OLIVIA SE leva aux alentours de sept heures. Le jour se levait lentement.
Elle ouvrit ses volets avant de marcher d'un pas lent vers la cuisine. Richarlison devrait probablement dormir alors ce n'était pas le moment de lancer un Face Time avec lui. Primo, il serait de très mauvaise humeur. Deuzio, il n'écouterait qu'à moitié ce que sa copine avait à lui dire. Il avait retrouvé la Seleção à Rio et il n'allait pas tarder à s'envoler pour le Maroc.
La brésilienne alluma la télé. Tout était en italien mais elle avait réussi à dénicher une chaîne anglaise. Elle avait passé sa soirée chez Martha. En trois jours, elles avaient beaucoup sympathisé et Martha lui partageait beaucoup d'anecdotes. Elle lui avait préparé un plat typique italien. C'était la première fois qu'Olivia mangeait chez elle, et sans doute pas la dernière.
Elle se prépara un bol de lait. Aujourd'hui, les « jeunes talents » allaient pouvoir enfin passer à la pratique. Avec des couturiers professionnels, ils allaient créer des vêtements et apprendre à les tisser. La brune avait très hâte.
Elle avait pu parler avec quelques élèves. Ils venaient tous des quatre coins du monde. Elle avait rencontré des français, des allemands et quelques espagnols. Ils étaient tous très gentils. Ils se parlaient en anglais et Olivia avait pu remarquer que certains accents étaient plus durs à comprendre.
Richarlison avait réussi à trouver un trou dans son emploi du temps. Il viendrait la voir dans trois semaines. Elle était impatiente de le revoir. Elle pensait à lui tout le temps. Pas une minute ne passait sans qu'il soit maître de ses pensées.
Elle aimait bien Milan. Le cadre était sympa et les gens étaient accueillants. Ils étaient souriants et ils n'hésitaient pas à se saluer entre eux.
Elle attrapa son téléphone avant de se créer un second compte Instagram et de le passer en public. Elle voulait partager son voyage. Et si elle arrivait à percer, pourquoi ne pas continuer quand elle serait de retour à Londres ?
Elle se renomma « oliviafndz ». Son nom de famille avait malheureusement fuité à cause de tous les articles à propos de sa relation avec le footballeur. Elle voulait garder des aspects de sa vie privés, mais elle voulait aussi partager des trucs communs, qui emmenaient du soleil et des sourires chez ses abonnés.
Son premier abonnement fut évidemment Richarlison, son second fut Julia et le troisième fut Georgina Rodriguez. Elle se disait que si un jour elle s'abonnait en retour, elle aurait réussi sa vie.
✩
— Et là, c'est la fontaine à pièce.
Olivia regarda la fontaine que Martha venait de désigner.
— La pire et la meilleure à la fois.
— Pourquoi donc ?
La sexagénaire invita la jeune femme à s'asseoir à côté d'elle sur le rebord de la fontaine.
— Ce n'est pas très joyeux mais je suis d'accord de te raconter cette histoire. Mais soit prête à me voir pleurer.
— J'adore les histoires que vous me racontez. Vous avez le talent de les conter et c'est très agréable à écouter.
— Je suis flattée de l'entendre. La fontaine a toujours fait parti de ma vie. Depuis que j'ai deux ou trois ans je viens ici. Je regarde l'eau couler depuis le haut jusqu'au bassin. Je regarde les pièces briller. Quand j'étais petite, je me demandais toujours qu'est ce que ça ferait si je les attrapai. A cinq ans, j'ai essayé d'en prendre une et j'ai fini punie par ma mère. Je n'ai jamais réessayé. Finalement, j'en ai jeté plus que j'en ai récupéré.
La brune pouffa de rire en tournant légèrement la tête pour regarder l'eau turquoise de la fontaine. Elle regarda son reflet dans l'eau claire et transparente. C'était agréable de voir une fontaine si bien entretenue.
— Vers l'âge de dix ans, je suis venue là avec mon père. Il m'a passé une pièce de deux euros et il m'a dit de la jeter dans l'eau après avoir fait un petit vœu. J'ai d'abord été surprise de le voir me donner une pièce de cette valeur, on n'était pas les gens les plus aisés du coin on va dire. Je l'ai donc rapidement échangé avec une pièce de dix centimes qui traînait dans ma poche, sans qu'il ne le voie. Je lui ai avoué un mois après ce que j'avais fait. Il a dit que j'avais fait une bonne action, pas nécessaire, mais bonne.
Martha était une gentille femme et Olivia était vraiment contente d'avoir croisé son chemin. Peut-être que d'ici sept semaines, elles se perdraient de vues, comme si ces conversations n'avaient pas existés mais, la brésilienne n'oublierait pas à quelle point l'italienne avait rendu son séjour meilleur. Quand elle était avec elle, elle pensait un peu moins à Richarlison et elle décompressait de ces petites journées.
D'ailleurs, c'était prévu qu'elle prenne une photo devant la fontaine en guise de première publication pour son compte. Peut-être qu'elle lui porterait bonheur.
— J'avais souhaité être une actrice connu dans le monde entier.
— Vous l'avez fait ?
— Mon argent n'est pas tombé du ciel, ma chère enfant.
— Stylé, donnez-moi les détails maintenant !
— Patience !
Les deux femmes discutèrent longuement, jusqu'au coucher de soleil. Elles étaient restées au moins une heure et demie sur le rebord de la petite fontaine milanaise.
Elles rentrèrent ensemble puis Olivia rentra chez elle, pressée d'avoir son copain au téléphone. Martha lui avait raconté qu'elle avait été actrice dans sa jeunesse et que ça lui avait rapporté un « beau pactole », d'après ses dires. Mais elle avait ajouté qu'elle détestait cette fontaine parce qu'elle n'avait pas exaucé le souhait que son mari batte la maladie.
La brésilienne posa son iPhone sur le comptoir de la cuisine. Il était presque 20 heures et malgré tout, elle commençait à avoir faim. Elle lança l'appel avec Richarlison et pendant que ça sonnait, elle sortît de quoi faire un croque-monsieur.
— Coucou, mon amour ! s'exclama Richarlison avec un grand sourire aux lèvres.
Elle attrapa la chaise de bar avant de s'asseoir dessus.
— Buongiorno ! répondit-elle en détaillant le visage qui lui manquait tant. Comme t'es beau aujourd'hui, poursuivit-elle en lui souriant en retour.
— Comme tous les jours finalement, non ?
— Oui, comme tous les jours.
Elle descendit de la chaise de bar avant de retourner aux fourneaux.
— Depuis que je suis arrivée là, j'ai l'impression de me gaver de pâtes. Et là, pour changer, c'est croque-monsieur.
— Oh, tu ne m'as jamais préparé de croque monsieur. T'as intérêt à me les faire goûter.
— Quand tu viendras ici, si tu veux. Je teste les croque monsieur avec du jambon d'Aoste, je t'en dirais des nouvelles.
C'était l'après-midi au Brésil. Richarlison avait exprès quitté un peu plus tôt l'entraînement pour l'avoir au téléphone. Il s'était largement fait chambrer par ses coéquipiers, qui ne le lâcheraient pas d'une semelle pendant le voyage au Maroc.
— Si ça peut te rassurer, je me nourris exclusivement de pâtes ces temps-ci aussi.
— Mais t'es footballeur, pas moi.
— Tu n'as pas tort.
— Tu viens fêter Pâques avec moi alors ?
— Non, je viendrai un peu plus tôt quand même. Avant la fin du mois, promis.
— Je sens déjà que tu vas adorer le coin.
— Si c'est toi qui me le présentes, ça fera toute la différence.
Elle rougit avant de lui adresser un sourire béat. Comment pouvait-on ne pas tomber sous son charme ?
Publié le 09/04/23
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𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔 𝐃𝐄́𝐏𝐀𝐑𝐓 - 𝐑𝐈𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐈𝐒𝐎𝐍
FanfictionIl est revenu quelques années plus tard pour l'empêcher de faire la plus grosse erreur de sa vie. Elle était sur le point de se marier mais quelqu'un l'a averti de faire le contraire. • Avec Richarlison