43 . la belle et le clochard

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— IL FAIT une de ces chaleurs, soupira Olivia en se servant de sa main comme éventail.

Richarlison acquiesça en se dirigeant vers la cuisine pour sortir une bouteille d'eau du frigo. Il ouvra la bouteille avant d'en boire une gorgée.

— Oh mon dieu, ça fait du bien de boire, affirma-t-il en refermant la bouteille pour la replacer dans le frigo.

Il était 19 heures et les deux amoureux finissaient tout juste de regarder les vêtements crées par la jeune brésilienne.

— J'espère que je ne vais pas saigner du nez, déclara-t-elle en s'asseyant sur le canapé.

— Je l'espère aussi.

Olivia toucha soudain son nez, qui était en train de saigner.

— Ramène-moi un mouchoir, chéri. Vite !

Ce dernier couru dans la cuisine, à la recherche du rouleau de sopalin le plus proche. Il attrapa au moins six feuilles avant de courir vers le canapé.

— Tu gères, chuchota-t-elle en lui piquant une des feuilles des mains.

Au même moment, quelqu'un toqua à la porte.

— T'attends du monde ? demanda son copain en s'approchant de la porte d'entrée.

Sa copine secoua négativement la tête. Elle lui fit signe d'ouvrir, ce qu'il fit. Elle resta un peu en retrait pour ne pas apeurer la personne si cette dernière avait peur du sang.

La porte s'ouvrît sur Martha.

— Bonjour ! s'exclama-t-elle. Olivia est là ?

Richarlison fronça les sourcils. Elle avait parlé italien et le seul mot qu'il savait dire était « bonjour ».

— Je parle anglais, mon ami, répondit-il avec un sourire amusé.

— Oh, désolée.

Elle lâcha un petit rire avant de reprendre la même chose, mais en anglais.

Olivia s'approcha un peu de la porte avant de sourire à la vieille femme.

— Je suis là, rigola-t-elle, toujours avec sa narine droite en sang.

— Tout va bien, mon enfant ? demanda l'italienne en entrant dans la maison.

La brésilienne hocha la tête avant de faire un rapide tour dans la cuisine pour changer de mouchoir.

— C'est parce qu'il fait chaud, ça me fait toujours ça, expliqua-t-elle en revenant dans la pièce principale. Martha, je te présente Richarlison.

— Je me disais bien que sa tête me rappelait quelqu'un ! C'est toi le footballeur et le copain d'Olivia ?

Celui-ci hocha la tête avant de lancer un regard en biais à sa copine. Au fond, il était touché qu'elle ait parlé de lui à sa voisine.

— Je repasserai alors, affirma la milanaise en s'apprêtant à faire demi-tour.

— Je passerai mercredi vous voir, j'ai une petite journée ce jour-là.

— Tu es toujours la bienvenue, ma belle. Je te préparerai le repas, je suis sûre que tu vas adorer.

— Vous me mettez l'eau à la bouche, Martha. Je vous tiendrai au courant. Passez une bonne soirée.

— Bonne soirée à vous aussi, les amoureux.

Ces deux derniers rougirent en même temps, faisant rigoler leur interlocutrice. Richarlison attrapa dans un geste nonchalant la main de sa brune, avant de lui lancer un petit regard qui voulait tout dire.

𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔 𝐃𝐄́𝐏𝐀𝐑𝐓 - 𝐑𝐈𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐈𝐒𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant