Os 106: Prisonniers (crossover)

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Un horrible son aigue perçait ses tympans, autour de lui le noir régnait en maître, une odeur nauséabonde imprégnait la pièce. Aaron sentait le goût âcre du sang sur sa langue, une brume entourait son esprit, il ne savait ni où il se trouvait, ni ce qu'il s'était produit. Peu à peu il refit surface dans le monde des vivants. Le sol était dur comme de la pierre. Les murs froids comme de la glace. Un bourdonnement remplaça le son aigue.

Luttant contre le sommeil, une voix plus forte que les sons sourds le força à émerger. Une lumière vive agressa ses rétines.

— Dis-le ! hurlait un homme à bout de nerf.

Petit ses courts cheveux noirs passaient sur son visage et une barbe de trois jours naissait sur ses joues. Son accoutrement terriblement snob frappa le premier Aaron. Mais à qui s'adressait-il ? L'agent plissa les paupières. Un mal lui vrillait le crâne, un liquide chaud s'écoulait paisiblement derrière sa nuque et des jappements terrifiés retentissaient autour de lui. Des enfants.

— Te dire quoi Nott ? D'aller te faire foutre ? Je peux oui, nargua une femme. Tu n'as jamais supporté que je sois la meilleure n'est-ce pas ? Si j'arrive à retirer ses chaînes tu peux me croire que je ne te laisserais pas vivre assez longtemps pour que tu puisses dire Quidditch à nouveau !

Furieux, l'homme pesta, un objet de verre se brisa sur le sol et une grille métallique claqua sourdement contre un mur. La lumière s'étant tout à coup volatilisée, ne laissait qu'un rayon de soleil provenant d'une piètre fenêtre, Aaron observa les alentours plongé dans la pénombre.

La première chose qu'il nota fut la présence d'Amélia Smith, une petite fille kidnappée dans les jours précédents, petite fille qu'Hotch recherchait activement avec son équipe. La seconde fut tous les autres. Amélia n'était pas seule, quatre petit garçon et trois autres petites filles entre deux et sept ans se terraient dans cette cellule miteuse, se serrant les uns contre les autres pour s'apporter un brin de réconfort. Il la vit enfin, une femme se tenait près de lui, attachée à de solide chaîne d'argent. Quelques motifs gravés dans le métal semblait embellir la chose, cela n'en restait pas moins la plus grosse chaîne qu'Aaron n'ait jamais vu de sa vie, même lui agent du FBI n'était pas aussi rudement emprisonné. À vrai dire, il n'était pas certain que la petite chaîne qui le relié au mur soit assez puissante pour le retenir s'il tirait dessus.

Son attention se recentra sur la femme, ses cheveux bruns fourmillaient un peu partout, ils se dressaient debout, un peu comme s'ils vivaient par eux-mêmes et dans ses bras se trouvait le plus petit enfant. Il ne le reconnut pas, les autres non plus d'ailleurs, aucun d'eux n'avait été porté disparu.

— Miss Hermione, trembla de peur un garçonnet. Qui est cet homme ?

— Restez près de moi, grogna la femme.

Les yeux fauves de la jeune femme brillaient d'un doré écarlate, ils luisaient dans le noir et fusillait Aaron d'un tel regard qu'il en tremblerait de peur si elle n'était pas solidement attachée. Son visage imprégné de sang, la brune se trouvait habillée de guenille souillé par la boue et le sang, par endroit ils étaient même déchirés. Cela laissa à Aaron l'occasion de remarquer les nombreuses cicatrices et blessures qu'elle promenait, celle sur son avant bras était la plus ancienne et la plus horrible : « sang-de-bourbe » indiquait-elle. Il ignorait ce que cela signifiait mais cette femme n'était clairement pas à son premier kidnapping.

— Mon état vous inquiète peut-être agent, cependant si vous continuez à me fixer comme ça je vais devoir demander un examen psychologique à votre sortie.

Elle rit. Ce n'était pas drôle mais Aaron comprit où elle voulait en venir. Les enfants tremblaient comme des feuilles, sans doute le voyaient-ils comme une menace ?

Os en folie... ou non.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant