Chapitre six : contrat
LUCAS IAONNIS.
Athènes, Grèce.
— Gyes est mort Lucas ! Est-ce que tu te rends compte de ce que ça veut dire ? Dit Sybille dans mon dos.
Le regard rivé sur les vitres de mon bureau je regardai le bar prendre peu à peu vie. Elle était debout, certainement en train de lier sa parole à des mouvements de bras qui montraient son énervement. Elle était en panique, comme tout le monde. On avait les nerfs qui lâchaient. L'étau se refermait autour de ma mafia à cause de connard d'albanais et de ce putain de fils de pute d'écossais.
— Oui. Je ne suis pas con, répliquai-je.
Elle poussa un long soupir.
— Je ne vais pas entrer en guerre maintenant. Mon frère va se marier.
— Et toi aussi, me rappela-t-elle. Et si tu veux protéger ta femme, tu ne devrais pas l'épouser parce que quoi qu'il arrive il...
— Je ne t'ai pas demandé ton avis. Après le mariage on avisera, pour l'instant je ne peux pas risquer quoi que ce soit, alors on reste calme, la vengeance viendra, affirmai-je.
Sybille s'insurgea derrière moi. À croire que moi, j'appréciai que mes hommes meurent. J'étais furieux, mais la situation était bien trop compliquée pour faire quoi que ce soit.
Je marchais sur des oeufs. Je ne pouvais entrer en guerre avec l'Europe parce qu'ils avaient tuer mes hommes. Pas en ce moment du moins, pas pendant que mon frère organisait ses fiançailles et son mariage et que je risquai de mettre en danger Hazel.
Je la vis soudainement passer la porte du bar et se diriger vers la porte de service qui menait à l'escalier et à l'étage. Elle portait un teeshirt manche longue noir avec un jean. Elle était simple, mais belle. Ses cheveux bruns étaient attachés dans un chignon bien plus organisé que deux jours auparavant.
Très simple, mais très belle.
— Lucas ? Tu m'écoutes ?
Une main se posa sur mon bras et je regardai Sybille. Bien évidemment que non, je ne l'avais plus écouté.
— Va voir les autres.
Elle s'exécuta et j'entendis une voix s'excuser. Je savais qu'Hazel était dans l'encadrement de la porte. Toujours tourné vers mes vitres, je lui demandai d'entrer et de la fermer pour être tranquilles. Elle le fit, restant silencieuse jusqu'à ce que je prenne la parole :
— Comment tu vas ?
Je me tournai pour la regarder et entendre sa réponse, mais je la vis perdue dans ses pensées. Elle regardait le vide et mordillait sa lèvre inférieure sans relâche.
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HAZEL
RomanceHazel, c'était cette femme invisible qui se fondait toujours dans la masse. On ne la voyait jamais. Elle avait une vie tranquille. Elle venait de rompre avec son premier amour, était en froid avec sa mère, refusait de payer des séances chez un psyc...