103. Papillon

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Elle la regardait furieuse, furieuse et immensément triste devant le spectacle qu'on lui offrait. Sa propre chaire, son propre sang, sa cousine, sa meilleure amie se vidait de son sang à même le carrelage du salon, pourtant elle ne bronchait pas et regardait couler sans rien dire, l'étincelle d'une enfance heureuse effacée à jamais. Et elle ne pouvait détacher son regard d'elle, de sa non réaction, de l'appel à l'aide qu'hurlait son corps meurtrit par les évènements.

— Que s'est-il passé Hermione ? Dis le moi, je t'en supplie laisse moi t'aider, pria-t-elle.

La dîtes Hermione releva les yeux et la dévisagea, et l'espace d'un instant un sourire fleurit sur ses lèvres bleus, l'espace d'un instant Isabella crût apercevoir les restes de ce qu'avait été sa meilleure amie, sa cousine, sa sœur. Mais le sang s'étalant partout la rappelait à l'ordre et ses pensées s'ordonnèrent dans son esprit.

— Que crois-tu qu'il se soit passé Isa ? Que crois-tu que j'ai fais les dernières années ? J'ai blessé et tué des gens, torturé certain pour des informations capitales, volé pour pouvoir manger un repas descend, j'ai vu des amis tomber et mourir sous mes yeux. Tu ne peux pas m'aider, au même titre que ton mari vampire et sa famille, rien ne peut réparer une âme brisée et j'ai bien essayé je te le jure. J'ai fais deux enfants à l'un de mes meilleurs amis, je me suis mariée avec, j'ai mimé un bonheur assidus, une détermination sans faille, j'ai changé les règles du jeu mais que veux-tu ? La faiblesse me rattrape chaque jour, chaque nuit et un à un mes organes vont lâcher.

— Carlisle peut t'aider, il est médecin, je ne te laisserai pas mourir sans rien faire ! cria Isabella Cullen.

Devant ses yeux, sa cousine d'une trentaine d'année laissa sa baguette tomber à terre et prit sa main. La résignation brillait plus que tout au monde dans ses prunelles autrefois pleines d'une intelligence sans pareil.

— La magie me détruit petit à petit Bella, elle m'a donné l'envie de vivre et maintenant je me meurs par sa faute. Je ne regrette rien. Rose et Hugo sont... ils sont formidables, ce sont des enfants en or mais je n'ai jamais eu la fibre maternelle, pas comme toi, pas comme Rosalie ou Esmée, non, pas lorsque dans ma tête des psychopathes reviennent chaque soir pour me torturer encore et encore. Ils ont bousillés mon corps Bella et quitte à choisir entre vivre enfin et ne vivre jamais, je referai exactement la même chose. Je choisirai Poudlard, je choisirai Harry, Ronald, Ginny, Remus, Sirius, Teddy, même si cela veux dire la guerre, les pertes, la douleur et ma propre mort. Ta fille est unique, elle a l'immortalité des vampires et la magie des Swan, celle qui t'a été refusé, ne la laisse pas finir comme moi. Accompagne là, soit présente pour elle, aide là à surmonter les différences entre nos mondes.

A ces mots, les jambes de l'affaiblit se déroulèrent sur elles-mêmes et Isabella rattrapa la femme in extremis. Elles avaient tant changé depuis leur enfance, l'une était devenue une femme meurtrit, la deuxième était resté une jeune femme au grand cil, au sourire bien plus beau et aux cheveux plus éclatant d'autant que ses yeux avaient gagné lors de sa transformation une magnifique couleur doré. L'autre en revanche n'avait gagné que cicatrice, pâleur, cerne, ride et malheur. L'une avait rejoint les ténèbres et créait sa propre lumière alors que l'autre s'était battu pour la lumière et sombrait chaque jour dans la noirceur la plus pure existante, la mort.

— Hermione ! Hermione ne me laisse pas ! Pas comme ça tu n'as pas le droit ! Tu n'as jamais été pour la facilité tu te souviens ?

— Si Bella... J'ai... beaucoup trop vécut pour mon propre bien. Jasper comprendrait s'il n'avait pas trouvé Alice, il aurait péri exactement comme moi, de souffrance ou de suicide. Je choisis la rapidité cousine, et cette fois aucun sorcier n'est là pour m'ordonner le contraire.

Isabella prit la femme dans ses bras et la berça au rythme que le sang s'écoulait de son corps, la physiquement plus âgé demanda alors :

— Chantes moi la chanson de maman...

— « Counting days, counting days

Since my love up and got lost on me

And every breath that I've been takin'

Since you left feels like a waste on me

I've been holding on to hope

That you'll come back when you can find some peace

'Cause every word that I've heard spoken

Since you left feels like an hollow street

I've been told, I've been told to get you off my mind

But I hope I never lose the bruises that you left behind

Oh my lord, oh my lord, I need you by my side

There must be something in the water

'Cause everyday it's getting colder

And if only I could hold you

You'd keep my head from going under

Maybe I, maybe I'm just being blinded

By the brighter side

Of what we had because it's over

Well there must be something in the tide

I've been told, I've been told to get you off my mind

But I hope I never lose the bruises that you left behind

Oh my lord, oh my lord, I need you by my side ».

Le souffle de la sorcière s'extirpa alors dernière fois de ses lèvres et le cri que poussa Isabella Cullen, seule dans l'immense maison qui servait de résidence à sa famille attrista chaque infime vie de la forêt aux alentours. Elle le savait pourtant, en tant que vampire elle perdrait des gens, elle n'avait seulement pas songer à ce que cela se produise si tôt. Tremblante, triste et furieuse, Isabella, dîtes « Isa » ferma les yeux de sa cousine, laissant de ses yeux perlaient de minuscule larme de gelé.

— Bonne nuit Hermione, murmura Isa.

La vampire embrassa le front de sa cousine et un éclair s'abattit sur la maison, un éclair qui traversa la défunte de part en part et ce qui un jour fut un cœur meurtrit se transforma en un millier de minuscule papillon dorée. Le corps d'Hermione Weasley s'évapora alors dans les airs en une nuée d'étincelle, Bella les regarda partir par la fenêtre. Ils jouaient à travers les arbres, taquinaient les Quilleutes qui tentaient joyeusement de les chasser de leur queue, suivait Renesmée qui riait du haut de ces 13 années physiques et mentales et l'un d'eux, oui l'un d'eux se posa sur le nez d'Isabella. Elle l'entendit presque sourire et la remercier. Car de leur conversation personne ne l'avait entendu, car de ses travers personne n'en saurait jamais rien, car de par le monde sa cousine était et resterait la femme la plus forte qu'il lui était un jour donné de connaître, Bella garderait ses secrets jusqu'à la fin des temps.

Le petit papillons'envola alors, rassurée de ses pensées et voleta à travers champs et forêt encompagnie de ses amis, avant de s'envoler haut dans le ciel telle une nuéed'étoile brillante et éternelle.



Bonsoir, bonjour, bon week-end ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas écrit d'os, j'espère qu'il vous a plu (pourquoi sont-ils majoritairement déprimant en ce moment ? Je n'en sais fichtrement rien !). La chanson c'est "bruises" de lewis capaldi. N'hésitez pas à laisser un petit commentaire et à bientôt. Prenez soin de vous, bisous. 

Ericaly.

Os en folie... ou non.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant