La Pyramide de Dieu

Chapitre 35

Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit, repensant sans cesse aux derniers évènements.

Peut-être que je pourrais encore changer la réalité pour le guérir.

Est-ce que c'est raisonnable ?

Je veux le sauver non ? Alors dans ce cas, oui c'est raisonnable.

C'est vrai...

Sérieusement, pourquoi est-ce que je me pose encore ce genre de questions, bien sûr que je dois le sauver !

Alea.

Oui, je devrais arrêter de me poser ces questions.

Pour une fois, je dois sauver quelqu'un.

Mady : Alea !

Attrapant ma manche, elle secoue d'un coup mon bras pour attirer mon attention.

Alea : Oui, qu'est ce qu'il y a ?

Mady : Pourquoi tu t'es arrêté ?

On est loin du village, il n'y a que des arbres dorés autour de nous.

Alea : Je pensais à quelque chose, désolé.

Elle me lance un regard perplexe tout en se mettant en route avec moi pour rejoindre Bret qui nous attendait un peu plus loin.

Mady : Tu pensais à quoi ?

Alea : Rien de spécial.

Mady : C'est à cause de ce que vous avez dit hier soir ?

Alea : Non, ce n'est rien je te dis.

On rejoint Bret au moment où elle s'arrête de poser des questions.

Bret : On peut reprendre ?

Alea : Oui, c'est bon.

Bret : Le camp n'est plus très loin.

On se met à marcher en silence pendant quelque temps, s'apparentant à une dizaine de minutes, avant d' arriver devant les remparts du camp et de la porte qui est grande ouverte. Cette fois-ci, personne ne vient nous accueillir à part des traces noires, très étranges, présentes un peu partout sur le sol, représentant leurs corps allongés au sol. Ils ont disparu mais pas les traces qu'ils ont laissé derrière eux, sur ces terres, accompagnés de leurs vêtements et armes. En franchissant la porte, Mady s'arrête pour observer la trace d'un de ce que j'ai tué. Je fais de même, observant les restes d'une personne ayant vécu une longue agonie.

Mady : Comment ils sont morts ?

Alea : La Pyramide les a punis.

Mady : Ah... Dis, tu crois qu'elle va aussi nous punir ?

Alea : Non ne t'en fais pas, elle ne fera rien tant que je serai là, d'accord ?

Elle reste silencieuse, les yeux rivé sur la trace/

Mady : D'accord...

Alea : Allez, ne traînons pas.

C'est si vide, si calme. Nos pas sur l'herbe ou la terre, notre équipement, tout ce que l'on fait s'entend à un point où j'ai l'impression d'entendre ma respiration résonner parmi les bâtiments. Mady vient alors attraper à nouveau ma manche, la serrant fortement.