La Protégée

32. Sentiments naissants

Zack

Mes hommes et mon frère venaient de revenir au manoir en ce milieu d'après-midi, je les rejoignis rapidement au salon. Je constatais que Logan n'était pas parmi eux.

— Logan a préféré rester avec son frère le temps qu'il aille mieux, répliqua Tyron comme s'il venait de lire de mes pensées.

— Mhm... comment il va d'ailleurs ? Lui demandais-je en croisant les bras.

— Un peu plus mieux, il a besoin de beaucoup de repos après l'opération car il a perdu beaucoup de sang.

J'acquiesçai ensuite en me remémorant la soirée mouvementée du gala. J'avais encore du mal à digérer que l'un de mes hommes soit gravement blessé alors que c'était la chose que je voulais absolument éviter.

— James n'est pas avec toi ? Me questionna Caiden en fronçant les sourcils.

C'était la question que j'attendais.

Alors, un sourire en coin incurvait mes lèvres sous le regard interrogateur de chacun de mes hommes. Peu importe leur réaction, ils devaient savoir qu'il ne faisait dorénavant plus partie de ce monde. Ils prendraient également cela comme une mise en garde si jamais l'un d'eux osaient me désobéir ou me trahir.

— Il n'était pas avec toi hier soir ? Poursuivit Aaron suite à mon mystérieux silence.

— Il ne sera plus parmi nous vu qu'il est mort, rétorquais-je d'un ton détaché.

Et là, je vis leurs visages pâlir sous le choc et je ne pus m'empêcher de les scruter de mon air moqueur.

— Je l'ai tué.

— Mais pourquoi ? Questionna Caiden d'un air interloqué.

— Il a voulu tuer Sofia donc j'ai agi en tant que défenseur légitime. Ne m'en voulez pas, vous savez très bien que quiconque enfreint mes ordres se verra exécuté.

Je vis Tyron lever les yeux en poussant un soupir d'exaspération avant de marmonner :

— Mais quel con ce James...

— April va mieux ? Questionna Aaron d'un air soucieux.

Je savais que tous ce qui importait mon frère était l'état de ma sœur, il ne s'entendait pas trop avec James donc cette nouvelle lui était complètement insignifiante.

— Un peu oui, elle est à l'étage avec Sofia, répondis-je simplement.

Sans plus attendre, ce dernier se précipita en direction des escaliers pour la rejoindre mais je l'interrompis dans son élan en ajoutant :

— Au fait, elle retourne demain matin à Miami, j'ai réservé son billet d'avion. Elle est en train de faire sa valise.

Il prit de suite un air contrarié et entrouvrit la bouche, sans doute pour me montrer son opposition mais je le coupai rapidement d'un ton froid :

— C'est pour son bien à elle que je fais ça, elle doit rester loin de nous Aaron, pour sa sécurité. Tu le sais très bien.