51 . conversation nocturne

145 9 23
                                    

JULIA ET Marcus avaient déjà rejoints leur chambre d'amis et Richarlison était en bas avec Olivia. Ils commençaient à avoir l'habitude de passer peu de temps ensemble. C'était toujours une déchirure quand ils se quittaient mais c'était moins pire qu'au début.

— C'est quand la prochaine fois qu'on se reverra ? demanda le footballeur, affalé dans le canapé à côté de sa copine.

— Dans pas trop longtemps j'espère, répondit-elle en détournant son regard vers lui.

Ils se regardèrent quelques secondes.

— J'ai toujours peur qu'il t'arrive un truc quand t'es loin de moi, chuchota-t-il.

— Je gère, il ne m'arrivera jamais rien.

Il lui adressa un faible sourire.

— Je suis fatiguée, confia-t-elle. Je regrette presque de m'être inscrite. Je pensais que ce serait une superbe idée, qu'en allant là-bas ce serait la plus belle expérience de ma vie. Mais je me sens terriblement seule. Même Martha ne peut pas me faire oublier le vide qui se crée en moi dès que je suis à Milan. Mais, au moins, j'ai quelqu'un sur qui compter. J'en ai marre de me lever seule le matin et de devoir parler anglais à longueur de journée. J'ai mal à la tête en rentrant. J'ai beau être bilingue, ça me manque quand même de parler portugais. Après, je ne peux pas me plaindre. Je sais que j'ai beaucoup de chance de pouvoir faire ça. Je veux dire, ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir sortir sa marque de vêtements aussi vite. C'est presque un miracle. Deux ou trois semaines à Milan, ça aurait été fun. Mais ça fait déjà cinq semaines et ça commence à être long. Mais je me dis que j'ai fais la moitié et que dans deux semaines, je rentre à Londres. Peut-être que je ferai un détour par Manchester pour voir Antony. En tout cas, j'aurais assez de temps pour planifier mon retour.

— Tu sais, j'essaie d'être avec toi malgré la distance. Je fais tout ce que je peux pour essayer d'occuper tous les moments de la journée où t'es seule. Et ça me réconforte de savoir qu'il y a Martha pour te protéger quand je ne suis pas là. Profite à fond de ces deux prochaines semaines et peut-être que ça passera plus vite.

— Ouais, j'essaierai. Je pense que je vais aller me coucher, tu viens ?

— Ouais, ouais. Monte déjà, je te rejoins.

Olivia ne tarda pas à se lever et à quitter le salon pour rejoindre les escaliers. Pendant ce temps, Richarlison se redressa, toujours assis sur le canapé. Il regardait en face de lui, le regard triste. Au fond, il détestait voir Olivia être si peu à l'aise quelque part. D'habitude, elle prenait toutes les destinations comme elles venaient et pour une fois, ce n'était pas le cas. Et c'était frustrant de savoir qu'il ne pouvait rien faire pour l'aider. Ils avaient tous les deux des vies tellement différentes. Et parfois, il était compliqué de joindre les deux bouts. Il espérait qu'il retrouverait bientôt la sortie du tunnel qui les mènerait sur le chemin du bonheur. Ils étaient heureux l'un avec l'autre, mais il était souvent en déplacement à cause de son sport et elle gérait plein de choses elle-aussi. Leurs moments ensemble se faisaient de plus en plus rare.

Il se leva finalement avant de monter lentement les escaliers. Il commençait à avoir des doutes quant à son avenir avec Olivia et c'était la dernière chose qu'il voulait. Même s'ils s'appelaient tous les matins, une distance s'était créer entre eux. Une barrière les séparait. Il craignait de ne pas réussir à endosser sa casquette de copain parfait, prêt à arranger la situation qui se détériorait au fil du temps. Il essayait de prendre les sentiments de sa copine en compte mais elle ne se confiait plus comme cinq semaines auparavant. Il s'agissait sûrement d'une mauvaise passe. Ils l'espéraient autant l'un que l'autre.

Richarlison entra dans la chambre. Olivia lisait un livre, mais en réalité, elle relisait la même page depuis cinq minutes tant son cerveau ne voulait pas se concentrer sur autre chose que son imminent départ.

— Hey, chuchota-t-il en fermant la porte derrière-lui.

— Hey, répéta-t-elle en déposant son livre sur sa table de nuit. Tout va bien ?

— Oui, et toi ?

— Ça va.

Il s'installa sous les draps frais que sa copine avait mis quelques heures plus tôt. Peut-être que tous les couples rencontraient un jour cette étape.

— Ça fait longtemps qu'on n'a pas parlé, toi et moi, déclara-t-il en regardant le plafond.

— On est en train de le faire là.

— Tu sais exactement ce que je veux dire.

— Oui.

Elle tourna légèrement la tête pour le regarder.

— Mais qu'est ce que tu veux que je te raconte ?

— Tout ce que tu veux. Je suis prêt à t'écouter déblatérer de tout et n'importe quoi toute la nuit. T'as qu'à me parler de Milan et de tout ce que tu fais là-bas et que tu ne me dis pas.

— Tu sais que je te dis tout.

Il haussa les épaules. Ils tournaient autour du pot. Comme d'habitude.

— Je ne t'ai peut-être par raconter la fois où Martha et moi nous sommes faites accostées par un perroquet en plein milieu de la ville.

— Je ne crois pas.

Elle se lança dans des explications. Richarlison aimait quand elle racontait des histoires qui lui étaient arrivées. Elle avait de vrais talents de conteuse.

Ils passèrent toute leur nuit à rigoler et à parler comme ils n'avaient pas fait depuis longtemps. Ils discutèrent de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, profitant de ce court moment de répit dans leurs vies mouvementées.

  — Ça m'a manqué, chuchota Richarlison. Tu m'as manqué.

  Il était quatre heures du matin et la fatigue commençait à se faire sentir. Olivia avait fait des soirées pyjamas avec Julia des milliers de fois alors elle savait exactement comment tenir plusieurs heures sans s'endormir. Et c'était parfois très pratique d'avoir une Julia dans sa vie.

———

heyy !

bon, je vous préviens de suite, on approche de la fin de l'histoire. et j'ai déjà ma petite idée pour l'épilogue. je ne sais pas encore comment je vais aligner les chapitres mais ça va le faire ! en tout cas, il doit rester quatre ou cinq chapitres avant la fin :)

on se retrouve mercredi prochain !

Publié le 01/05/23

𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔 𝐃𝐄́𝐏𝐀𝐑𝐓 - 𝐑𝐈𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐈𝐒𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant