensile en attendant qu'elle se lèche les lèvres, ce qui ne manque pas d'arriver quelques secondes plus tard. Me permettant de lui glissé la nourriture dans la bouche.

Elle ne fait même pas mine de recracher, sachant que ça ne ferait que gâcher de la nourriture. Et lorsque je ramène une nouvelle cuillerée à sa bouche, elle ouvre docilement les lèvres ne continuant pas son petit jeu de résistance qui ne fait que la laisser plus longtemps le ventre vide de nourriture.

Je pourrai recommencer quelque fois de plus puis la laisser manger tranquillement mais puisqu'elle m'a donné du fil à retordre je compte bien lui faire avaler toute son assiette de cette manière. Et c'est d'ailleurs ce que je fais.

Et finalement ce n'est pas plus mal parce que mine de rien elle a manger la totalité de son assiette, ce qui n'aurait pas été le cas si je l'avais laisser manger seule. Une fois la dernière cuillère avaler je repousse le plateau et la libère de mes bras qui d'ailleurs ne la retenait pas réellement prisonnière .

Je la vois alors fixer la bouteille d'eau sans la prendre pour boire. Je ne lui ai intentionnellement pas donné à boire pour voir si elle a compris la leçon et surtout lui permettre de le faire d'elle même.

Alors que j'allais mettre fin à son hésitation et la faire boire, elle me surprend en le faisant. Non sans trembler certes mais elle le fait quand même et ça suffis amplement pour me rendre fier. J'attends qu'elle est fini de se désaltérer pour venir déposer un baiser sur son crâne.

Face à mon geste de tendresse elle se détend et se remet face à moi pour me lancer un petit sourire. Mais parce que je suis perfectionniste et que c'est quelque chose qui me tiens particulièrement à cur, je ne peux m'empêcher de remarquer qu'elle ne me regarde toujours pas dans les yeux.

- Ça aussi ça fait partie des points sur lesquels je vais être intransigeant. Je veux que tu cesses de systématiquement baisser les yeux. Je sais que je t'intimide mais quand même. Lorsque tu mangeais j'ai fait exprès de te laisser dos à moi pour te soustraire à mon regard mais ne compte pas sur moi pour être toujours aussi prévenant. En plus j'ai de beau yeux, ce serait dommage que tu ne puisses pas en profiter.

Mon manque de modestie parvient à détendre l'atmosphère et même à lui arracher un léger sourire. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle accepte de croiser mon regard. Je décide de ne pas lui en tenir rigueur pour cette fois conscient que je viens déjà de lui en demander beaucoup. Et puis maintenant qu'elle est repue, j'ai d'autre chat à fouetter. Et des bien plus fougueux.

***

Ça fait bien un quart d'heure que je cherche ce con de Lilio mais je ne le trouve nul part, ce qui ne manque pas de faire grandir mon énervement. J'ai demandé à de nombreuses personnes de mon personnel mais aucun ne l'a revue depuis qu'il a quitter la cuisine.

J'ai essayé de l'appeler une bonne dizaine de fois mais je tombe systématiquement sur son répondeur. Il a intérêt d'être gravement blessé pour ne pas m'avoir répondu sinon je vais sérieusement m'occuper de son cas.

Je finis par faire une chose que je ne fais jamais, j'abandonne ma recherche pour me diriger vers mon bureau. Ce con finira bien par réapparaitre et s'y rendre un jour. Arrivé devant la porte de mon bureau, je suis étonné de trouver celle-ci ouverte parce que je prend bien soin de toujours la refermer derrière moi.

Lorsque je pénètre la seule pièce où je n'ai pas cherché celui qui me sert malheureusement de bras droit. Une voix, et plus précisément sa voix retenti plus insolente que jamais. Et pourtant l'insolence c'est sa marque de fabrique.

- Eh bah dis donc, j'ai failli attendre. Tu as fait quoi pendant tous ce temps ? Tu t'es branlé ou quoi ?

Je prends une fois de plus sur moi pour ne pas immédiatement lui coller une balle entre les deux yeux. Alors au lieu de ça, je traverse la pièce jusqu'à arriver à sa hauteur pour lui décocher un coup de poing qui j'espère lui a pété le nez. J'attends patiemment qu'il reprenne ses esprits et se redresse pour lui en décocher un autre dans l'estomac qui cette fois ne manque pas de le mettre à terre.

Sachant que je continuerai de le frapper tant qu'il se relèvera, il reste à terre pour éviter de se prendre un nouveau coup. Mais je n'en ai pas fini avec lui alors pour le punir de son insolence je le chope par l'oreille et le relève de force. Je remet notre discussion à plus tard car je suis bien trop énervé contre lui pour que ça soit constructif et que ça ne finisse pas en bain de sang.

A la place, je le mène à travers tout le manoir non pas par le nez mais bien par l'une de ses oreilles. Et il se laisse faire bien sagement. Trop sagement pour l'énergumène qu'il est. Arrivé à la porte qui sépare la partie vivable de la partie où il y a les cellules et les salles de tortures il commence à s'agiter comprenant petit à petit mes intentions.

Mais il est trop tard pour lui, lorsqu'il commence réellement à se débattre je le pousse dans l'une des cellules avant d'en claquer la porte. Peut-être qu'une nuit à dormir parterre, dans le froid et sans nourriture lui remettra les idées en place.

- Fait gaffe à tes extrémités, j'ai entendu dire que par ici les rats étaient affamé. Me moquais-je avant de quitter cet endroit froid et humide.

Ok c'est pas sympa de faire ça à son meilleur ami mais nous n'avons pas été élevé et ne vivons toujours pas dans un monde tendre, alors je sais que je peux me permettre de lui faire subir ça. Et que tout comme moi la violence est son mode de communication principal.

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Et voilà le deuxième chapitre comme promis. J'espère qu'il vous a plus.

Venez sur insta pour en discuter.

Un grand merci pour les 10k.

A la prochaine, prenez soin de vous. 😘

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant