Sous le chêne [TOME 1]

Chapitre 132

La pluie a finalement cessé à l'aube. Les chevaliers étaient déjà sortis de leurs tentes avant l'aube et s'affairaient à préparer le petit-déjeuner. Aucun d'entre eux n'avait été capable de manger un repas décent la nuit dernière, aussi avaient-ils l'intention de préparer quelque chose de plus substantiel avant de partir. Rien n'était plus important pendant une marche brutale qu'un repos suffisant et de la nourriture.

Maxi mangea le bol de ragoût de pommes de terre que Riftan lui avait apporté et s'habilla. Lorsque la lumière s'est éclairée, les chevaliers se sont préparés au départ.

Maxi était sur le point de monter Rem quand Riftan est apparu à ses côtés.

Il a attrapé son bras. "Viens avec moi."

Les yeux de Maxi se sont agrandis.

"Monte là-dessus aujourd'hui", dit-il en désignant le chariot maintenant débarrassé de la toile enduite de goudron.

Comprenant qu'il s'inquiétait qu'elle puisse encore ressentir les effets des efforts de la nuit précédente, Maxi rougit.

"J-Je vais bien. Je peux... monter mon cheval."

"La moitié de nos provisions ce sont épuisé, donc tu ne seras pas un bagage supplémentaire. Tu devrais essayer de conserver ton énergie pendant que nous voyageons dans les plaines."

"Faites ce que dit le commandant, ma Dame. Vous devez reconstituer l'énergie que vous pouvez."

Les chevaliers ont soutenu de tout cœur la suggestion de Riftan. Bien que Maxi fut mortifiée à l'idée qu'ils puissent agir ainsi parce qu'ils ont compris ce qui s'est passé la nuit dernière, elle feint l'ignorance et hocha la tête.

Lorsqu'elle monta sur le chariot et s'assit, les chevaliers se mirent rapidement en rang et commencèrent à mener leurs chevaux à travers la forêt luxuriante.

Maxi observa Rem pour s'assurer qu'elle suivait docilement Ulyséon, puis elle mit en place une pile de foin qui lui servit de coussin. Le cliquetis du chariot était toujours plus confortable que d'être sur un cheval. En se penchant en arrière, Maxi commença à s'assoupir sérieusement.

Ils traversèrent le reste de la forêt de Kardikil en toute sécurité, sans attaque de monstre. Après s'être bien reposé sur le chariot pendant une demi-journée, la condition physique de Maxi s'était beaucoup améliorée au coucher du soleil.

Déterminée à contribuer cette fois-ci, Maxi retroussa ses manches et est allée aider les chevaliers à préparer leur repas. Riftan fronça les sourcils de façon désapprobatrice mais ne dit rien à son agitation.

Maxi aida les jeunes chevaliers à faire bouillir des fèves dans un grand chaudron et embrocha quatre lapins sur le feu. Lorsque la nourriture fut prête, les chevaliers se rassemblent en cercle et savourent ce repas humble mais satisfaisant.

Peut-être parce qu'ils ont passé une journée à l'aise, le voyage du lendemain a été beaucoup plus rapide. Ils galopèrent à travers le champ comme le vent et traversèrent rapidement la petite colline pleine de fleurs sauvages.

Enfin, le port est apparu. Les yeux de Maxi s'écarquillèrent devant la vue magnifique sur les contreforts.

Le soleil couchant à l'ouest faisait scintiller les eaux bleues profondes comme si elles avaient été saupoudrées d'or. Le bord du cap s'étendait vers la mer comme un croissant de lune, et il était entouré d'un quai rempli de bateaux.

Maxi regarda la mer avec étonnement, puis tourna son regard vers la ville entourée d'un haut mur. À en juger par les immeubles de plusieurs étages coincés entre des routes complexes, la ville était facilement deux à trois fois plus peuplée qu'Anatol.