Os en folie... ou non.

44. Lame mortelle

Il en a plus qu'assez. Assez ! Toute sa vie n'a été qu'un calvaire alors pourquoi cela s'arrangerait-il maintenant ? Après presque 35 ans d'existence ? Pourquoi devrait-elle s'améliorer maintenant ? Pourquoi ? Même si Sirius est revenu, après 12 ans d'Askaban, sa seule raison de vivre est Harry sinon il est comme mort à l'intérieur. Sa seule raison de vivre est de tué le coupable de ses malheurs . Et lui alors ? Lui aussi a été malheureux ces dernières années ! Seul pendant douze ans avec une interdiction d'approcher de son neveu à moins d'un bon kilomètre. Sans personne à qui parler, sans boulot, sans amis, sans famille. Ses parents sont morts quelques mois après Lily et James, il était seul. Il n'a pas vécu la torture des détraqueur, il n'a pas vécu avec des parents qui le torturaient, il n'a pas eu à vivre la moitié de ce que Sirius à vécut mais il en est tout de même là. Là où tu ne peux plus te regarder en face dans un miroir, là où la vision de ton corps te répugne, là où l'envie de mourir est plus forte que celle de vivre. Il en est là. Et oui, il en est là. Assis sur son lit la tête dans les mains, tournés vers la fenêtre. Incapable de lever les yeux vers son propre reflet. Il observe la lame sur le lit qui lui a déjà servit trois fois aujourd'hui. Ses avant bras ensanglanté qui le tiraille légèrement mais faisant beaucoup moins mal que sa transformation une nuit par mois.

La bougie de sa table de chevet brûle doucement, comme lui elle est en fin de vie.

Il n'entend pas la porte de sa chambre s'ouvrir, il ne voit pas non plus le raie de lumière supplémentaire dans la pièce, pour la simple et unique raison que la tête dans les mains, Remus pleure en silence.

Il sort de son état d'auto-apitoiement lorsqu'il sent deux mains lui touché les avant bras, aussi délicatement qu'une plume.

Relevant la tête d'un coup sec, il se rend compte que la caresse provient d'une personne en face de lui. Il peut reconnaître cette personne même dans la pénombre actuelle. La lumière de la bougie reflète sur ses cheveux bruns leur donnant une leur dorée.

- Il faut que vous arrêtiez professeur,... Vous faire du mal ne sert à rien je peux vous l'assurer.

Elle le regarde, il sait qu'il a toujours des larmes sur les joues, il sait qu'elle doit le trouver pitoyable, elle qu'il sait si forte, si vive, intelligente et pleine de vie.

- Partez, vous n'avez pas besoin de voir ça, dit-il.

Il la voit prendre possession de ses bras meurtris et effleurer chaque cicatrice du bout des doigts. Cicatrice soigné à la moldus laissant d'horrible croûte. Il la voit murmurer sans baguette, une formule de soin, ses doigts s'illuminaient et les croûtes de sang disparaître pour laisser de belles marque rouge.

Des doigts si fin, provenant d'une main aux aspect fragile mais qu'il sait doté d'une grande puissance. Main, elle même relié a un bras découvert. C'est la première fois qu'il la voit sans manches. Les mêmes marques sur sa peau dorée à la lueur de la bougie.

- Au contraire, je pense que j'en avais besoin... Remus.

C'est la première fois qu'elle l'appelle par son prénom, pourtant il lui demande de l'appeler ainsi depuis le début de l'été.

- Pourquoi ? Demande-il à la jeune en face de lui.

- Parce que la vie n'est pas une promenade de santé, il y en a qui trime plus que d'autre, je crois qu'on fait partit de cette catégorie. J'étais censé vous apportez le dîner, Molly n'arrête pas de pester après vous, elle trouve que vous êtes beaucoup trop maigre.

- Molly s'inquiète toujours pour rien, répond le loup-garou.

Il la voit faire un sourire doux, ses mains ont quitté ses avant bras et sont dorénavant dans les siennes. Elle s'assoit sur le lit, en gardant ses mains là où elles sont, un voile dans les yeux malgré leur éclat plus que dorée ce soir.

- Mais Molly a son instinct maternelle pour lui dire quand quelques choses ne va pas chez l'un de ses enfants.

- Tu me mets dans le lot ? s'étonne le loup.

- Oui, elle veille sur vous comme elle ferait pour Harry ou moi.

Il voit cette ombre dans son regard, cette ombre qui crie qu'elle aurait aimé que quelqu'un d'autre s'occupe de ces états d'âme.

- Ta mère ?

- Est heureusement pour tout le monde non présente dans cette maison, si je n'étais pas sûre qu'elle était moldus j'aurais put la penser cracmol avec des liens familiaux avec la mère de Sirius.

Un éclair de lucidité passe dans les yeux du loup qui observe la jeune femme en face de lui, lui sourire. Comment fait-elle ? Elle fait comme Sirius, lui aussi souriait. Mais le Sirius qu'il a connut est mort. Perdu dans ses réflexions, il ne l'a pas vraiment sentit mettre sa main à proximité de sa joue pour essuyer les quelques larmes qui y coulaient encore.

- Vous n'êtes pas seul Remus, vous n'êtes plus seul, pas tant que je respire encore. Vos amis vous manquent, j'en suis consciente. Ils étaient pour vous ce qu'est Harry pour moi. Une seconde famille. Les épreuves ont marqué votre vie mais vous êtes forts. Dans notre catégorie il y a deux types de personne Remus, ceux qui sont au fond et qui se mette en pls puis les autres qui gardent espoir. Je suis certaine que vous faîtes partie de celle là,...

- Comment pouvez-vous en être certaine Hermione ? Vous ne me connaissez pas vraiment... dit-il se rendant compte de sa proximité avec la jeune femme.

- Parce que si vous ne faisiez pas partit de cela, je n'aurais pas dût soigner ça, répond-elle en regardant un brève instant ses avants bras.

Il ne dit rien et essaie juste de penser à autre chose que la main de son ancienne élève sur sa joue. Il la voit continuer à sourire, elle retire sa main. Doucement, elle vient déposer un baiser sur sa joue rugueuse et se lève. Il l'observe se déplacer vers la porte en silence puis avant qu'elle ne parte, il l'entend prononcer :

- Vous n'êtes pas seul professeur, venez me voir si vous en ressentez le besoin, je ferais de même, en attendant Molly apprécierait que vous fassiez une apparition... Bonne soirée.

La porte de la chambre se referme sur la brune enlevant le brin de lumière qu'elle entraînait dans la pièce. Seul l'ombre de la bougie émet maintenant une source de lumière mais cela n'a pas d'importance pour le loup-garou car il y a une nouvelle lumière dans sa vie. Un nouvel espoir.

Vingt minutes plus tard, Molly sert à tout ses enfants, son mari et Sirius, le repas du soir lorsque Remus apparaît. Un pâle sourire sur les lèvres, il aperçoit alors son neveu aux côtés d'Hermione. Une place réside seule à ses côtés et il sait qu'elle l'a fait exprès. Il sait, qu'elle savait qu'elle réussirait à le faire descendre. Il sait également dans l'étreinte de Molly que la brune avait raison. Il doit se battre. Il doit rester fort. Pour cette femme qui s'inquiète et essaie de prendre soin de lui comme elle le fait avec ses enfants. Pour Harry comme toujours. Pour James et Lily, la rouquine lui aurait hurler dessus pour lui remettre les pendules à l'heure si c'était elle qui était venus le voir aujourd'hui. Mais aussi pour Hermione, pour la rendre fière, pour lui prouver qu'elle avait raison, qu'il ne fait pas partit de la catégorie qui attend en se mettant en position latéral de sécurité. Pour lui prouver à elle et à lui même que les épreuves qu'il a endurer jusque là l'ont rendus plus fort alors ce n'est pas ce soir que Remus abandonnera, ni le lendemain et le surlendemain. Ce soir même la lame sera rangé dans un dessous de tiroir et n'y ressortira jamais plus par ses mains...

Et voici un nouvel os sortant tout droit de ma cervelle, bon il parle de chose un peu triste je l'accorde. Tirons nous une conclusion de cela, qui que vous soyez, trouver votre lumière, votre espoir qui vous porte et ne laissez personne le détruire c'est ce que nous avons de plus cher car comme on dit : " l'espoir fait vivre !". Prenez bien soin de vous, bisous

Ericaly