Chapitre 15

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Alea : On ne pourra pas revenir ?

Le garde qui me fait face me répond d'un signe de la tête.

Garde : Toute personne quittant Asha a interdiction de revenir.

Je jette un coup d'oeil aux imposantes portes qui se situe derrière lui, celle donnant sur l'extérieur de la cité, d'où nous sommes entrés, puis je me tourne vers Bret qui est resté en retrait. On avait prévu de quitter la cité d'Asha dès maintenant mais ça risque de ne pas être possible.

Garde : Et où comptez-vous aller au juste ?

Alea : Hein ?

L'homme soupire, les bras croisés, agacé par la situation.

Garde : Rien de bon vous attend dehors.

Bret : Il y a une faille dehors ?

Bret s'avance, se tenant maintenant à mes côtés.

Garde : Vous comptez atteindr–

Bret : Est-ce qu'il y a une faille ?

L'homme réfléchit un moment, avant de nous répondre.

Garde : Oui, on en a trouvé une mais elle se situe loin de la cité, trop loin pour un petit groupe comme vous.

Bret : Alors ouvrez les portes.

Garde : Si c'est ce que vous voulez...

Il se retourne.

Garde : Vous avez entendu ? Ouvrez les portes !

D'autres soldats, placés aux deux extrémités de celle-ci, tirent sur les cordes qui sont accrochées, chacune, sur les deux parties qui la composent. Elle s'ouvre lentement, dans un lourd vacarme. Bret commence à avancer, mais pas moi. Je reste immobile, fixant le sol, repensant à ce qu'a dit le garde et à cette faille qu'on a vu dans la cité.

Bret : Alea.

Il s'est arrêté, il m'attend, mais je continue à penser, je continue à hésiter alors qu'une question continue à trotter dans ma tête. Est-ce qu'on aurait tort ?

Alea : Et cette faille derrière l'autre porte de la cité...

L'homme près de moi se fige et écarquille légèrement les yeux.

Alea : Où elle mène ?

Il sourit nerveusement.

Garde : Même moi je ne sais pas, seuls les élus l'ayant traversé le savent.

Alea : Alors pourquoi une telle réaction ?

Il reste nerveux.

Garde : C'est la peur.

Alea : La peur ?

Il me tourne le dos et part.

Garde : Non... Rien.

La peur ?

Bret : Alea.

Bret vient me voir.

Alea : Il a raison...

On avait tort depuis le début. On pensait que la faille de la cérémonie n'était qu'un leurre pour nous forcer à rester mais j'ai du mal à y croire.

Alea : Il n'y a rien derrière ces portes, si on veut vraiment continuer dans la pyramide, on doit se tourner vers ce qui se trouve de l'autre côté de la cité.

Bret : Je ne veux pas attendre une autre cérémonie.

Alea : Pourtant on va devoir attendre.

C'est tout ce que l'on peut faire...

La Pyramide de DieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant