Dix : Douce brute

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PDV Enola :

Il se passe quelques secondes avant que Lilio ne se précipite sur moi. Probablement pour s'excuser, pour me réconforter, en toute bienveillance évidemment. Mais il est la cause de mon mal-être actuel alors mon inconscient lui fais payer en refusant son contact de manière vive et claire.

Lorsqu'il arrive à moins d'un mètre de moi, mes bras se lèvent automatiquement comme pour protéger mon visage d'un coup qui pourtant je sais n'arrivera jamais. Il tente tous de même de poser sa main sur mon épaule en ralentissant son geste mais ça provoque tous de même, chez moi, un mouvement de recule supplémentaire qui me fait tomber de ma chaise.

Impuissant et conscient qu'il ne fait qu'empirer la situation, il quitte la pièce en calquant violemment la porte sous le coup de l'énervement et de la frustration. Me causant un sursaut et un geste de repli en plus.

Lamario qui a assisté à la scène sans avoir le temps d'intervenir plus que simplement se lever. Me rejoins et s'assois délicatement et silencieusement à coté de moi sans jamais m'approcher de trop prêt. C'est seulement lorsque mon corps arbore les premiers signe de détente qu'il vient délicatement me prendre dans ses bras.

Je ne devrais certainement pas le laisser faire mais j'ai actuellement terriblement besoin de son réconfort. Lilio ne m'aide vraiment pas à tenir mes distances avec lui. Au contraire, son comportement me pousse littéralement dans ses bras.

Et si son étreinte m'apaise il est fort probable qu'il en soit tout autant du mien pour lui car Lilio ne s'est pas pris le coup de poing qui lui avait été promis. Il reste fort à parier que ce n'est que partie remise mais la brute qu'est Lamario à réussis à mettre sa violence de coté pour avant tout me réconforter. Et ça mine de rien ça signifie énormément pour moi.

Pour nous.

Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés l'un dans les bras de l'autre dans un silence presque religieux qui fut de nouveau brisé par mon estomac en manque de nourriture. Alors toujours sans rien dire il s'est relevé, avec moi toujours dans ses bras, et nous a conduit à travers la maison vers une destination inconnue.

Qui n'est en réalité pas si inconnue que ça, puisque ses pas nous ont mené dans ma chambre. Il ne m'a pas lâché une seconde lorsqu'il est allé en direction de mon lit et nous y a assis en son centre.

Aucun son ni parole n'a été échanger jusqu'à ce qu'une femme entre avec un plateau de nourriture qu'elle à déposé à porter de main avant de quitter la pièce en refermant la porte.

J'aurai très bien pu paniquer à l'idée d'être seule et enfermée avec un homme qui plus est tous deux sur un lit mais ce ne fut pas le cas. Au contraire je suis détendue, le dos confortablement calé contre son torse musclé. L'une de ses mains reposes sur le lit tandis que l'autre rapproche le plateau de nous.

L'assiette est inévitablement pour moi puisqu'il avait déjà fini de manger mais j'attends tout de même son feu vert pour me saisir de la fourchette et commencer à remplir mon pauvre estomac.

Chose qu'il comprend et qui l'agace fortement puisqu'il souffle avant de se saisir lui même de la fourchette et d'amener la nourriture jusqu'à ma bouche. Je tente d'attraper l'ustensile mais il repousse ma main de la sienne.

- Non ton tour est passé. Si tu voulais manger seule tu avais cas prendre seule la décision de commencer à manger. Puisque c'est moi qui décide quand tu manges alors c'est moi qui te nourris. M'explique-t-il comme si c'était la chose la plus normal au monde.

Je détourne la tête lorsque la fourchette arrive à ma bouche pour l'empêcher de me faire manger comme on le fait avec les bébés. Dans un premier temps il ne s'en offusque pas et se contente de suivre le mouvement pour se retrouver en face de ma bouche. Mais au bout de la troisième esquive de ma part il perd patience et attrape délicatement mon menton pour me maintenir en place.

J'ai beau secoué ma tête de droite à gauche, je ne parviens pas le faire lâcher prise, bien qu'il ne me fasse pas du tout mal. Il parvient donc à garder la fourchette et ma bouche aligné mais ce n'est pas pour autant que je l'ouvre pour lui permettre de me donner à manger. Je comprend ce qu'il essaye de faire mais ce n'est pas pour autant que je vais le laisser m'infantiliser.

- Enola mange. Je ne céderai pas et tu le sais très bien. J'essaie de me montrer doux alors ne me pousse pas à bout. Tandis que sa voix claque tel un fouet je me tend à ses mots et ce qu'ils sous-entendent.

S'en rendant compte il pose la fourchette dans l'assiette, me retourne pour que je lui fasse face et recul un peu avant de reprendre :

- Je ne vais pas te faire de mal, ça jamais. Mais il faut que tu comprennes que je ne compte pas changer ma nature pour toi. Et en plus, je pense que pour que tu ailles mieux il faut reproduire les comportements qui t'ont fait allé mal. Je ne parle pas de violence ne t'en fais pas. Je parle de conditionnement et de soumission. On t'a conditionner à la soumission par la peur et la violence donc pour t'en défaire il faut remplacer leur emprise malveillante par une autre bien plus saine.

Il fait une pause dans son explication pour vérifier que je suis attentive et que surtout tout va bien de mon côté.

- J'ai pour habitude de dominer mes partenaires sexuel alors je sais comment placer quelqu'un sous mon emprise sans lui faire de dommage psychologique. C'est donc ce que j'essaie de mettre en place avec toi, sans la partie sexuelle bien entendu. Ce que j'attends de toi n'est pas bien compliqué. Je veux que tu prennes des initiatives, que tu t'affirmes, que tu cesses de systématiquement te soumettre. Et lorsque ça ne sera pas le cas je prendrais le contrôle. Pour en revenir à notre situation, tu as attendu que je t'autorise à manger hors tu n'as pas à demander l'autorisation à qui que ce soit pour manger. Alors je te l'autorise mais pour que ça soit moi et non eux qui est le contrôle, je te nourris moi même. Tu as le droit de ne pas vouloir et de trouver ça infantilisant mais c'est le but. Tu as compris ?

J'hoche ma tête pour lui faire savoir que j'ai compris, alors il ne perd pas de temps et se saisi de mes hanches pour me remettre dans la même position que précédemment dans le but évident de me faire manger.

Mais malheureusement pour lui le faite que j'ai compris ne signifie pas pour autant que je vais lui obéir. Et après tout c'est ce qu'il veut. Puisqu'il veut que je cesse de me soumettre, ça marche aussi pour lui.

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Je vous annonce que à partir de ce chapitre (lui compris) ça va devenir beaucoup plus psychologique. Il n'y aura pas réellement d'action, plus de la manipulation psychologique.

Ce chapitre contient bon nombre d'indice voir carrément des révélations sur ce que chaque personnages a derrière la tête et pourquoi il a fait telle chose et fera plus tard autre choses. Alors j'espère que vous l'avez lu avec attention.

Pour ceux qui me suivent pas sur insta, j'ai dit que puisque je suis en vacances et que j'ai un chapitre d'avance, il y aura 2 chapitres cette semaine. Celui-la et un autre dimanche.

J'espère que le chapitre vous a plus. A la prochaine 😘.

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant