Ève Delacroix était une jeune femme adulée et adorée de tous qui détenait entre ses mains un avenir puissant. Pourtant, derrière ce sourire étincelant et ce corps ravisant, elle cachait un lourd secret écrasant et déchirant.
"All of my past, I trie...
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Omniscient.
Assis sur le rebord du lit, Pierre observait Ève finir de préparer sa valise qui l'accompagnera jusqu'à Los Angeles dans moins d'un semaine. En effet, après le mariage de Barbara et Dylan, qui avait lieu dans deux jours en Hongrie, la mannequin monégasque devra retourner en Californie pour reprendre le cours de sa carrière qu'elle avait mis en pause pour se soigner.
Désormais, elle devait reprendre sa vie normale, à des milliers de kilomètres de son homme après autant de temps passé au-près de lui. Et même si elle savait que cette fois-ci, ils se retrouveraient bel et bien, Ève ne pouvait s'empêcher d'appréhender le retour à son ancien rythme de vie effrénée sans Pierre à ses côtés.
Une fois sa valise bouclée, la jeune femme l'abandonna dans un coin de la pièce avant de s'avancer vers Pierre qui ouvrit aussitôt les bras. Il l'étreignit avec force en posant sa tête contre son ventre tandis qu'Ève passait ses doigts dans ses cheveux pour caresser doucement son cuir chevelu, le faisant soupirer de pur contentement.
Pierre releva lentement la tête vers Ève en laissant son menton reposer contre son ventre pour l'observer du dessous. La jolie châtain en profita pour retracer gentiment les traits de son visage en terminant par les contons de sa machine qu'elle caressa du bout des doigts avec un sourire attendri.
- Avant qu'on prenne notre avion, je peux t'emmener quelque part ? Questionna Ève en se mordillant la lèvre inférieure. C'est à dix minutes d'ici à pieds même pas...
- Oui, évidemment ! Accepta le pilote en se levant pour planter un baiser sur le coin de ses lèvres.
Satisfaite, Ève se hissa sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres sur la joue barbue de Pierre avant qu'elle n'attrape sa main pour l'attirer à sa suite vers le salon. Elle enfila rapidement des sandales avant d'attraper son sac à main et d'enfiler ses lunettes de soleil, imitée par le plus vieux.
Bien vite, ils se retrouvèrent à déambuler dans les rues de Monaco, respirant avec plaisir l'air marin avec une belle vue sur la Méditerranée. Le jeune couple s'arrêta chez un fleuriste où Ève acheta un magnifique bouquet de lys blanc avant qu'ils ne reprennent leur route. Pierre reconnu bien vite l'endroit dans lequel sa petite-amie l'avait emmené, y étant allé des années de cela pour accompagner et soutenir la famille Leclerc. Le cimetière de la principauté où reposaient Hervé et Júlia.
Pierre sentit Ève se crisper légèrement lorsqu'ils franchirent tous deux le portail du cimetière et il se contenta de raffermir l'emprise qu'il exerçait sur sa main à l'aide d'une pression de ses doigts. Ils déambulèrent silencieusement entre les nombreuses pierres tombales avant qu'ils ne s'arrêtent finalement devant celle de Júlia Delacroix, qui pour la plus grande surprise de la mannequin, était ornée de nombreux bouquets de fleurs.
