25. Disparition inquiétante

6.4K 303 32
                                    





Sofia

Ce que tu as fais hier soir, c'était inutile.

Il me parlait bien évidemment du fait que j'étais sortie sans son autorisation pour retourner chez moi.

Toujours assise sur son lit, je demeurai muette en le fixant longuement tout en montrant un air méfiant. Il était assis au bord et il évitait mon regard en ayant les yeux rivés sur les draps.

— Je veux dire... à part une prise de risque inutile ainsi qu'une mise en danger, ça ne servait à rien de faire ça, ajouta t-il en gardant un air pensif.

Je fronçai de suite les sourcils en entrouvrant la bouche. Son corps imposant et musclé se bombait lentement à chacune de ses inspirations et les manches de sa chemise noire étaient retroussées, dévoilant une partie de ses avant-bras.

Pourquoi il me dit ça ?

Voyant mon long silence, il leva soudainement ses yeux vers moi et je clignai plusieurs fois des yeux en relevant la tête vers son visage. Je me raclai la gorge en tentant de reprendre un air neutre tandis que je sentais ses pupilles me transpercer ouvertement.

— Qu'est-ce ça peut te faire que je me mettes en danger de toute façon ? Lui demandais-je sèchement en croisant les bras.

— Rien du tout, je m'en fiche, répondit-il sur le même ton que moi. Juste malgré le fait que je t'avais prévenu que tout le monde sera au courant que tu seras recherchée par Carlos, tu as quand même voulu t'en aller en sachant le danger qui t'attendais.

— Je ne savais pas que cela allait prendre une telle ampleur et que même un simple chauffeur de taxi allait être au courant, il avait un avis de recherche avec ma tête sur lui.

— Carlos n'a pas perdu son temps on dirait, souffla Zack d'un air exaspéré.

Il resta quelques minutes perdu dans ses pensées tandis que d'autres questions me vinrent en tête.

— Comment tu savais que Carlos allait faire tout ça ? Et pourquoi il a l'air d'avoir autant de pouvoir ?

Il reporta son attention sur moi en me lançant un regard vide d'émotions cette fois-ci, le Zack dépourvu d'humanité me faisait de nouveau face.

— Ce sont des choses que tu n'es pas censée savoir, déclara t-il en se levant du lit.

Je fis de même en me levant à mon tour tandis qu'il se dirigeait d'un pas nonchalant vers la sortie. Il ouvrit la porte et je lui lançai d'un ton ferme :

— J'en sais déjà beaucoup sur vous tous, donc dis le moi.

Il s'arrêta dans son élan et se tourna vers moi alors que je restais plantée au milieu de la pièce, attendant patiemment qu'il me réponde. J'espérais sincèrement qu'il donnera une réponse à ces questions qui me tracassaient depuis déjà un long moment. Je voulais tant savoir comment Carlos et lui se connaissaient.

Étaient-ils amis dans le passé ?

Avaient-ils un quelconque lien familial ?

Trop de théories se bousculaient dans mon esprit, et plus je réfléchissais, plus l'envie de savoir la vérité me démangeait.

La Protégée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant