50. Bienvenue en enfer

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Sofia

— PUTAIN FAIS PAS ÇA !!! CARLOS L'A VEUT VIVANTE CABRÓN (BÂTARD) ! S'écria Guzmán en accourant vers Pedro.

J'ouvris immédiatement les yeux et vis que l'arme n'était plus pointée sur moi. Mon premier réflexe fut donc de baisser le regard vers Zack qui avait les yeux à présent fermés.

Il restait inerte, comme s'il venait de lâcher son dernier souffle de vie.

Zack...

Ne me laisse pas...

« Je serai prêt à tout pour te protéger »

Je t'aime.

Pardonne-moi.

Un profond sentiment de tristesse m'envahissait et je sentais mon cœur s'écrouler à mesure que je réalisais ce qui était en train de se produire.

Reste avec moi.

Je t'en prie.

J'ai besoin de toi.

Il faut l'emmener maintenant, ordonnait Guzmán d'un ton ferme.

Quoi ?

Je reportai mon attention sur les deux hommes. Pedro n'attendit pas pour se mettre derrière moi en sortant son poignard pour déchirer les cordes qui me retenaient prisonnières.

Je retrouvai enfin l'usage de mes membres supérieurs qui étaient tout engourdis. Mes poignets étaient tout rouges et ma peau arrachée à certains endroits, dévoilant du sang rouge vif.

Pedro s'empara brusquement de moi en me tirant par les cheveux. Je grimaçais de douleur mais je n'avais même pas la force de me débattre.

En passant devant le corps immobile de Zack, les larmes me montèrent de nouveau et je me mis immédiatement à regretter les propos à son égard. Moi qui pensait qu'il avait couché avec moi par simple profit, que ses belles paroles n'étaient que désillusions et vanités.

Mais j'avais eu tord.

J'avais eu tord de douter de lui.

Parce que jusque là, le seul qui a toujours été là pour moi, c'était lui.

Et si j'étais encore en vie, c'était uniquement et encore grâce à lui.

— On fait quoi de lui ? Interrogea Pedro en désignant le corps du brun.

On le laisse pourrir ici, répondit Guzmán de son air impassible.

NON !!! Hurlais-je en sanglotant et en tentant de me défaire de l'emprise de Pedro.

Je voulais rester près de Zack, je ne voulais pas le quitter. Il était hors de question.

Je n'allais pas le laisser là. Il fallait que je le soigne, que je le guérisse avant qu'il ne soit trop tard.

Était-il mort ?

La Protégée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant