La Protégée

29. Retour à la réalité

Sofia

Au contact de ses lèvres brûlantes contre les miennes, je lui rendis son baiser avec passion en posant mes deux mains sur ses cheveux bruns pour l'encourager à continuer.

Ce dernier plaqua mon corps entier contre le sien, descendant ses mains jusqu'au bas de mon dos, me procurant une fois de plus un frisson dans tout l'épiderme. Et plus notre baiser durait, plus je pouvais sentir sa bosse contre mon bas-ventre, augmentant le désir que je ressentais envers lui.

— Putain... marmonna ce dernier en écrasant de nouveaux plus brutalement ses lèvres contre les miennes.

« Si tu tiens à ta vie, tu restes dans cette chambre et tu ne sors plus, compris ? »

« La dernière fois que j'ai menacé de te tuer, c'était mon dernier avertissement »

Arrête tout de suite !

Non, encore un peu...

Les papillons que je ressentais au bas ventre s'amplifièrent lorsqu'il me remit tout doucement contre le mur avant de descendre jusqu'à mon cou et le recouvrir de baisers. Seules nos respirations haletantes pouvaient s'entendre et bordel, qu'est-ce qu'il embrassait si bien !

« Je t'avais pourtant bien dit que si je découvrais qu'elle avait un quelconque lien avec Carlos Sanchez, elle va crever »

Lexie...

Tout de suite, je le repoussai brutalement, me rendant compte de l'erreur que je venais de commettre.

Qu'est-ce que j'ai fais ?

— Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda Zack en arquant un sourcil, reprenant peu à peu son souffle.

Encore haletante, je me redressai immédiatement et me maudissait intérieurement de l'avoir laissé m'embrasser, de l'avoir laissé me toucher. Je lui avais donné ce privilège, je lui avais laissé cette occasion. C'était entièrement de ma faute.

Pourquoi suis-je si faible ?

Je regrettais terriblement, je voulais tant remonter le temps et faire les choses différemment. Je m'en voulais d'avoir aimé goûter à ses lèvres, je m'en voulais d'avoir eu toutes ces sensations...

Voyant mon état changer peu à peu, le brun s'approcha de moi pour reposer sa main sur ma joue mais je le stoppai immédiatement en l'éloignant et en le foudroyant du regard.

— Arrête...

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Questionna ce dernier en fronçant les sourcils d'incompréhension.

Je revoyais dans mon esprit le corps de mon amie gisant au sol après que le responsable face à moi l'avait tué, sans ressentir la moindre pitié. Je culpabilisais, je n'étais vraiment pas bien. Je me sentais salie et complètement folle d'avoir osé goûter à ce plaisir interdit.

— Sofia, fit-il en posant une main sur mon épaule.

— Ne me touche pas ! M'exclamais-je en lui retirant sa main, sentant ma gorge se nouer et mes membres se crisper.