Mon réveil avait sonné et en plus du bruit insupportable de ma sonnerie que j'entendais chaque matin voilà que Kylian s'était mis à grogner, tête dans l'oreiller, se plaignant qu'il était trop tôt.
-C'est mon réveil, avais-je dis en me redressant, tu peux encore dormir toi alors ne te plains pas.
Mon ton n'avait pas été sec mais amorti par le rire que je retenais car le Kylian du matin pouvait être des plus amusants surtout lorsqu'il ne semblait pas d'humeur. Ça avait l'air d'être le cas. Je cru comprendre qu'il avait tenté de répliquer mais ce fut sans gros succès, cette fois-ci je n'avais pu me retenir de glousser en m'étirant le dos, les pieds pendant dans le vide entre mon lit et le sol. Sentir mes vertèbres craquer étaient l'un de mes plaisirs du matin, le second était mon café puis ma promenade jusqu'à la librairie. En fait j'aimais plutôt bien me lever tôt et me préparer dans une routine absolument parfaite. Le seul petit point noir était ma prise de médicament, ces petites gélules me rappelaient chaque jour que j'étais malade mais je passais souvent bien vite à autre chose. J'avais jeté un coup d'œil au métis qui était couché sur le ventre, son visage était caché par la taie d'oreiller et il ronflait légèrement, moins qu'habituellement parce qu'il était à moitié réveillé mais tout de même, ça ressemblait presque à un ronronnement, je trouvais cela adorable. Mes pieds avaient touché le parquet froid de ma chambre signe que je m'étais enfin levée même si voir le jeune homme couché ne me donnait envie que d'une chose : rester des heures à ses côtés. J'avais quitté la pièce en faisant le moins de bruit possible afin que le footballeur puisse se rendormir complètement. Comme prévu je m'étais dirigée vers ma cafetière pour me servir un tasse brûlante alors que le jour peinait encore à se lever sur la capitale. Nous étions en hiver alors forcément les journées étaient plus courtes et plus sombres, ça aurait pu être triste si nous n'étions pas en période de fête. Paris était complètement revêtue pour l'occasion, de tout type de décoration, lumineuse ou nom, bruyante ou non et jamais autant de touristes n'avaient été dans les rues qu'en cette semaine là. J'avais bu mon café à ma fenêtre pour observer la vie un peu plus bas, je n'étais qu'au troisième étage et ne voyait rien de plus que l'immeuble d'en face mais la rue était toujours bondée, j'en avais fait un passe temps de regarder tous ces inconnus défiler. La porte de la chambre semblait s'être ouverte en vu des craquements derrière moi, je m'étais retrouvée tout sourire pour faire face à un Kylian endormi.
-Tu pouvais rester au lit, lui avais-je dis. Profite un peu de ces quelques jours de repos. Ton prochain match est dans quoi... une semaine c'est ça ?
Il avait acquiescé en s'étirant sous mon regard amusé, j'avais eu le droit à une grimace signe d'agacement de la part du garçon.
-Tu viendras ? C'est au Parc.
-Moi ? avais-je répondu étonnée.
-Non, la voisine.
Ce n'était pas la première fois qu'il répliquait de la sorte, je lui avais jeté un faux regard noir et avais haussé les épaules en me tournant à nouveau vers ma fenêtre gelée.
-Pourquoi pas !
Je l'avais entendu s'approcher, il avait enroulé ses bras autour de mon corps, son torse s'était collé à mon dos et ses lèvres s'étaient posées sur mon épaule ce qui m'avait fait soupiré de bonheur.
-J'aimerais beaucoup que tu viennes.
-Je dois d'abord t'offrir mon cadeau dans ce cas.
Il avait sourit contre ma peau, comme s'il avait commençait à comprendre où je voulais en venir.
-Je dois préparer quelques trucs avant, m'étais-je défendue en sentant son impatience dans mon dos, j'espère faire au plus vite.
-J'ai hâte de te voir danser !

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Kylian
Hayran KurguSi la star montante du football avait toujours été discret concernant sa vie privée c'est que celle-ci n'avait jamais été bien remplie, et ce jusqu'à sa rencontre avec une jeune femme au train de vie si diffèrent du sien mais pourtant si semblable a...