Os en folie... ou non.

86. Orage (Sirmione)

Comme un enfant tu avais peur de l'orage grondant dehors. Douze ans que tu as passé dans cette cellule où tu entendais la tempête déchiré les cieux tout les soirs alors maintenant tu ne les supportes plus. Ces magnifiques orages que j'apprécie tant, la raison de ma veillée tardive.

Je regarde par la fenêtre assise sur un canapé, des éclairs zébraient le ciel, complètement fascinée avant que le son ne me parvienne. L'orage fut longtemps mon seul ami lorsque je devais travaillé tard par obligation de mes parents, quand je devais apprendre le violon sous la demande de ma grand-mère, le gallois sous celle de mon grand-père, lorsque mes camarades de l'école moldus se moquaient de moi, lorsque la pression était trop grande...

L'orage fut mon ami, mon confident et surtout un excellent comédien. Cachant mes pleures par ses paroles sourdes et tonnantes, je pouvais enfin me laisser aller, et je l'en remerciais. C'est pourquoi ce soir, je regarde mon vieil ami battre dehors avec un mince sourire et une larme coule sur ma joue lorsque tu entres complètement en panique dans le petit salon du premier. Tu savais bien qu'en bas, Molly et Albus étaient encore debout à se chamailler à ton propos.

Apeuré, tu ne m'as d'abord pas vu mais je sais reconnaître quelqu'un de terrifier lorsque j'en vois un. Assise, je prends la décision de te parler, tu fais les cents pas devant moi sans vraiment me voir.

- Sirius, assieds-toi, il va finir par passer, dis-je.

Et tes yeux acier retenant tes larmes, tu lèves la tête pour me regarder. J'essaie de te passer toute ma force, tout mon courage mais rien y fait. Tu veux partir, tu te sens humiliée. A moi d'essayer de te faire rester.

- Il est fascinant, tu ne trouves pas ?

- De quoi ? Me demandes-tu surpris en te stoppant à quelques pas de la porte

- L'orage. Immense nuage noir, laissant croire à un océan d'obsidienne seulement égayer par la beauté de flash lumineux zébrant, dessinant le ciel. C'est la lumière dans l'obscurité. Cet orage nous prouve lui même que sans obscurité, il n'y a pas de lumière. Elle en est son créateur car la lumière vient de l'espoir de jour meilleur.

Tu reviens en arrière et t'assois à côté de moi. Tu n'oses pas me regarder mais je sais que la proximité t'aide à encaisser chaque grondement de tonnerre et des bruissements de notre ami le vent.

- Que fais-tu encore debout Hermione ? Me demandes-tu fatigué de cette vie.

Tu aurais mérité tellement mieux mais ce n'est pas notre sujet aujourd'hui.

- J'ai toujours aimé les orages, ils m'apaisent. Tu savais qu'en fait un nuage d'orage crée un champ électrique au sein de sa masse d'air et qu'au fur et a mesure que le champ augmente, des parties du nuages s'ionisent pour généré des éclairs qui se propage dans l'air le long de canaux conducteur ?

- Tu sais toujours tout dit moi ? Me demande-il sans me regarder.

Il n'ose pas trop m'approcher alors que j'ai les jambes sur le canapé. Je lui souris doucement avant de commencer à parler scientifique, philosophie, littérature. Tout ça pour qu'enfin il s'endorme, bercé par le son de ma voix supérieur à celui de la tempête au dehors. Sirius ne s'en est pas rendu compte mais il s'est rapprocher de moi durant mon monologue et maintenant endormit il repose la tête en arrière sur mon épaule, à moitié assis entre mes jambes. Je le laisse dormir, il en a besoin. Je pense encore quelques minutes, avant que je ne parvienne moi aussi à trouver le chemin vers le pays des rêves.

Lorsque Sirius se réveille, des cheveux bouclés lui chatouille le nez, à sa plus grande surprise, il comprend qu'il s'est endormit ! Contre Hermione Granger de plus ! La tête de l'homme en arrière, reposant sur l'épaule de la jeune femme, dîtes jeune femme dormant la tête légèrement vers l'avant. Sirius se rend très vite compte que la brunette l'a prit pour un doudou géant pendant sa nuit mais d'un autre côté, si elle ne l'avait pas tenu de ses petits bras, il ne se serait sûrement jamais endormit. L'homme se lève doucement pour ne pas réveiller la jeune demoiselle avant de la changer de position et l'allonger sur le canapé. Et c'est ainsi qu'il remarqua qu'elle pleurait dans son sommeil. Il change alors d'avis et comme elle a put le réconforter toute la nuit, il s'assoit sur la matière moelleuse et la jeune femme vient d'elle même poser sa tête sur ses genoux alors qu'un sourire de bien être apparaît sur ses lèvres.

Un orage fait des miracles, phénomène splendide presque magique, il peut réunir deux êtres qui se pensaient différent...

Bonjour à tous, voici un tout petit os qui j'espère vous aura plu. Aimez-vous les orages ? N'hésitez pas à commenter si vous en avez le courage. Prenez soin de vous, bisous. 

Ericaly