104. La Barmaid X : client n°1 Lucius Malfoy.

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Il était une fois dans la belle ville de Londres, un bar, à l'intérieur les ivrognes jouaient et riaient trop fort tandis que certains hommes et femmes regardaient le fond de leur verre avec une certaine lassitude. Comme d'habitude, la barmaid slalomait entre les clients pour les servir avant de retourner derrière son bar, cependant, là se trouvait un homme qu'elle voyait souvent ces derniers temps. A la fin de la guerre il est vrai que les moldus on recommençait à venir dans ce bar jouxtant le chaudron baveur mais elle ne s'attendait pas à voir cet homme là ici.

— Un autre, demanda-t-il sans même la regarder.

— Je vous l'offre, déclara-t-elle, à condition que vous me parliez de votre problème.

L'homme, âgé d'une cinquantaine bien entamé, leva enfin les yeux et la dévisagea, ses longs cheveux blonds retombaient sur son visage blême et ses cernes indiquaient sans aucun doute les longues nuits sans sommeil qu'il passait jour après jour.

— Hors de question.

— Mr Malfoy vous êtes dans un bar moldus, où par mégarde vous avez commandé un whisky pur feu, ce que je vous ai servis allègrement, vous fuyez quelques choses ou quelqu'un et vous êtes persuadé qu'il ou elle ne vous trouvera jamais dans le monde moldus, affirma la barmaid en lavant plusieurs pintes.

Les yeux bleus glacé de l'homme fusillèrent la jeune femme du regard, il la laissa pouffer dans son coin et enfin se mit à table.

— Vous savez qui je suis non ? Vous ne vous doutez pas de ce qui me tourmente ?

— Bien sûr que si, mais un jour ma psy m'a dit : qu'admettre était la première étape sur le chemin de la guérison, renchérit la jeune femme.

— Très bien vous avez gagné... Depuis la guerre mon fils ne me parle plus, avant nous avions une entente cordial, je parlai il m'écoutait, j'ordonnai il obtempérait, mais maintenant... maintenant je crois qu'il me déteste pour les choix que j'ai fais. Il a quitté le manoir en claquant la porte et en hurlant que j'étais un père horrible, qu'il ne suivrait jamais mon destin et qu'il partait de ce pas s'inscrire à St Mangouste en médicomagie.

— C'est une mauvaise chose ? demanda la barmaid.

— Bien sûr ! Les Malfoy n'ont plus besoin de travailler depuis trois générations que vont en penser les autres ?! s'écria-t-il furieux et attendant sans doute son approbation sur le comportement honteux de sa progéniture.

— Continuez Mr Malfoy, indiqua la jeune femme en posant devant lui un verre de whisky pur feu.

— Oui bien sûr... Enfin, il me hait pour lui avoir inculqué les valeurs que mon propre père s'est battus pour me faire comprendre, il me hait d'avoir laissé Vous-savez-qui pénétrer dans notre demeure mais il ne comprend pas ! Je n'avais pas le choix ! Si j'avais refusé, il les aurait tué sa mère et lui, murmura-t-il avant de boire son verre cul sec. Vous comprenez vous n'est-ce pas ?!

— Doucement Mr Malfoy, doucement, n'oubliez pas que vous êtes dans un lieu public, lui indiqua la jeune femme en lui resservant un verre.

Le blond se renfrogna et s'excusa comme un enfant prit en faute.

— Ma femme est... Ma femme,... Ma femme ne m'aime plus. Nous avons choisis notre mariage, je me suis battu auprès de mon père pour ça mais après tout ce que j'ai fais pour eux, elle ne m'aime plus. Je ne comprends pas, j'ai pourtant tout fait comme mon père me l'avait dit, avoua Mr Malfoy penaud.

— Et comment votre père vous disait-il d'agir ? demanda la barmaid, désintéressée elle préparait une tournée de shot pour la table près d'une colonne lierre.

— Les femmes sont inférieurs, elle ne comprenne pas les enjeux de politique et les sang de... les né-moldus sont pires. Je la traite avec toute la froideur que je le dois pour ne pas passer pour un imbécile au près de la haute société mais... mais Narcissa n'a jamais accepté ça, je sais qu'elle est intelligente. Elle a toujours eu de bonne note à Poudlard et elle a sauvé notre fils durant la bataille de Poudlard.

