22 . angleterre - france

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LES DEUX amis retrouvèrent le chemin de leur appartement, épuisés par le voyage. Ils avaient déclinés leur arrêt au Brésil pour pouvoir retourner en Angleterre et faire la chose qu'ils attendaient depuis le début de la Coupe du Monde : dormir.

Olivia déposa sa valise dans sa chambre avant de retourner dans le salon et de s'affaler sur le canapé.

— Tu sais quoi, on rangera ça demain, déclara le footballeur en rejoignant la brune sur le canapé.

Le soleil se couchait doucement pour laisser place à la lune et à sa nuit étoilée, bien que ses illuminations soient gênées par des nuages.

Olivia se laissait porter par le silence agréable qui avait pris place dans l'appartement. Il n'y avait pas de musique forte à en briser les tympans. Il n'y avait aucun supporter qui criait sans cesse. Ils étaient tous les deux, comme un vieux couple profitant du silence après un interminable repas de famille avec des enfants de trois ans qui couraient partout.

La brune regarda le blond qui commençait à s'assoupir. Il n'avait pas fermé l'œil une seule fois dans l'avion. C'était l'heure de sa pause. Elle le regarda avec un petit sourire. Elle était fière de lui et de tout ce qu'il avait accompli ces dernières semaines. Il avait été un joueur clé de l'équipe. Elle commençait à ressentir des choses pour lui. Mais elle avait peur de le considérer comme un pansement, il ne le méritait pas. Elle avait peur de l'aimer uniquement parce qu'elle savait qu'il l'aimait et qu'elle ne voulait pas le décevoir.

Elle posa délicatement sa tête sur l'épaule du joueur avant de s'installer confortablement dans le canapé, prévoyant de ne pas se réveiller avec un torticolis si sa sieste était destinée à s'éterniser. Puis elle regarda ses mains, lentement recouverte par celle du joueur qui s'était légèrement réveillé.

Olivia ouvra la porte de l'appartement. Elle venait de terminer son premier jour de reprise à la boutique. Mme Wheeler avait semblé plutôt satisfaite que le parcours du Brésil se soit arrêté en quart de final étant donné que son employée avait pu revenir plus tôt. Elle avait eu un seul et unique jour pour reprendre un peu d'énergie après le retour. Elle avait passé sa journée à somnoler et Richarlison avait fini par faire la même chose.

— Tu pleures... remarqua-t-elle en voyant les yeux rougis du footballeur, lui-même affalé sur le canapé. Et t'as Bubble dans tes bras.

Il releva sa tête vers la brune avant d'essuyer quelques larmes.

— J'ai un peu honte de pleurer comme ça devant toi.

Elle lui adressa un sourire avant de le rejoindre sur le canapé.

— Et à défaut de t'avoir à serrer dans mes bras, j'ai pris Bubble la tortue.

— Faut croire que maintenant je suis là.

Elle le prit dans ses bras avant de déposer un baiser sur sa joue. Il déposa le doudou sur la table avant de la serrer dans ses bras à son tour.

— On va voir France, Angleterre au bar, ce soir ? Je suis sûre que ça te remontera le moral.

— La flemme.

— Allez, ça va être marrant.

— De voir une autre équipe que la mienne gagner ?

— J'irai seule alors. Et tu ne pourras pas m'en empêcher.

Il commença à lui chatouiller le ventre.

— Oh, bien sûr que je le peux.

Elle explosa de rire, essayant de retirer les mains du footballeur.

𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔 𝐃𝐄́𝐏𝐀𝐑𝐓 - 𝐑𝐈𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐈𝐒𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant