Chapitre 44 (fin)

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Ils ne peuvent pas être là, ce n'est pas possible... Tous ces morts autour de nous s'approchent lentement, armé, prêt à en découdre. Je commence à dégainer mon épée, prête à défendre Woe et Mady.

Mady : Alea ?

Je détourne mon attention et jette un coup d'oeil à Mady qui est dans l'incompréhension la plus totale, tout comme Woe.

Alea : Ne restez pas là !

Hayle, qui tenait deux de ses couteaux de lancé, profite de ce moment d'inattention pour en lancer un qui vient se planter dans mon épaule gauche pendant que le second finit dans un des bras de Woe. La douleur me fait perdre la garde et c'est à ce moment là que je remarque que mes protégés ne semblent pas se rendre compte de la situation.

Alea : Merde... Venez !

Sans réfléchir, je prends la fuite en direction du village suivis de près par mes deux protégés. Une fois en dehors du bois qui bordait le village, je décide instinctivement de me diriger vers ma maison. Je cours le plus vite possible, prise par la peur de revoir ces morts s'en prendre à moi. Rien ne m'arrête, pas même la douleur ni même Woe qui se plaint de la douleur de son bras. Je continue, elle est toute proche, je sens que je peux l'atteindre. C'est seulement lorsque la porte d'entrée n'était qu'à quelques mètres qu'une autre figure bien familière, qui était cachée derrière une des maisons, sort de sa cachette pour me faire face.


Encore une fois...


Je m'arrête et tends mon bras pour barrer la route de Woe et Mady et leur dire de s'arrêter pendant qu'elle se tient là, face à moi, au milieu du chemin, avec toujours cette même allure de petite fille ennuyée par ce qu'elle voit. Elle soupire.


Qu'est-ce que c'est ennuyeux de te voir fuir, encore et encore.


Alea : Pourtant ça semblait t'amuser avant...


C'était avant... revoir encore et encore les mêmes choses devient lassant avec le temps... Te voir fuir la mort de ta mère, celle de Meyla, Piret, Bret...


Alea : Ne... Ne parle pas de lui...


Pardon ? Je crois je n'ai pas bien entendu, tu peux répéter ?


Alea : Ne–

Non, il ne vaut pas que je tombe dans son jeu... Je ne peux pas... au contraire, ça l'amuserait... garde ton calme et regarde la soupirer à nouveau.


Affronte-la.


Te voir fuir tes problèmes... Il n'y à rien d'amusant à force... peut être que tu n'est pas la bonne création...


Une création ?


Oui... Finalement, tu n'es qu'une simple poupée bloquée dans une boucle perdant tout encore et encore, incapable de faire quoi que ce soit, incapable de sauver ceux qu'elle aime, ne pensant qu'à sauver sa peau.

La Pyramide de DieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant