Tout paraît si calme d'un coup.
Le léger bruit des insectes volant dans la forêt, la lumière du soleil passant à travers les arbres pour être réfléchit sur les troncs dorés, le bruit de mes pas dans l'herbe, la sensation du cadeau de grand-père à mes côtés après tout ce temps.
C'est reposant... Agréable...
Mais je dois retrouver Bret et Mady, alors j'avance, errante, criant leurs noms de temps en temps, jusqu'à les trouver après un long moment de solitude. Au détour d'un tronc, je les aperçois. Bret appuyé à un arbre, la tête baissée, reprenant sa respiration, et Mady l'observant à quelques mètres sans bouger.
J'étais comblé de les revoir.
Et ce jusqu'à ce que je vois Bret se mettre à cracher du sang qui se déverse sur l'herbe déjà tachée près de Mady, tétanisé, n'osant pas bouger ni dire quoi que ce soit.
Ça va aller.
C'est connards, quand ils lui ont piqué le bras...
Il est condamné.
C'est ce que je me dis, adossée en silence à un des murs de la pièce principale d'une des maisons du village, éclairé par un simple morceau de bois en feu placé au milieu, j'observe Bret qui est assis sur un chaise placé contre l'und es murs, la tête tournée vers Hayle qui venait tout juste de se lever, la regardant droit dans les yeux.
Hayle : Rien ne pourra te sauver...
Il baisse la tête.
Hayle : Le poison va te consumer lentement et détruire ta santé.
Bret : Un remède ?
Hayle : Non, malheureusement il n'y a que le temps.
Elle s'écarte alors qu'il se lève avant de quitter la maison, nous laissant seules, silencieuses, jusqu'à ce que Hayle vienne briser la glace avec un forte inspiration.
Alea : Pourquoi vous n'avez rien fait ?
Elle va s'asseoir par terre.
Hayle : Pour risquer un massacre ? Ils ont toujours été bien plus armés et nombreux que nous, c'est déjà un miracle qu'ils ne nous aient jamais attaqués.
Elle se met à tousser. Elle aussi se fait avoir par le temps, ces jours sont tout autant comptés que Bret. Une fois sa toux arrêtée, elle attrape des gants en cuir qui sont posés près d'elle et me les tends.
Hayle : Tiens, t'es peut-être la seule ici à pouvoir le réconforter.
Devoir les porter... C'est triste mais je n'ai pas le choix. Je m'en vais en direction de la porte d'entrée pour sortir, prenant les gants au passage.
Alea : Merci.
Une fois dehors, je me mets à marcher dans la nuit en direction d'une construction bien précise. J'avais vu Bret aller sur le toit de ce dernier à plusieurs reprises pour profiter de la douce fraîcheur du soir...
Jouer avec la réalité.
Des foutaises ! Alors j'aurais pû éviter tout ça ! J'aurais pû tout éviter ! Pourquoi ?! Pourquoi est-ce que ça se produit dans mes moments de détresse mais pas ceux des autres ?! Maintenant il est condamné et je ne peux rien y faire !
VOUS LISEZ
La Pyramide de Dieu
AventuraDans l'objectif de fuir la fin de l'humanité, Alea Nosk, une jeune fille d'environ dix-sept ans, compte s'aventurer dans une étrange structure découverte il y a quelques années et dont la légende raconte qu'on peut y trouver le bonheur: La Pyramide...