Os en folie... ou non.

107. The One that got away

Écris sur la chanson du même titre par Katy Perry.

Jack Hotchner était un adolescent heureux, du haut de ses quinze ans il voyait arriver son entrée au lycée avec sérénité. La mort de sa mère dans son enfance ne le tourmentait plus dans ses cauchemars, la vie lui sourirait à lui et à son père qui avait démissionné de son emploi au FBI quelques années auparavant pour élever pleinement son seul et unique fils. Si Jack devait dire une chose sur son père c'est qu'il n'avait pas eu de chance en amour, d'abord sa mère qui mourrait puis plus tard sa petite amie qui le quittait. Ce fut à ce moment là qu'Aaron dit à son fils qu'il n'aurait pas d'autre petite amie, ni même qu'il n'y songerait à nouveau un jour. Cela paraissait curieux à l'adolescent.

Jack n'était pas un bourreau des cœurs comme son oncle Morgan dans sa jeunesse, mais il avait plusieurs amis ayant un grand tableau d'ex-petits amis, il se demandait donc pourquoi son père avait-il aussi facilement jeté l'éponge. Après tout, même son oncle Reid avait finis par trouver une âme sœur alors pourquoi pas lui ?

Ils n'en parlaient jamais entre eux, l'adolescent gardait ses questions sentimentales pour lui le plus souvent, ou il en parlait à l'ombre d'une bougie avec sa mère comme il en avait l'habitude depuis sa plus tendre enfance.

En ce fantastique jour de mai, à l'approche des vacances estivales, l'adolescent rentra de l'école de bonne humeur. La piscine l'attendait à la maison, et si tout allait bien son père devait déjà s'y baigner !

— Salut papa je suis rentré ! l'appela-t-il.

— Je suis à la salle de bain Jack, lui apprit Aaron.

La porte était ouverte, ce qui permis à l'adolescent de pénétrer dans la pièce, son père était d'ors et déjà en maillot de bain et préparait quelques serviettes pour leurs sorties. Il exhibait donc son drôle de tatouage sur sa cuisse droite, encore un autre mystère de son père auquel Jack ne trouvait aucune réponse.

— Comment était l'école ? demanda Aaron.

— Cool, j'ai assez bien réussis mon contrôle de mathématique.

— Tu as fais de ton mieux ?

— Oui papa.

— Alors tu n'auras rien à regretter.

Les deux Hotchner se bousculèrent un peu, le dernier à sauter dans la piscine était de corvée de vaisselle le soir même, et ce fut trempé jusqu'à l'os deux heures plus tard que Jack demanda :

— Dis papa, pourquoi tu as fais ce tatouage ?

Un panel d'émotion apparurent sur le visage de son père, cela commença par la stupéfaction, puis la profonde tristesse, la nostalgie et enfin la bienveillance.

— Allons prendre une douche, je te raconterai son histoire après.

Jack ne fut pas plus rapide pour se laver que durant une course d'athlétisme. Il sortit de la salle de bain en dérapant sur le sol, se rattrapant in-extrémis au meuble du couloir en riant.

— On ne court pas dans la maison ! l'interpela son père du rez-de-chaussée.

Vêtu de son pyjama, Jack trouva Aaron assit sur le canapé, près de lui trois vieilles boites attendaient gentiment alors qu'il feuilletait un album photo usé jusqu'à l'os.

— Papa ? s'inquiéta l'adolescent.

— Vient voir.

Jack s'assit sur le canapé, son père détestait qu'il s'affale dessus comme un mal propre, et regarda la première de couverture de l'album photo. Rougeoyant, des reliures dorées le décoraient. Ce livre était inconnu pour le garçon, et pourtant Jack avait épluché toute la bibliothèque de son père au moins trois fois dans toute sa courte vie.