— Attendez une seconde... Vous vous étonnez vraiment qu'elle ne vous aime plus ?

— Quoi ? Vous avez quelques choses à redire peut-être ? demanda Lucius.

— Attendez une seconde et je vous explique le problème, affirma la jeune femme.

Lucius la regarda partir, ses longs cheveux noirs se balançant librement dans son dos alors qu'elle portait le plateau qu'elle avait préparé près d'un groupe d'ami bien bruyant et chantant à tue-tête. Elle discuta un instant avec eux et revient à sa place :

— Ah les moldus ! s'exclama-t-elle. Toujours un mot pour rire, revenons en à nos moutons. Vous disiez donc que votre femme ne vous aime plus et que votre fils vous hait parce que vous avez écouté votre père c'est bien ça ? Vous avez vécut avec son souvenir, son éducation et avait suivit à la lettre ce qu'il vous avait laissé comme instruction ?

— Oui bien sûr ! La seule chose que je regrette et de l'avoir suivit dans son mangemorisme ! Etre au service de quelqu'un, un sang-mêlé qui plus est, non merci !

— Et vous ne vous êtes jamais dis que c'est ce que vous faisiez toute votre vie en suivant chacune de ses instruction à la lettre ?

— Bien sur que non écoutez mon père n'a jamais...

— Suivit les ordres d'un fou ? Et que disait votre père déjà ? Les femmes sont des moins que rien, le mangemorisme c'est cool et les enfants ne sont que des toutous fait pour nous écouter ?

— Comment osez-vous !? s'énerva l'homme. Je suis Lord Malfoy et vous n'avez pas à me parler sur ce...

— Ah vous voyez comme c'est énervant n'est-ce pas ? La vérité ? Je vous l'ai dis d'une manière bien cru mais de ce que j'ai cru comprendre vous aimez votre famille alors pourquoi vous conduisez-vous ainsi ?

— Parce que mon père a...

— Au diable votre père Mr ! Vous avez un cerveau bon sang, utilisez-le ! Embrassez votre femme si vous le souhaitez, complimentez là, serrez votre fils dans vos bras et apprenez à comprendre qui vous êtes vraiment, votre père n'est plus là et vous a poussé dans un chemin dangereux qui a manqué de vous tuer, vous votre femme et votre fils. Alors maintenant vous allez attraper la paire de couille que vous aviez déposé dans le cadre au-dessus de votre cheminée, vous allez vous les regreffer et commencer à vivre normalement à faire les choses que VOUS voulez faire. Ce sera difficile mais vous verrez qu'au bout du compte, malgré les difficultés, vous serez plus heureux.

L'homme hésita un instant entre l'ahurissement certain, le choc et la haine, il s'affala pourtant plus profondément dans son siège.

— Admettons, admettons que vous pourriez éventuellement avoir ne serait-ce qu'un tout petit peu raison, que dois-je faire ? demanda le sorcier complètement dépité face à sa propre révélation.

— A votre place je prendrais une potion anti-gueule de bois pour faire redescendre tout l'alcool que vous avez ingurgité, et j'irais faire l'amour à ma femme comme un fou... seulement si elle est d'accord hein ?! Le consentement est primordial !

— Vous avez de cette potion ici ?

— 7 gallions.

— 3, marchanda Lucius.

— 6 gallions et 3 mornilles, continua la barmaid.

— Je vous en donne 5 gallions mais pas une noise de plus !

— Vendu ! Je vous souhaite une bonne fin de soirée Mr Malfoy, sourit la barmaid.

La jeune femme encaissa son due, tendit sa potion au Lord et le regarda partir avec un mince sourire. Décidément, elle adorait son travail, elle y rencontrait tellement de gens intéressant !

— X chérie ! Encore une tournée s'il te plaît ! s'écria l'un des jeunes hommes au fond du bar.

— J'arrive ! s'exclama la jeune femme avec un fin sourire sur les lèvres.


Bonjour, bonsoir, bon week-end ! Cet os vous a-t-il plu ? Devrais-je en refaire du même type ? N'hésitez pas à me le dire en commentaire. Prenez soin de vous, bisous.

Ericaly.

Os en folie... ou non.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant