Chapitre 14

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Cette peur... Je m'en souviens... Mes yeux s'ouvrent petit à petit et finissent par distinguer les deux visages qui me regardent de haut, celui de Mady et de sa mère.

Mady : Tu es enfin réveillée !

Elle me tend la main pour m'aider à me relever mais sa mère l'attrape brusquement.

Mama : Ne la touche pas, elle est la porteuse de la marque.

Je suis encore dans cette pièce, la chaise est toujours là, je suis même allongé à ses pieds.

Mama : Comment tu te sens ?

Alea : C'est... Étrange...

Les choses n'ont pas la même texture au toucher et j'ai des remontées.

Mama : C'est normal de sentir ce genre de choses après une telle transe.

Alea : Une transe ?

Mady : Oui.

Alors c'était ça... La scène me revient petit à petit en tête.

Mama : Ne faire qu'un avec ma voix pour aller chercher ce qui est enfouis en toi.

Alea : Ne pas être capable de leur rendre honneur...

Mama : Maintenant tu sais ce qu'il te reste a faire.

Alea : Mais...

Elle me coupe la parole en soupirant avant d'attraper la chaise.

Mama : Alea... S'ils sont bloqués en toi, c'est pour une seule raison. Tu te sens coupable, pas de les avoir tués, mais de les avoir empêcher d'atteindre leurs rêves...

Elle ramène la chaise en bois dans le salon où elle l'avait prise puis revient.

Mama : Et il n'y a qu'une seule chose qui peut faire disparaître cette culpabilité.

Alea : Leurs morts... C'était pour que je puisse continuer à vivre...

Mama : Exact.

Je dois continuer... Quoi qu'il arrive.

Mama : Bien...

Elle va attraper le balais qui est posé contre un des murs de la pièce.

Mama : J'espère t'avoir aider.

Alea : Oui, merci.

Je me relève assez difficilement, tout mon corps est engourdi et j'ai qu'une envie, c'est d'aller dormir. Je lance au même moment un regard à Mady.

Mady : Ça te dit d'aller te promener avec moi dans les rues ?

Alea : Non merci, ça ira, je vais plutôt aller me reposer.

Mady : Ah... D'accord...

Elle me l'avait proposé si gentiment, j'ai juste l'impression de l'avoir brisée.

Alea : Je suis désolé.

Mady : Ne t'en fais pas, c'est pas grave... Viens me voir une fois que tu te sentiras mieux.

Je me dirige vers la porte d'entrée et l'ouvre avant de me retourner vers la mère de Mady.

Alea : Merci pour tout.

Un petit sourire en coin, elle me répond d'un simple geste de la main avant de se remettre à balayer le sol en pierre de la maison. En refermant la porte, j'entends des phrases résonner dans ma tête. Elles sont en moi mais je n'arrive pas à les distinguer, à savoir ce qu'elles me disent. Tout ce que je sais, c'est qu'elles me sont familières, je les ai déjà entendu avant d'entrer dans la pyramide.

La Pyramide de DieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant