34. Calme après tempête (Geormione)

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Cela fait deux mois que la bataille de Poudlard a prit fin. Chez les Weasley l'ambiance est triste et morose. Fred est mort. C'est un belle après-midi de juillet contrastant avec l'humeur des habitants de la maison. Pour s'occuper l'esprit, Molly cuisine encore et encore, pour ne pas s'effondrer, Ginny fait les blagues qu'aurait dût faire son grand frère, pour ne pas sombrer, les autres s'occupent avec le ménage. Chacun à ses traumatismes de la guerre. Et Hermione qui a demandé à Molly si elle pouvait dormir dans un petit placard qu'elle a elle-même aménager, ayant juste la place pour son lit et une commode, est plus que soulagée de ne réveiller personne avec ses cauchemars plus horribles les uns que les autres. Elle n'aurait jamais dût s'endormir près de la belle rivière à cinq minutes du Terrier, plongée dans la forêt. Elle a laissé ses pensées dériver jusqu'à ce que sa fatigue ne la reprenne et qu'elle s'endorme bercer par le clapotis léger de l'eau pure.

Georges a enfin décidé de sortir de sa chambre, après un mois de solitude, il a pris pour habitude d'y rester au moins six heures par jours, ça ne plaît pas à sa mère mais au moins, il sort et mange. Il prend le soleil pour la première fois de l'été, regardant ses frères et Harry Potter dégnomer le jardin, s'amusant plus à se lancer les gnomes le plus loin possible qu'autre chose. Pour plus de tranquillité que Ronald qui fait des bruit d'animaux pour chasser les Gnomes avec Percy et Ginny, le jeune homme se rend dans la forêt où il sait que passe le petit ruisseau magique. Ce petit ruisseaux dans lequel leur père les emmener s'amusait étant enfants, dans lequel Fred avait apprit à nager là où l'eau est la plus profonde. Mais Fred ne pourrait plus jamais nager dans le ruisseau,... Sur cette triste pensée, Georges allait faire demi-tour, en plein milieu de la forêt voyant d'ici le ruisseau, et derrière lui sa fratrie moins uns qui essayait de rire et sourire en jouant comme des enfants, lorsqu'il entendit des cris de terreurs. Fronçant les sourcils baguette en mains, le jeune homme roux s'approche de la source du bruits, les cris sont tellement... ils hurlent le désespoir et la douleur. Il ne reconnaît même pas la voix qui hurle, tellement ses cris sont horribles. Le jeune homme approche encore, ayant peur intérieurement de la scène sur laquelle il va tomber. Un mange-mort torturant quelqu'un à deux pas de sa maison ? Une personne se vidant de son sang ? Les pires scénarios se font dans la tête du pauvre Georges qui pense s'être déjà assez battu dans sa courte vie mais ce qu'il découvre l'achève plus que n'importe qu'elle scénario qu'il avait imaginé. Près de l'eau, étendu sur le sol, du sang s'échappant abondamment de son avant bras droit, la jeune femme avec qui il partage le moindre de ses repas, les tâches ménagères, sa salle de bain. Celle qu'il voit sourire tout les jours sans failles, celle qu'il voit forte et réconforter chaque personne s'effondrant, celle-là même qui hurle en se débattant contre une personne invisible. Priant de la laisser en paix, priant que cela s'arrête, priant la mort de venir la cueillir. Il la voit faible pour la première fois de sa vie. Fred aurait tué la personne ayant mis dans cet état leur Hermignione.

Tombant des nues devant cette scène, le jeune reste une seconde sans rien faire avant que les cris de la demoiselle ne le rappelle à l'ordre.

- Je vous en pris... rien volé, on a rien volé du tout, je vous le jure... murmure-t-elle avant de se remettre à hurler.

C'est une bonne claque que se prend Georges, personne ne sait vraiment ce qu'à vécu le « trio d'or » cette année, mais une chose est certaine pour lui aujourd'hui, Hermione a dût être torturer !

Il s'approche au pas de course de la brune, s'agenouille à ses côtés et oublie pour la première fois depuis deux mois, Fred deux minutes.

- Hermione ! Hermione réveille toi ! s'exclame le roux la voix enroué de n'avoir que trop peu parler.

En un sursaut qui lui rappelle très clairement les siens, il voit la jeune femme se réveiller, lui cognant la tête au passage, les yeux baignés de larmes.

- Geo... Geo... Georges ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Dit-elle prenant un léger sourire sur ses lèvres pour rassurer son aîné.

Un sourire qui maintenant sonne tellement faux au roux qui sans prévenir, la prend dans ses bras dans une étreinte. Il l'a serre aussi fort qu'il le peut alors qu'il entend ses pleures s'élevaient à nouveau, lui aussi pleure maintenant. Chacun manifestant sa peine dans les bras de l'autre. C'est elle qui commence à tout lui raconter, puis lui qui en fait de même. Au bout de deux heures, les deux jeunes gens se lâchent enfin, le stock de larmes liquidée, seul un mince sourire persiste sur leur lèvre. Parler leur a fait du bien et le soleil se couche déjà. Ce soir Georges ne réussira pas à dormir, ce soir Hermione passera devant la porte de sa chambre. Ce soir, entendant du bruit le rouquin ouvrira la porte découvrant la brune derrière prête à toquer. Ce soir Hermione sourira gênée avant que le roux ne l'entraîne dans son lit pour enfin s'endormir. Ce soir, Georges tenant Hermione fermement par la taille, celle-ci contre au plus près possible de son torse, les deux amis réussirent à dormir.

Et voilà encore un os, encore un peu triste aussi mais bon ça va d'emblée avec le temps qu'il fait dehors ! J'espère que ça vous aura plût, n'hésitez pas à commenter si vous en avez la force et l'envie, prenez soin de vous, bisous. 

Ericaly

Os en folie... ou non.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant