La Protégée

43. Vengeance

Zack

11h00.

Je me réveillai d'un coup en me remémorant subitement les événements de la veille. Mon entaille au niveau de mon abdomen me faisait encore légèrement mal lorsque je tentais de me lever pour me mettre en position assise, m'arrachant un petit gémissement de douleur.

À ma gauche, se trouvait Sofia, probablement encore endormie. Elle était dos à moi et ne semblait pas s'être réveillée.

Je décidai alors de me lever du lit. Les rayons du soleil éclairaient fortement la pièce plus tôt plongée dans l'obscurité totale. La pluie semblait s'être arrêtée, laissant place à de belles éclaircies.

Alors que je comptais me diriger vers la salle de bain, un détail m'interloqua soudainement. Je tournais ma tête vers nos valises, posées à proximité du lit et fus surpris de voir que toutes nos affaires étaient sorties. Les placards et tiroirs étaient également ouverts.

Comme si quelqu'un avait cherché quelque chose.

Je me mis à froncer les sourcils en voyant Sofia encore profondément assoupie. Je savais pertinemment qu'il s'était passé quelque chose hier soir en mon absence, et ça, j'allais très vite le découvrir.

Mon téléphone se mit à sonner dans la poche de mon jean. Je m'en empara rapidement avant de répondre en voyant le nom affiché.

— Allô ?

— Alors ? Tout vas bien ? Me questionnait Tyron à l'autre bout du fil tandis que je me dirigeais vers la salle de bain pour ne pas déranger Sofia.

— Ouais, ça va.

— Et ton père ? Des nouvelles ?

— Je pensais rapidement le retrouver, mais ça sera plus compliqué que prévu, soufflais-je. Je sais qui le détient.

— Il a été kidnappé ? S'étonnait-il à l'autre bout du fil.

— Ouais, tu ne vas sans doute pas me croire mais c'est Carlos et ses hommes qui le retenait depuis tous ce temps.

Rien qu'à l'idée d'y repenser, je sentais la colère bouillonner mes veines et l'envie de faire un carnage me traversait peu à peu l'esprit. Si j'apprenais qu'ils lui avaient fait le moindre mal, je les éliminerai tous jusqu'au dernier.

— Q-quoi ? Mais comment tu le sais ?

— J'ai mes contacts à San Francisco. Et hier soir, je suis tombé sur deux des hommes à Carlos qui n'ont pas hésité à me sauter dessus sans que je ne le sache, lui expliquais-je en relevant le bas de mon sweat pour voir l'entaille cachée par le bandage. Ces enfoirés m'ont bien eu, mais ils ne savent pas à qui ils ont à faire. Je vais rapidement mettre mon plan à exécution.

— Attends, attends... donc Carlos et ses hommes sont actuellement à San Francisco ?

— Carlos je ne sais pas, mais certains de ses hommes sont bien présents.

Je jetai un rapide coup d'œil à l'extérieur de la salle de bain pour voir si Sofia dormait encore. Et en effet, elle n'avait toujours pas bougé.