SofiaZack s'arrêta tout juste en face alors que je ne décrochais toujours pas mon regard du bâtiment. Un immense sentiment de nostalgie me prit et je me demandais si c'était finalement une bonne idée de revenir. Ma maison.
Notre maison à papa et moi.
— Pourquoi tu veux y retourner ? M'interrogea Zack pour briser le silence pesant dans l'habitacle.
— Je veux récupérer quelque chose.
Sans plus attendre, je mis mes lunettes de soleil et sortis du véhicule. Le brun fit de même et nous nous dirigeâmes à l'intérieur du bâtiment dans le plus grand des calmes.
Il s'agissait d'un immeuble de trois étages. Un peu vieillot à première vue mais dans laquelle j'avais passé une année formidable aux côtés de mon père.
Nous montâmes les escaliers jusqu'au deuxième étage. Porte de droite, numéro 184. Puis, alors que je m'approchais de l'entrée, un détail m'interloquait soudainement.
La porte était déjà ouverte. La serrure était complètement cassée.
— La porte est déjà ouverte, marmonna Zack en fronçant les sourcils.
Je m'approchais tout doucement vers la porte entre-ouverte en sentant mon coeur palpiter. J'avais très peur de ce que j'allais découvrir de l'autre côté. Ça ne pouvait pas être mon père qui était rentré à l'intérieur vu qu'il avait les clés, c'était impossible qu'il défonce la porte.
Les vraies questions que je me posais à présent étaient : depuis combien de temps cette porte était restée entre-ouverte ? Et surtout, le responsable était-il toujours dedans ?
Je fus interrompue dans mon élan par Zack qui me prit par le bras pour que je me tourne complètement vers lui. Je fronçais les sourcils d'incompréhension en croisant son regard dur.
— Où tu crois aller comme ça ?
— Je vais rentrer, répondis-je comme si c'était une évidence.
— C'est trop dangereux, on ne sait pas ce qu'il y a à l'intérieur, déclarait le brun d'un ton ferme.
— Justement, je vais vérifier. Peut-être qu'il n'y a rien.
Je fis quelques pas en avant mais Zack me retint de nouveau. Je me relâchais brusquement de son emprise avant de lui dire :
— Qu'est-ce que tu crois qu'il y a dedans ? C'est sûrement un voisin qui a dû entrer, je ne pense pas que c'est ce que tu crois !
— Et bien figure-toi que c'est ce que je crois, chuchotait-il, tu penses sérieusement que c'est un voisin qui soit rentré en saccageant la porte ?
— On ne peut le savoir qu'en vérifiant ! Rétorquais-je sur le même ton que lui.
Il claqua sa langue contre son palais d'un air agacé en me foudroyant du regard. Je n'allais pas changer d'avis et était déterminée à poser les pieds dedans.
— Si tu ne veux pas y entrer, je vais y all-
— Laisse, me coupa t-il froidement en me devançant.
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La Protégée
Художественная прозаSofia Garzia venait tout juste de recommencer une nouvelle vie aux États-Unis aux côtés de son père en menant sa vie de jeune étudiante. Mais très vite, son destin se retrouvera menacé lorsqu'un dangereux narcotraficant sera à sa recherche. Le père...