La Vagabonde De La Mer ( Lotr )

Chapitre II

Au grand désarroi d'Aelandir, ils ne passèrent pas par la vieille forêt pour rejoindre le château d'or. À la place, ils firent un grand détour qui leur permirent d'emprunter des routes connues et délimitées. Pipin et Merry n'avait pas vraiment l'habitude de monter à cheval et même si ils n'osaient pas se plaindre, il fallut faire quelques pauses pour leur permettre de s'habituer à ce moyen de transport qui leur semblait définitivement étrange. Le ciel était propice à leur arrivée et ils ne rencontrèrent pas de soucis particulier, les chevaux commençaient cependant à fatiguer alors, au premier arrêt qu'ils firent au milieu de cette route. Aelandir en profita pour parler avec les hobbits de leur mésaventure et Pipin trop heureux de pouvoir se donner en spectacle raconta toute l'histoire en exagérant certain passage. Merry qui avait gardé le silence tout le long finit par ne plus se retenir et demanda à Aelandir.

« - Dites-moi Aelandir ! Tout à l'heure, dans sa tour, de quoi ce vieux mage blanc voulait-il parler lorsqu'il s'est adressé à vous ? »

Aelandir se sentit tétanisé à cette question,elle savait qu'en cette instant tous ces compagnons tendaient une oreille attentive pour connaître sa réponses, et considérant ses options elle finit par faire un léger signe de tête désapprobateur et tout en haussant les épaules elle répondit.

« - Je n'en sais pas plus que vous maître nain ! Je crois que ce vieux fou ne voulait que nous faire peur avec tous ses discours ! »

Pipin parut satisfait de cette réponse qu'il avait écouté avec attention et il se tourna même vers Merry pour lui dire.

« - Tu vois ? Il n'y avait pas de raison de s'inquiéter, je te l'avais dit mais tu ne m'écoutes jamais ! »

« - Et je n'ai pas toujours tord ! Tu dis beaucoup de bêtise ! » rétorqua Merry. Pipin vexé lui répondit du tac au tac.

« - Si tu penses ça, il vaut mieux que je ne te parle plus ! »

Aelandir essaya de garder son calme, elle aurait préféré ne pas avoir à mentir à ses amis mais elle ne savait pas faire autrement. En réalité elle n'avait pas de réponse concrète à cette question. Elle finit par penser que mentir était la meilleure solution pour rassurer ces compagnons et pour assurer leur sécurité. Légolas et Aragorn qui avait écouté cette conversation de loin regardèrent la jeune femme s'éloigner vers son cheval pour reprendre la route.

Lorsqu'ils rejoignirent, en fin d'après midi, les environs de la cité les soldats qui les accompagnaient ne purent s'empêcher de rire de bonheur, cette demeure qu'il pensait perdue à jamais ils la retrouvaient intacte déjà envahie par leurs femmes et leurs enfants qui attendaient impatiemment leur retour. Ils apercevaient déjà la princesse Eowyn qui dans une robe blanche immaculée les attendait sur le parvis du château, le vent jouant avec le tissus de sa robe. Aelandir observa cette jeune femme, si seule et si triste, qui attendait avec espoir le retour de ceux qu'elle aimait et elle ne put s'empêcher de compatir. Elle aussi, avait attendu que revienne les gens chers à son coeur, se maudissant de ne pouvoir les accompagner.

« - Pauvre Dame Eowyn... » fit elle remarquer d'une petite voix que seul Pipin put entendre.

« - Qui est elle ? Demanda t'il d'abord. Pourquoi la plaignez vous ? »

« - La nièce du roi Théoden, son héritière directe, je la plains parce que je la comprends Pipin. » lui répondit elle.

« - Que voulez vous dire par cela ? » renchérit il presque aussitôt, sa curiosité piquée au vif.

« - Vous le savez, j'ai passé presque toute ma vie dans la cité de mon père, à rêver d'aventure et de long voyage, cette jeune femme qui rêve de bataille et de gloire alors qu'on lui demande d'être la princesse de son peuple n'est pas si différente de moi. »