41. Le goût du danger

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Sofia

Nous nous arrêtâmes face à l'aéroport, accompagné de Tyron qui avait prit le volant. Alors que nous comptions sortir du véhicule, Zack se tourna vers moi qui me trouvait sur les sièges arrières. Il fouilla dans la poche de sa veste et en ressortit un petit pistolet qu'il me tendit.

J'écarquillais immédiatement les yeux de stupeur.

— Mais... mais pourquoi tu me donnes ça ? Questionnais-je dans l'incompréhension.

— T'en auras sûrement besoin, Zack ne sera pas tout le temps là pour te protéger, me répondit Tyron en sortant une clope de la poche de sa veste.

— Mais... mais je pensais qu'il ne m'arrivera rien quand je serai à San Francisco avec lui ! Repris-je complètement confuse.

Je vis Zack lever les yeux au ciel d'un air désespéré.

— C'est juste au cas où Sofia, ne panique pas, rétorquait son ami en lâchant un petit rire.

— Je ne vais pas me promener avec une arme dans un aéroport !

— Cache la dans unes des poches de ta veste, m'ordonna Zack.

— Il y a des détecteurs de métaux Zack ! Ils ne me laisseront pas passer !

— Je connais un ami qui travaille là-bas, il va nous laisser passer sans problème, me rassurait le brun.

— Oui et bien je ne mettrai pas ça dans ma poche, lançais-je fermement, et dans tout les cas, je ne sais pas m'en servir.

Zack lança un regard à Tyron qui se mit à hausser les épaules en guise de réponse. Puis, ce dernier reporta son attention sur moi alors qu'un sourire moqueur incurvait légèrement ses lèvres.

— T'es juste inutile en fait.

— T'aurai dû me laisser partir au Texas finalement, rétorquais-je en croisant les bras.

Tu sais très bien que ce n'est pas possible. Et dans tous les cas, tu as accepté à condi-

— À condition que l'on reste là-bas pas plus d'une semaine, que tu fasses ce que tu as à faire et que tu me laisses retrouver mon père ensuite, coupais-je d'un air enthousiaste. Tout sera bientôt fini et tu n'auras plus à m'avoir comme compagne de voyage à chaque fois !

— Je sais que ça te manquera, poursuivit Zack d'un sourire malicieux.

Je ne me sentirai jamais aussi mieux en étant loin de toi.

— C'est ce qu'on verra.

Le brun sortit à son tour une clope de la poche de sa veste. Il eut à peine le temps de la poser entre ses lèvres que je la lui arracha. Il me toisait ensuite d'un air interrogateur en tentant de la récupérer tandis que Tyron se mettait à glousser discrètement face à notre comportement puéril.

— Le vol est dans trente minutes, lui rappelais-je.

Je sais.

La Protégée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant