55. Réveil brutal

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Sofia

J'ouvris lentement les yeux et je me sentais aussitôt éblouie par la forte lumière que je les refermai brusquement en fronçant les sourcils.

« Une fois morte tu ne me seras d'aucune utilité, je n'ai pas envie qu'une si jolie chose ne me serve plus à rien »

Tout me revenait peu à peu...

« Les bombes viennent d'être activées, nous n'avons plus beaucoup de temps. Dépêchons-nous ! »

Les bombes...

La voiture et Guzmán qui avaient explosés...

La villa aussi...

« Pour toi je me battrai jusqu'au bout Sofia. Quitte à y laisser ma propre vie »

J'ouvris tout d'un coup mes yeux en un élan de stupeur.

Zack...

Il était encore dans la villa quand elle avait explosé, et je m'étais évanouie quelques secondes après à cause de mon état de choc...

Oh mon Dieu.

Sofia, ma chérie...

Je sortis subitement de mes pensées et pivotai ma tête vers cette voix si familière. Je me rendis compte par la même occasion que j'étais allongée dans un lit d'hôpital.

L'atmosphère morose de la pièce étroite ne faisait qu'augmenter mon anxiété déjà présente.

Je pouvais apercevoir au niveau de mon bras gauche que j'étais perfusée et que ma cuisse blessée était recouverte d'un gros bandage. J'essayai de la mobiliser légèrement et me sentais directement rassurée de voir que mon membre n'était pas paralysé et que je pouvais encore ressentir la douleur.

— Je suis tellement heureux que tu ailles bien, j'ai eu tellement peur pour toi, répliquait mon père en prenant place sur la chaise près du lit.

Je le dévisageais sans pour autant lui répondre. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était ni de quel jour nous étions.

Ma bouche était toute pâteuse et ma gorge très asséchée par la soif que ça devenait très désagréable. Je tournai instinctivement ma tête vers la table de chevet dans l'espoir de trouver de quoi boire. Et un sentiment de soulagement me vint lorsque j'aperçus une petite bouteille d'eau posée.

Je désignai à mon paternel la bouteille d'eau du regard et il s'exécuta rapidement en me servant un verre d'eau qu'il me tendit. Je m'empressai ensuite de boire quelques gorgées comme si je n'avais jamais bu depuis des jours et des jours.

Je reposai le verre sur la table de chevet en fixant l'heure sur l'horloge murale de la pièce qui affichait précisément vingt-deux heures.

— C-combien de temps j'ai dormi ? Demandais-je en fronçant les sourcils.

Trois heures.

J'écarquillai les yeux et me redressai directement jusqu'à sentir une profonde douleur au niveau de ma cuisse. Je grimaçai et me rallongeai en soupirant d'exaspération.

La Protégée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant