45. À coeur ouvert

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Sofia

Je sortis de la cabine de douche alors que de la vapeur embaumait littéralement toute la pièce. J'enroulai une serviette autour de mon corps et me sentais tellement détendue que j'en ressentais la soudaine envie de m'endormir.

La séance de tirs et de combat avec Zack il y a quelques heures m'avait tellement épuisée. Je me retrouvais moi-même étonnée de voir à quel point je manquais cruellement d'activité physique dans ma vie de tous les jours.

Je n'étais certes pas à plaindre physiquement, mais j'en avais besoin au moins pour maintenir ma forme.

J'essuyais d'une traite la buée du petit miroir mural avant d'abaisser mon regard vers mon collier, posé sur le rebord de l'évier. Je décidai de le mettre en me disant que si Zack n'aurait pas été là, je ne l'aurai plus jamais revu.

« Ça m'apprendra à tomber sous le charme de ma combattante. »

J'étirai un petit sourire en me remémorant ses paroles dans la forêt. Sa façon de me regarder me faisait me sentir d'autant plus... attirante.

Mes yeux se levèrent en direction de mon reflet dans la glace et je grimaçai aussitôt en voyant à quel point je paraissais fatiguée. Les cernes sous mes yeux assombrissaient légèrement mon regard et mes joues étaient plus creusées que d'habitude.

Je mis de suite un petit coup de blush et de mascara pour me redonner bonne mine. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas apprêtée et ça me manquait terriblement.

Juste pour ce soir.

J'entendis ensuite le bruit de la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Je me mis inconsciemment à paniquer en restant figée. Mon coeur battait à la chamade et mon inquiétude augmentait en n'entendant pas la voix de Zack depuis le salon.

— Zack... c'est toi ? Lançais-je depuis la salle de bain en haussant le ton.

Quelques secondes après, des bruits de pas se dirigèrent vers la pièce où j'étais. Bien heureusement, la porte était verrouillée et je me préparais à hurler de toutes mes forces si l'individu tentait de l'ouvrir.

La peur glaçait mes membres et je me sentais incapable de faire quoi que ce soit. Vêtue d'une simple serviette, je ne pourrai pas faire grand chose et ma vue s'embuait immédiatement à cette pensée.

— C'est moi, entendis-je la voix de Zack derrière la porte. Fais vite, j'ai apporté à manger, ça va refroidir.

Puis ses pas s'éloignèrent de la porte et un sentiment de soulagement m'envahissait. Je me sentais rassurée et idiote d'avoir pensé qu'il s'agissait d'un inconnu qui était entré par effraction.

Les trois hommes au motel m'avaient tellement traumatisé que je me retrouvais à flipper pour tout et n'importe quoi.

J'enfilai rapidement un pyjama et laissai mes cheveux légèrement humides détachés afin qu'ils sèchent à l'air libre.

Une fois dans le salon, je pouvais apercevoir Zack qui était assis dos à moi sur le grand canapé en cuir. La cheminée crépitante en face apportait une ambiance calme et reposante alors que la nuit commençait progressivement à tomber.

Ce dernier avait posé sur la table basse un sac de McDonald's et il m'attendait patiemment avant d'entamer son menu.

C'est mignon.

La Protégée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant