Ève Delacroix était une jeune femme adulée et adorée de tous qui détenait entre ses mains un avenir puissant. Pourtant, derrière ce sourire étincelant et ce corps ravisant, elle cachait un lourd secret écrasant et déchirant.
"All of my past, I trie...
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Omniscient.
Charles fronça immédiatement les sourcils en entendant quelques coups distincts être frappés contre sa porte, signifiant que la personne qui se trouvait derrière connaissait le code de son portail. Pourtant, il n'attendait absolument aucune visite, Ève avait préféré rester dans son appartement pour se retrouver un peu avec elle-même et il n'avait pas réussi à lui faire changer d'avis. Alors après avoir échangé un regard entendu avec Pierre qui passait quelques jours avec lui, il se rendit dans son entrée et hésita un instant à ouvrir avant de finalement le faire en se disant que c'était sûrement important.
Un sourire étira ses lèvres en reconnaissant la silhouette de sa meilleure amie avant qu'il ne le perde brusquement quand elle lui dévoila son visage. Charles ne savait pas ce qui l'horrifia le plus entre ses larmes abondantes ou sa peau marquée par les coups évidents qu'elle avait reçu plus tôt. La respiration du monégasque se fit plus erratique et il se retrouva dans l'incapacité d'esquisser le moindre mouvement alors que tout ce qu'il voulait, c'était la prendre dans ses bras pour la rassurer et lui assurer que tous était terminé.
Ève se pinça les lèvres sans pouvoir s'empêcher de sangloter tandis que ses doigts trituraient la lanière de son sac en cuire en regardant plusieurs fois derrière son épaule, traduisant de son anxiété plus que notable. Elle plongea son regard brisé dans celui de son meilleur ami qui n'avait pas encore esquissé le moindre geste et elle ne put s'empêcher de lui demander d'une voix étranglée :
- Est-ce que je peux entrer ? S'il te plaît...
Charles sortit aussitôt de sa torpeur et déglutit difficilement avant d'avancer vers sa meilleure amie pour entourer ses épaules de son bras, l'attirant vers lui pour une étreinte peut-être un peu trop forte. Ève laissa ses émotions prendre le dessus, et elle s'accrocha désespérément au brun en sentant ses jambes céder sous le poids de sa douleur qui ne faisait qu'une bouchée d'elle.
Charles la soutint du mieux qu'il pouvait et l'attira à l'intérieur de sa maison avec lui en refermant la porte derrière lui, la verrouillant avec précaution. Il l'aida à marcher jusqu'au salon, soutenant pratiquement tout son poids sur lui tant elle avait du mal à se déplacer. Il ignora volontairement le regard stupéfait que lui lança Pierre en voyant Ève dans cet état.
Charles retira la veste qui recouvrait les épaules tressautantes de son amie d'enfance avant qu'il ne l'aide à s'asseoir sur l'un des canapés. Il s'agenouilla devant elle en passant ses mains dans ses longs cheveux châtains qui étaient collés contre ses joues mouillées afin d'observer plus en détail son visage blessé. Par quelques caresses et des mots apaisants, il tenta de calmer ses lourds sanglots qui l'empêchaient de prononcer le moindre mot cohérent.
- Pierre, va chercher une poche de glace dans le congélateur s'il te plaît, demanda Charles en tournant la tête vers ce dernier qui ne réagissait pas, trop affecté par la situation. Pierre ! Hurla-t-il finalement pour le faire réagir, ce qui fonctionna. Il me faut une poche de glace !
