Prologue

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Coups de feux incessants, cris stridents, visages et corps ensanglantés, les morts se multipliaient par milliers, semant une profonde terreur en moi.

Je ne savais plus où me mettre ni où me cacher. J'étais complètement terrifiée à l'idée de me retrouver dans le même état que toutes ces personnes autour de moi. L'endroit était à présent une véritable marée de sang humaine.

Mon souffle se coupa ensuite lorsque je vis son visage apparaître dans mon champs de vision. Son sourire sournois, son crâne chauve, sa moustache et son allure nonchalante, comme si cela ne lui faisait rien de voir tous ces gens mourir par sa faute.

Quand son regard se posa sur moi, il s'assombrissait davantage, provoquant un excès de panique que je n'arrivais plus à contrôler. Il pointa son arme face à moi sans me quitter une seule seconde des yeux.

— Je t'ai enfin trouvée, lança t-il d'un ton à me glacer le sang.

Je poussai un cri de stupeur lorsqu'il tira droit vers moi, sans éprouver aucune pitié.

Je me réveillai en sursaut, encore submergée par toutes les émotions que je venais de vivre. Des gouttes de sueurs perlaient sur mon front, ma respiration saccadée revenait doucement à la normale et mon cœur battait encore à une vitesse fulgurante. Il me fallut peu de temps pour me rendre compte que tout cela n'était rien qu'un terrible cauchemar.

Je tournai ma tête en direction de la grande fenêtre qui occupait la majeure partie du mur. Je me levai ensuite du lit et me dirigeai en direction de celle-ci. Mes pieds nus venaient d'entrer en contact avec le sol en marbre froid.

Je poussai le fin rideau blanc qui me cachait la vue. Il faisait nuit noire et seul quelques réverbères éclairaient l'allée de l'immense manoir dont j'étais retenue prisonnière. La lune était pleinement visible tout là-haut, je prenais le temps de la contempler quelques secondes.

Des phares de voiture attirèrent soudainement mon attention. Je baissai la tête et vit la 4X4 noire se garer en face de la demeure. Je savais déjà qui c'était.

Quand il descendit de la voiture, je l'observais avec une attention particulière. J'étais comme absorbée par le moindre de ses faits et gestes.

Et sans que je m'y attende, comme si il savait que j'étais par la fenêtre, il leva d'un coup la tête. Quand nos regards se croisèrent, un frisson inexplicable me parcouru le corps entier.

Cet homme était aussi effrayant que séduisant.
Zack Hamilton.

La Protégée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant