8. Cauchemar

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Zack
📍Manoir des Hamilton, 4h00

Allongé sur le lit et les yeux rivés sur le plafond, je n'avais toujours pas réussi à fermer l'œil depuis au moins une dizaine de minutes. J'étais très loin d'être pensif et arrivait facilement à trouver le sommeil mais là, une personne en particulier m'en empêchait : Sofia.

Je lâchai un soupir d'agacement et me levai à nouveau en l'entendant hurler depuis sa chambre, pour la troisième fois. Je détestais que l'on gâche mon sommeil. Demain il fallait absolument que je sois en forme et c'était déjà perdu d'avance.

Quand je mis les pieds dans sa chambre, l'air agacé, je croisai le regard de mon frère qui y était déjà, près d'elle. Il semblait confus en la voyant se mettre dans cet état, encore plongée dans son sommeil.

— Papa... papa... s'il te plaît ne me laisse pas... chuchotait cette dernière en bougeant dans tous les sens, encore endormie.

Je la fixais en fronçant les sourcils, ne sachant pas quoi faire. J'étais fatigué et n'avais pas les idées claires. Je commençais sérieusement à perdre patience, je n'allais pas m'amuser à faire des allers-retours toute la nuit.

Elle était agitée et bougeait dans tout les sens, comme si quelque chose l'angoissait. Je n'arrivais pas à voir clairement son visage avec la lumière encore éteinte.

Elle se mit soudainement à sangloter contre son oreiller et je lâchai un profond soupir en posant les yeux sur Aaron.

— C'est quoi ce délire ? Questionnais-je avec exaspération.

Elle n'a pas l'air d'être éveillée, elle doit encore être en train de rêver...

— Ouais bah j'ai pas que ça à foutre de faire des allers et venues toutes les dix minutes ! M'énervais-je.

Je pouvais sentir les yeux d'Aaron me fusiller du regard mais j'en avais rien à faire. Le sommeil était quelque chose de précieux chez moi.

— Si tu pouvais simplement m'aider à la calmer au lieu de t'énerver, moi aussi j'ai envie de dormir Zack, t'es pas le seul, souffla mon petit frère.

Je reposai mon regard sur ma perturbatrice de sommeil en la voyant encore marmonner des choses incompréhensibles, les yeux fermés. Je pris une grande inspiration et tentai de canaliser ma colère qui était sur le point de surgir.

— Emmène la dans le salon, ordonnais-je.

Sofia

L'esprit encore chamboulé à cause de mon mauvais rêve, je restais complètement figée sur le canapé du grand salon, fixant un point dans le vide. J'étais assise les genoux contre ma poitrine et avait apporté ma couverture avec moi.

Je ne me souvenais pas du rêve dans les moindres détails mais tous ce que je savais, c'est qu'il était horrible vu que je m'étais réveillée avec des larmes. J'avais rêvé de mon père et de ce Carlos. C'était comme si mon subconscient voulait me rappeler en permanence ce qui m'attendait prochainement : la mort...

Mes yeux étaient gonflés, ma migraine devenait insupportable et j'étais surtout morte de fatigue. Je ne voulais même pas voir mon reflet dans la glace tellement je devais être affreuse.

La Protégée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant