Chapitre 28

1 1 0
                                    

Une atrocité.

Adossée au mur rocheux, elle dort paisiblement, les vêtements en lambeau, presque nue.

Depuis combien de temps ?

Je ne sais pas. Mais elle semble loin de la souffrance qu'elle a subi, souriant dans son sommeil. A côté d'elle se trouve la faille, celle qu'on cherchait, mais ce n'est pas elle qui nous captive.

Mady : E– Elle est morte ?

Bret : Oui.

Sa peau est si belle... Belle à un point où je n'arrive pas à en décoller le regard. Bret, qui se contentait jusque là d'observer comme nous, finit par s'accroupir et passe sa main sur un des bras dénudé de cette femme, dont la peau, comme le reste de son corps, est couvert d'un or défiant toute beauté. Il se met en même temps à exercer une certaine pression au niveau du poignet.

Bret : Il y a bien de la chair en dessous...

Alea : Donc c'est bien sa peau ?

Il se relève.

Bret : Touche–

En se tournant dans ma direction, son regard vient se poser sur mon cou.

Bret : La marque se met aussi sur les morts ?

Alea : Piret l'a eu en touchant un cadavre...

Il soupire.

Bret : Mady, touche.

Elle qui était restée en retrait pour observer, commence à s'approcher. Elle est hésitante, avançant et tendant son bras lentement.

Alea : Ne te sens pas obligé de le faire.

Elle finit par reculer, dégoûtée, sans quitter du regard le corps sans vie.

Mady : Non...

Je comprends sa réaction, ce n'est pas une simple mort qu'on a devant nos yeux. Aucun être humain ne voit sa peau changer en or à sa mort avec une pousse d'arbre de la même matière sortant de son corps. Pourtant, c'est bien réel, il y a bel et bien une pousse de chêne ayant pris racine dans son ventre et dont le tronc est fait de cette matière ambrée bien que les feuilles ne le soient pas.

Alea : Elle venait de la faille ?

Bret : C'est la seule porte possible.

En même temps, il pousse le corps sur le côté et ramasse une dague dont la longue lame faite d'or était posée derrière le cadavre.

Mady : Je peux l'avoir ?

Bret : Tiens.

Il lui donne l'arme. Ebahie, tout en la tenant à deux mains, Mady l'observe sous tous les angles.

Mady : Elle est trop belle...

Bret : Tu peux la garder, je n'en ai pas besoin.

Cette nouvelle l'émerveille encore plus.

Alea : Vraiment ?

Je tends la main à Mady et celle-ci me donne la dague. À ma grande surprise, elle n'est pas lourde du tout, étant même trop légère pour une dague d'une telle taille. En plus de ça, elle ne semble pas avoir été utilisée. Elle n'est pas émoussée et la lame est tellement en parfait état que j'arrive à y voir mon reflet dedans. Je finis par lui redonner l'objet avant de jeter à nouveau un coup d'œil au corps. Je me rends compte qu'elle n'a aucune blessure, comme si elle était morte dans son sommeil.


Autant d'or ? partout ?


La Pyramide de DieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant