Os en folie... ou non.

109. Her darkside (crossover)

À Quantico, dans les enceintes sécurisés du FBI, l'équipe A du département des sciences du comportement était réunis autour d'une grande table. Un nouveau jour se levait, une nouvelle affaires les attendaient et avec elle son lot de sang, de meurtre, de psychopathe et de tension. Malheureusement pour eux, le dossier sur lequel Aaron Hotchner, Derek Morgan, Emily Prentiss, Spencer Reid, JJ et David Rossi planchaient n'était pas arrivé le jour-même ; bien au contraire ils ne parvenaient à résoudre l'enchevêtrement de nœud laissé par leur UNSUB.

— Ok on récapitule, demanda à nouveau David. Que sait-on ?

Pas grand-chose en vérité.

— Le suspect est sans doute de sexe masculin et de race blanche, commença JJ.

— Il a les moyens de se déplacer d'un coin des États-Unis à un autre tout les deux matins, continua Derek.

— Il tue des hommes, des femmes et des enfants indifféremment de leurs âges, leurs sexes, leurs origines, de leurs orientations sexuels ou religieuse, affirma Spencer.

— Aucune des victimes n'a donc de point commun apparent, se dépita Emily.

— Les scènes de crime sont propres, nota Aaron. Les corps sont pourtant...

— HOTCH ! Préviens-moi la prochaine fois que tu mets les photos ! se plaignit Pénélope Garcia se cachant les yeux devant l'horreur.

Des défunts défilaient, des membres manquaient à certains, d'autre furent poignardés plusieurs fois, le feu ravagèrent beaucoup tandis que très peu furent rongé par le poison. Le suspect utilisait toutes les techniques de meurtres connus à ce jour. Les scènes de crime étaient l'un des éléments qui perturbait le plus nos agents, elles étaient toutes si propres, si net, comme si le suspect souhaitait admettre le moins d'inconvénient possible aux hommes d'entretient. Oh ! J'oubliais, il fallait noter que les scènes de crimes se trouvaient à des milliers de miles d'intervalle d'un jour à l'autre. Un corps était retrouvé en Californie puis le lendemain un autre à Washington, cela n'avait aucun sens.

— Aucunes des victimes n'avaient de trace d'agression sexuelle.

— Donc on a rien, se lamenta JJ. Quand je pense qu'il a remis ça ! Où allons-nous cette fois ?

— Las Vegas, s'étonna Spencer. Il n'avait encore jamais tué dans le Nevada.

— On décolle dans trente minutes, rendez-vous à l'aérodrome nous essayerons de démêler ce sac de nœud dans le jet, annonça Aaron.

Cette affaire commençait sérieusement à échauffer les esprits de l'équipe. D'ordinaire si calme Aaron Hotchner semblait être sur le point d'exploser, Derek Morgan allait tout les matins frapper dans des sacs à la salle de sport pour se défouler, JJ restait aux chevets de son fils tous les soirs sous faute de sommeil, Emily Prentiss dormait avec son pistolet et Spencer Reid se passait Doctor Who en boucle dès qu'il avait une minute de temps libre.

L'arrivé de l'équipe fut perçue comme une aubaine par la police locale, une aubaine qu'elle condamnerait bien vite en s'apercevant de son évidente incapacité dans cette affaire de meurtre national. Ils étaient à leur quatrième jour sur place. Aaron et Spencer prenaient leur petit déjeuné et jouait à un jeu extrêmement difficile : ne pas parler de l'affaire. Le premier qui perdait offrait le café.

— Bonjour, miss excusez-moi ? une jeune femme interpela une serveuse quelques tables plus loin. Vous resterez-t-il quelques viennoiseries ? Un croissant ou un pain au chocolat serait très apprécié.

— Waaaaaah, bon sang qu'est-ce qu'on dort mal dans leurs matelas ! s'exclama très élégamment Derek Morgan.

Il venait d'attirer l'attention de ses deux collègues, Aaron était sur son téléphone et parlait à son fils tandis que Spencer regardait la créature deux tables plus loin. Elle était dans les standards de beauté actuelle, grande, blonde les cheveux lisses, ses lèvres étaient rouges et pulpeuse tandis que sa silhouette donnait envie à bien des ivrognes dans le taudis que la police locale osait nommer hôtel. La chose qui attira cependant Spencer fut le livre qu'elle parcourait tout en engloutissant ses viennoiseries : l'Odyssée, la version original.