𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔 𝐃𝐄́𝐏𝐀𝐑𝐓 - 𝐑𝐈𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐈𝐒𝐎𝐍

20 . footing matinal

C'EST AVEC déception qu'Olivia constata qu'elle n'avait reçu aucun message de la part de Julia pour son anniversaire. En temps normal, c'était la première à l'appeler. A minuit pile, elle recevait un message et elles passaient la journée ensemble.

Antony lui avait proposé un footing rien que tous les deux. Elle avait accepté avant d'apprendre qu'il voulait y aller à 9 heures du matin dernier délai. Mais bon, c'était trop tard pour se désister alors elle avait mis son réveil à 8 heures 30, elle avait mangé une pomme et elle avait mis un maillot d'entraînement de Tottenham floqué Fernandez, pour rester dans le thème de l'entraînement. Richarlison l'avait exprès fait floqué au nom de son amie pour qu'elle ne soit pas tout le temps associé à lui dans ce maillot. Elle avait trouvé que c'était attentionné de sa part.

Elle le rejoignit en voiture jusqu'à son centre d'hébergement avant de lui envoyer un message.

: je t'attends

Elle posa son téléphone à côté d'elle avant de baisser le pare soleil et d'ouvrir le petit miroir. Puis elle fit un rapide chignon.

Antony : J'arrive

Elle sortit de sa voiture avant de voir la grande porte s'ouvrir, dévoilant le jeune footballeur.

— Hello ! s'exclama-t-elle en marchant jusqu'à lui.

— Mademoiselle Fernandez !

Elle se retourna avant de montrer son nom de famille sur le maillot avec fierté.

— Je nous ai trouvé trois itinéraires, dis-moi lequel tu préfères.

Il lui passa son téléphone.

— C'est lequel celui où on risque de croiser le moins de monde ?

Il désigna le deuxième itinéraire, qui était aussi un peu plus court que les autres. C'était tout bénef' pour Olivia qui prévoyait déjà d'avoir un point de côté au bout de quelques mètres.

— Tu n'as pas l'air d'être comme d'habitude. Tout va bien ? demanda-t-il en commençant à trottiner.

— Oui, ne t'inquiète pas ! répondit-elle en l'imitant.

— T'as un peu récupéré de la fête de hier soir ?

— Grave. Même si je ne suis pas prête mentalement à aller voir un match ce soir.

— Mais on en n'a pas.

— Je vais voir l'Allemagne jouer.

— Tu vas voir les matchs de nos adversaires ? Traîtresse !

Elle rigola.

— Je n'attendais pas ta bénédiction, Antony.

— Tu me dis si je cours trop vite pour toi.

Elle hocha la tête. Elle commençait déjà à avoir un point de côté. Elle se demandait comment il réussissait à parler tout en courant. Il n'avait pas une tête de moulin à parole et pourtant, ç'en était un.

— En vrai, y'a bien quelque chose qui me tracasse, fit-elle au moment où il arrêta de parler de sa passion pour la course à pied.

— Raconte.

— Julia, ma meilleure amie, ne m'a pas souhaité mon anniversaire. Je sais que ça peut paraître bête mais ça m'a un peu touchée.

— Je comprend ce que tu ressens.

Il lui adressa un regard compatissant.

— Elle a peut-être eu une journée chargée et ça lui est sorti de la tête.