Sofia— Je déteste les mensonges joli coeur, je dois te punir pour ça.
Et tout de suite, à l'entente de sa phrase, je tremblais littéralement de peur et j'étais sur le point de tomber en sanglots. Mes yeux s'embuèrent aussitôt et mon coeur battait à la chamade.
J'ignorais ce qu'il allait me faire. Son regard froid et impassible me faisait imaginer le pire. Cet homme était un véritable mystère difficile à cerner. Il était impossible de lire en lui et de prévoir ce qu'il allait faire. Peut-être même qu'hier, en me demandant avec qui j'étais au téléphone, il savait déjà que je mentais.
Sa main était toujours posée sur le mur, au-dessus de ma tête. Ma gorge était nouée et je me sentais incapable de faire un geste de plus. Il était beaucoup trop près de moi. Je voulais tant m'échapper d'ici. De lui.
Alors, je secouai négativement la tête tandis que mes larmes coulaient de manière incontrôlée sur mes joues. Je n'étais plus maître de moi-même, je ne contrôlais plus mon corps.
— Pitié, ne me tue pas, suppliais-je d'une voix tremblante.
— C'est ce que tu cherches pourtant, répondit-il en ne me quittant pas des yeux.
Je pleurais cette fois-ci à chaudes larmes, consciente qu'il n'allait probablement pas me laisser m'en sortir indemne. Je joignis mes deux mains que je posai l'une contre l'autre, elles tremblaient également en voyant son air dur.
J'étais trop jeune pour mourir dans des conditions aussi effroyables. Me dire que dans quelques instants, il pointera son arme sur moi, me faisait froid dans le dos.
— S'il te plaît... je suis désolée.
C'était trop pour moi, je n'arrivais plus à supporter son regard noir. Je me mis à genoux sur le sol froid et me mit à étouffer un sanglot, sachant désormais que mon destin était entre ses mains. Me laisser vivre ou me tuer pour un simple mensonge ? Telle était la question que je me posais constamment à ce moment.
Je devais être encore une fois ridicule à pleurer, vêtue d'une simple serviette de bain. Mes cheveux encore mouillés me collaient sur le dos mais c'était la dernière chose auquel je pensais. Ma survie primait avant tout et je devais tout faire pour éviter ma mort.
Je continuais de pleurer, encore à terre. Mes membres tremblaient et je me demandais à quoi il pensait à ce moment vu qu'il ne disait plus un seul mot.
— Pitié, je ferai tous ce que tu veux, mais ne me tue pas, suppliais-je à nouveau en sanglotant.
— Lève-toi, m'ordonna t-il soudainement.
Je me mordis nerveusement la lèvre et fermai les yeux en tentant de retrouver une respiration normale.
Ma fin est proche, il va me tuer. C'est fini.
Avec le peu de forces qu'il me restait, je me levai en tenant fermement ma serviette contre mon corps. J'affrontai à nouveau son regard glaçant et baissai à nouveau la tête en versant mes dernières larmes.
Puis soudain, je sursautai légèrement lorsqu'il posa délicatement ses doigts sur mon menton. Il leva ma tête pour que je puisse plonger dans ses pupilles sombres qui me fixaient plus intensément. Ma respiration devint à nouveau plus saccadée et la panique me gagnait encore une fois.
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La Protégée
Genel KurguSofia Garzia venait tout juste de recommencer une nouvelle vie aux États-Unis aux côtés de son père en menant sa vie de jeune étudiante. Mais très vite, son destin se retrouvera menacé lorsqu'un dangereux narcotraficant sera à sa recherche. Le père...