44 . la question qui fâche

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OLIVIA REGARDA la lueur des lampadaires traverser les yeux du footballeur. Il était tellement beau.

  — Tu sais que je t'aime.

  Elle hocha la tête face à la déclaration de son petit-ami.

  — Et je veux passer ma vie avec toi. Depuis que t'es arrivée à Londres, ma vie a changé. T'es une sorte de sorcière qui rend heureuse les personnes seules.

  Elle rigola avant de poser sa tête sur l'épaule de son copain. Son regard se dirigea vers le paysage milanais éclairait par les lampadaires, puis sur leurs mains liées sur le banc.

  — Richarlison, je suis tombée amoureuse de toi dès que t'es entré dans cette boutique. Notre relation est très importante pour moi. Je ne peux pas vivre sans toi. Je dis toujours que t'es bête et pas drôle, mais tu représentes tout le contraire. Je sais que tu es le meilleur gars que je n'aie jamais rencontré. Et je veux te donner tout mon amour. Tu mérites d'être heureux, et je veux vraiment être la personne qui te rendra heureux. Je sais que je suis bizarre, et peut-être même chiante, mais c'est comme ça que tu m'aimes.

  Elle lui adressa un sourire. Un sourire sincère, différents de ceux qu'on offre à des membres de sa famille ou a des amis. Un sourire traduisant toutes les émotions qu'il lui faisait ressentir quand elle le regardait. 

  — Je t'aimerai chaque jour de ma vie, Olivia Fernandez. J'aurais aimé que ma vie commence le jour où t'as débarqué à Londres.

  Elle laissa une larme couler. Elle se sentait tellement bien avec lui.

  — C'est le parfait endroit pour t'embrasser, chuchota-t-elle en posant délicatement ses lèvres sur celle du footballeur.

  Il confirma avant de lui aussi se plonger dans le baiser. Un léger vent frais s'installa, procurant un frisson à la jeune femme.

  — T'as froid ?

  Elle acquiesça. Il retira son manteau avant de le passer à la brune, comme dans les films romantiques. Ils étaient trop niais. Elle regarda son beau sourire, c'était une des choses qu'elle préférait chez lui. Une parmi tant d'autres.

  Ils restèrent une petite demi-heure à discuter de la pluie et du beau temps, puis ils rentrèrent.

  Une fois qu'ils furent déchaussés, Olivia marcha jusqu'à la chambre avant de tomber sur le lit. Elle s'installa confortablement en calant parfaitement l'oreiller sous sa tête.

  — Dis, tu veux des enfants ? demanda Olivia en se redressant, regardant son copain entrer dans la pièce.

  — C'est une question piège ? répliqua-t-il en s'asseyant sur le lit, face à sa brune.

  — Pas vraiment.

  — Dans ces cas-là, je ne sais pas.

  Il s'allongea avant de se mettre sur le côté, face à elle.

  — Tu en veux, toi ?

  Elle hocha positivement la tête.

  — Il faudrait que j'y réfléchisse plus sérieusement, poursuivit-il en regardant le mur derrière sa copine.

  Il voulait fuir cette question parce qu'il savait qu'il serait en désaccord avec Olivia. Ils avaient tous les deux des visions différentes de la vie d'adulte.

  — Si je te disais non, comment tu réagirais ?

  — Je te plaquerai pour me remettre avec Jaden qui voulait avoir des enfants avec moi.

  Il devint pâle.

  — Je blague ! Il est passé où ton second degré ?

  — Arrête de faire des trucs comme ça !

  Elle rigola avant de l'embrasser. Elle comprît dans sa manière de sourire que quelque chose ne tournait pas rond. Une vis s'était bloquée dans l'engrenage de leur relation.

  — Sérieusement, je ne sais pas. Parce que j'en veux vraiment mais je sais que si ce ne sont pas nos enfants, ce sera tellement différent.

  — Ici est tout le problème.

  Olivia ferma les yeux quelques millisecondes, elle regrettait d'avoir posé cette question. L'issue était catastrophique.

  — Je te promets d'y réfléchir, chuchota-t-il.

  Elle lui adressa un triste sourire. Elle voulait des enfants, plus que tout au monde, et la réponse de Richarlison pouvait être décisive.

  — Prends ton temps, mais pas trop non plus.

  — Etre parents, c'est tout de même une énorme responsabilité.

  — On est deux.

  — Faut que je vois ça. Mais si j'acceptais, on en ferait dans plus de deux ans j'imagine.

  — Tu imagines bien. Mais ne prends pas deux ans à réfléchir.

  — Tu considérerais ça comme avoir perdu deux années de ta vie à attendre pour un simple non ?

  — Non, je suppose qu'on ce sera bien amusé entretemps.

  Ils se regardèrent avant de se serrer dans leurs bras.

  — Bonne nuit, ma chérie.

  — Bonne nuit, Richie.

  Ils desserrèrent leur étreinte avant se tourner chacun de son côté et d'éteindre la lumière. Olivia savait d'avance que sa nuit serait relativement courte. Cette question allait lui torturer l'esprit pendant de longues semaines encore, voire même des mois entiers.

———

hello !

  comment vous allez ?

  la fameuse question. l'histoire devenait trop plate, il fallait bien rajouter un peu de poivre dans leur relation.

  vous pensez que Richarlison va répondre quoi ?

on se retrouve mercredi pour un nouveau chapitre :)

Publié le 16/04/23

𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔 𝐃𝐄́𝐏𝐀𝐑𝐓 - 𝐑𝐈𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐈𝐒𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant