52. Réalité cauchemardesque

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⚠️ : Ce chapitre contient des scènes pouvant choquer et heurter la sensibilité.

Sofia

QU'EST-CE QU'ELLE T'AS FAIS ?! SOFIA ! RÉPONDS-MOI !!!

À moitié sonnée, Ashley venait de me jeter tel un animal à l'intérieur du sous-sol après m'avoir planté le poignard sur la cuisse.

Je saignais encore abondamment et elle m'avait bien évidemment retiré l'arme afin que je me vide continuellement de mon sang.

Elle avait bien calculé son coup.

Au bord du malaise, j'avançais en direction de mon père qui semblait complètement paniqué et ne savait pas quoi faire au vu de mon piteux état. Je retombai sur lui en ne contrôlant plus mon corps.

— SOFIA !!! RÉPONDS-MOI !!!

Ce dernier prit le temps de m'installer au sol en me mettant en position demi-assise contre le mur. J'avais tellement soif et il n'y avait même pas un peu d'eau dans ce foutu trou.

En même temps, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'ils nous traitent comme des rois...

Ils comptaient nous laisser mourir à petit feu ici.

— Sofia je t'en prie, dis quelque chose...

Je relevai lentement ma tête vers lui, les yeux à moitié fermés et sentant mon corps sur le point de lâcher à tout moment.

J'abaissai ensuite mon regard sur ma cuisse encore sanglante. Voir tout ce sang m'horrifiait et me mettait dans un état de panique incontrôlé.

Mes poumons se comprimèrent violemment et j'avais du mal à retrouver un souffle normal et régulier. Mes pulsations cardiaques s'accéléraient à mesure que du sang continuait de s'écouler jusqu'à commencer à toucher le sol qui laissait une trace foncée qui grandissait.

Des gouttes de sueurs perlaient sur mon front et ma douleur à la cuisse ne me permettait pas d'avoir les idées claires.

Je vais mourir.

Je vais mourir.

Je veux mourir.

Mais malgré mon envie d'en finir, je souhaitais malgré tout continuer à me battre. Pour mon père qui était encore présent auprès de moi. Je me devais d'être forte et ne pas abandonner si facilement.

— Sofia... reste avec moi... chuchotait mon père en me donnant de légères claques pour me maintenir éveillée.

J'ouvris complètement les yeux en sentant une désagréable sensation de vertige me prendre. Je fronçais les sourcils en poussant un léger gémissement à peine audible.

Puis, mon regard se posa de nouveau sur mon père jusqu'à descendre tout doucement et s'arrêter jusqu'à... sa ceinture !

Une illumination me vint soudainement et je retrouvai enfin espoir quant à mes chances de survie.

— TA CEINTURE !!! M'écriais-je en lui désignant du regard sa ceinture en cuir.

Ce dernier porta également son regard vers sa ceinture et il ne perdit pas une seconde de plus pour la retirer en un coup de main.

Il l'enroula sans plus attendre au niveau de ma cuisse, assez haut par rapport à la plaie hémorragique.

— Ne serre pas trop... soufflais-je en grimaçant.

La Protégée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant